Paule Tissot Pharmacien Beauséjour

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Transcription de la présentation:

Paule Tissot Pharmacien Beauséjour Antibiothérapie 1 & 2 Mardi 3 & 4 Septembre 2007 I F S I Année 2007 – 2008 Paule Tissot Pharmacien Beauséjour Hyères

Rappel des notions de base Structure de la bactérie Gram + et Gram – Mécanismes d’action des antibiotiques La notion de sensibilité Résistance des bactéries aux antibiotiques La C M I et la bactériostabilité La C M B et la bactéricidie Le spectre d’un antibiotique Associations d’antibiotiques L’effet post antibiotique

Structure de la bactérie Les bactéries se caractérisent par leur petite taille ( de l’ordre du micron ) 1 – la paroi : elle est rigide et contient un constituant spécifique : le peptidoglycane , elle donne : La forme de la bactérie : sphériques pour les cocci ; +ou – allongées pour les bacilles ( entérobacter , pseudomonas ) La coloration de Gram ( permet de différencier les bactéries ) ,

Structure de la bactérie 2 - la membrane cytoplasmique : située sous la paroi , à son contact ; elle est tri lamellaire et constituée de lipides et de protéines 3 – les constituants internes : le cytoplasme : contient de nombreux ribosomes constitués de protéine et d’A R N, on trouve des granulations , forme de stockage , Le noyau : formé d’un chromosome , ARN bi caténaire circulaire et pelotonné sans membrane nucléaire ; les bactéries sont dépourvues d’appareil de golgi , d’appareil mitotique et de mitochondries .

Structure de la bactérie 4 – les constituants non obligatoires : la capsule : située à l’extérieur de la paroi , elle joue un rôle dans la virulence en empêchant la phagocytose Le glycocalix : situé à l’extérieur de la paroi , un feutrage de fibres permettant à la bactérie d’adhérer à son support ; Les flagelles : assurent la mobilité de la bactérie ;

Structure de la bactérie 4 – les constituants non obligatoires ( suite ): les pili : + fins + rigides que les flagelles et entourent la bactérie : Les pili communs interviennent dans la fixation des B aux tissus ; Les pili sexuels codés par des plasmides interviennent dans la conjugaison bactérienne La spore : moyen de résistance de la bactérie à des conditions défavorables ( froid, dessication ) Les plasmides : constitués d’A D N extra chromosomique ; ils peuvent porter la résistance à certains antibiotiques ou antiseptiques et peuvent passer d’une bactérie à l’autre

Gram + et Gram - Les bactéries Gram Positif : ont une paroi épaisse sans autre constituant majeur que le peptidoglycane qui est très solide , Les bactéries Gram Négatif : le peptydoglycane est en couche mince peu dense avec en périphérie un « gel polysaccharidique » plus rigide La coloration de Gram : cette coloration est fondée sur l’action successive d’un colorant ( le cristal violet ) , d’iode puis d’un mélange d’alcool et d’acétone La perméabilité + grande des bactéries à Gram – à l’alcool permet la décoloration , les bactéries à Gram + restent colorées en mauve

Mécanisme d’action des antibiotiques Action sur la paroi bactérienne béta-lactamines , cyclosérine , vancomycine Action sur la structure de la membrane cytoplasmique : polymixine Action sur la synthèse protéique : phénicols, tetracyclines , aminosides ou ac fusidique Action sur la synthèse de l’A D N : quinolones, novobiocine, rifampicine ou nitroimidazolés Action sur le métabolisme de l’acide folique : sulfamides , triméthoprime ,

La notion de sensibilité Qualitativement on qualifie les souches de : sensibles , résistantes ou intermédiaires , Sensibles : probabilité de succès thérapeutique , on doit s’attendre à un effet thérapeutique dans le cas d’un traitement à dose habituelle Résistantes : une forte probabilité d’échec thérapeutique Intermédiaires : le succès thérapeutique est imprévisible , catégorie la + hétérogène , un risque d’échec thérapeutique existe , un caractère de Résistance ( connue ou non ) pour ne pas justifier un classement dans la catégorie R ( fortes concentrations locales ou posologies accrues )

Résistance des bactéries aux antibiotiques Résistance d’espèce : insensibilité d’emblée à un antibiotique Résistance acquise : Augmentation brutale de la C M I et alors de sensible , une espèce devient insensible à un antibiotique ; cette Résistance peut être limitée à 1 antibiotique ou s’étendre à plusieurs et on parle alors de Résistance croisée ( dans une même famille d’antibiotiques )

Résistance des bactéries aux antibio 1 - Mutations ou résistance chromosomique : Modifications immédiates stables et transmises à la descendance , ponctuelles et rares Événement accidentel indépendant de l’antibio Plasmides ou résistance par transfert : Molécule d’A D N non chromosomique doué de réplication autonome Possibilité de transfert : Transfert intra spécifique ( entre souches de même espèce ) Transfert inter spécifique ( entre souches d’espèces différentes ) Les mécanismes de transfert sont : conjugaison ou transduction

