Quand les limites obligent au compromis Rester chez soi : Quand les limites obligent au compromis
Les principes de base du maintien à domicile : Ne pas s’adresser à des personnes atteintes par une maladie qui imposera des soins de plus en plus lourds Disposer d’un habitat de qualité, adapté Constituer un environnement réactif Pouvoir si besoin bénéficier de services adaptés
Les limites du maintien à domicile 1) Les causes dues au malade lui-même Son désir explicite d’entrer en institution Son état de santé nécessite des soins qui ne peuvent être donnés au domicile
Ex : le cas de la maladie d’Alzheimer ou maladies apparentées 1ère cause de démence et de perte d’autonomie sévère de la personne âgée (PA). Touche 860 000 personnes dans notre pays 225 000 nouveaux cas sont déclarés chaque année (AIRMA) Prise en charge lourde et rend difficile sinon impossible le maintien à domicile à moyen terme. 70% des PA entrent en institution pour des troubles démentiels
2) Les causes dues à la famille ou plus précisément à l’aidant naturel Maladie de l’aidant Épuisement physique ou psychologique Situation de tension ou de crise Prise en charge négative de l’aidant Épuisement pouvant conduire à des situations de maltraitance ou de négligence.
3) Les causes dues aux raisons financières Aides trop onéreuses Insuffisance des ressources Conflits familiaux sur des problèmes d’argent
4) Les causes dues aux situations de logement Habitation trop exiguë Pas de possibilité d’aménagement (lit médical, lève malade, sanitaire etc)
5) Les causes dues à l’environnement Isolement Absence de service d’aide à domicile Absence de voisinage Éloignement de la famille Absence de famille
La complexité de la situation
LA LOURDE DECISION DU PLACEMENT EN ETABLISSEMENT
Pourquoi l’entrée en institution est souvent aussi difficile pour la PA ? La séparation du cadre habituel La perte des repères L’impression du dernier déménagement L’obligation de se séparer de son ou de ses animaux La crainte de se couper de tous les contacts extérieurs L’obligation de vivre en collectivité L’impression d’être devenu inutile et d’être assisté. Le sentiment d’être la cause de la culpabilité des enfants ou du conjoint. La peur de la maltraitance L’image du mouroir plus ou moins véhiculée La méconnaissance d’un secteur où la qualité s’est fortement développée ces dernières années.
COMMENT PREPARER SON ENTREE EN INSTITUTION
1° ANTICIPER Une réelle préparation Une vraie démarche au sein de la famille Une pleine implication de la PA Prendre son temps Ne pas attendre la situation d’urgence pour en parler Visiter plusieurs établissements Utiliser l’hébergement temporaire
GERER LA CULPABILITE ET LA SOUFFRANCE DES AIDANTS Cette décision doit être collective (PA, famille, amis, médecin, soignants, etc) Les tiers permettent de dépassionner cette situation souvent douloureuse
UNE CULPABILITE ET UNE SOUFFRANCE MAL GEREE Conduit au mensonge ou à la non information Cause de nombreux traumatismes, donnant à la PA l’impression d’abandon et de fin prématurée de son rôle d’acteur de sa propre vie
L’ENTREE EN INSTITUTION Presque toujours une période difficile au début Phase d’adaptation, proche de la dépression Faire le deuil de son ancien logement Deuil = douleur que provoque la rupture d’un attachement. Le deuil est le processus d'adaptation d'un individu au stress provoqué par une perte significative. Le travail de deuil permet de s’attacher à un nouveau projet Courbe des étapes du deuil (inspirée des travaux d'Elisabeth Kübler-Ross) Graphique amélioré par Evelyne Bissone Jeufroy
L’EFFET MIROIR On ne vit jamais avec la conscience de son âge On ne se voit pas vieillir On se projette dans des personnes plus jeunes En maison de retraite : « C’est horrible, il n’y a que des vieux !»
Les signes que la personne s’adapte Rester moins dans sa chambre Aller vers les autres Être moins irritable, agressive S’investir dans sa chambre, dans les animations, la vie de l’établissement Commencer à se sentir chez elle