La C M I et la bactérisostaticité Bactériostase : ralentissement de la croissance bactérienne ( bactériostase partielle ) pouvant aller jusqu’à l’arrêt de la croissance La concentration minimale inhibitrice : correspond à la concentration d’antibiotique provoquant l’absence de croissance d’une population initiale de quelques milliers de bactéries , détectable en 24 heures La C M I est la concentration d’antibiotique qui entraîne une inhibition suffisante de la croissance pour être thérapeutiquement significative bon prédicateur de l’efficacité de la thérapeutique

La C M B et la bactéricidie 2 possibilités : L’effet proportionnel à la concentration d’antibiotique : « concentration dépendante » ex= aminosides, fluoroquinolones ; Effet de type  » tout ou rien » la vitesse de mortalité est maximale dès que la concentration seuil de bactéricidie est atteinte , »temps dépendante » C M B : concentration minimale bactéricidie qui est la première concentration ,après 24 heures de contact , à ne laisser subsister que 0, 01 %de bactéries survivantes ,

Le spectre d’un antibiotique A chaque antibiotique on associe une liste d’espèces bactériennes qui constitue le »spectre d’activité »de la molécule Pour faciliter le choix d’un traitement antibiotique , les espèces bactériennes ont été réparties en 4 classes : Espèces habituellement sensibles Espèces modérément sensibles Espèces inconstamment sensibles Espèces résistantes

Association antibiotiques La pratique thérapeutique consiste à associer 2 antibiotiques pour le traitement de cas graves d’infection est largement utilisée en milieu hospitalier 3 effets potentiels sont recherchés : Diminution de la probabilité d’apparition des mutants Extension de l’activité L’accroissement de l’effet antibactérien (synergique ) potentialisateur en associant 2 antibiotiques qui agissent à des niveaux différents

Association antibiotiques En pratique , il faut éviter : les associations de plus de 2 antibiotiques les antibiotiques à spectres identiques n’ayant pas d’action synergique ( ex : augmentin *+ flagyl *) ou de même mécanisme d’action les associations trop prolongées (aminosides > 5 jours )

L’effet post antibiotique L’action de certains antibiotiques sur la croissance bactérienne peut se prolonger au-delà du temps pendant lequel leur concentration demeure supérieure à la C M I : c’est l’effet post antibiotique ,

Les différentes classes d’antibiotiques 1 – les bêta lactamines 2 – les cyclines 3 – les macrolides 4 – les quinolones 5 – les aminosides 6 – les sulfamides 7 – les polypeptides

Les différentes classes d’antibiotiques 8 – les nitrofuranes 9 – les imidazolés non antifongiques 10 – les rifamycines 11 – l’acide fusidique 12 – la fosfomycine 13 – les glycopeptides 14 – les lincosamides

Les différentes classes d’antibiotiques 1 ° volet les bêta lactamines les pénames : pénicillines G ,V ,M ,A , carboxypénicillines , amidinopénicollines et ureîdopénicillines les pénèmes ou carbapénèmes : tienam les céphèmes ou céphalosporines et céfamycines les monolactames

Les différentes classes d’antibiotiques 1- 1 pénames ou pénicillines mode d’action : les pénicillines agissent en inhibant la synthèse du peptidoglycane ,elles ont alors une action bactériostatique ; puis elles vont mettre en jeu le système auto lytique de la bactérie il en résulte une lyse bactérienne et donc une action bactéricide

Les différentes classes d’antibiotiques l’action des pénicillines est « temps dépendante » ainsi si la ½ vie est courte , les prises devront être rapprochées et la perfusion sera une bonne alternative mécanismes de résistance : inactivation enzymatique : sécrétion des bétalactamases et ici des pénicillinases imperméabilité de la bactérie à la pénétration jusqu’au récepteur PLP des pénicillines altération quantitative ou qualitative des PLP et donc perte d’affinité de l’ ATB pour la B

Les différentes classes d’antibiotiques spectre : le spectre est différent selon les produits de cette grande classe et va vers un élargissement du spectre des pénicillines G vers les pénicillines les plus récentes ( uréidopénicillines , carbapénèmes ) mais possède des spécificités

1- Les bêta lactamines péni G : Gram + sauf le staphylocoque péni A : staphylocoque et élargi aux Gram – péni M : staphylocoques péni V : élargi aux entérobactéries + inhibiteur des bêta lactamases avec un spectre élargi

1 – les bêta lactamases Chefs de file ou représentants : péni G : Pénicilline G * à côté des péni G : Phénoxyméthylpénicilline : Oracilline *, et Ospen *( per os ) péni M : Oxacilline : Bristopen *, cloxacilline : Orbénine * péni A : Ampicilline : Totapen * ; Amoxicilline : Clamoxyl * ; Bacampicilline :Penglobe *

1 – les bêta lactamines Chefs de file ou représentants : Groupe des carboxypénicillines : la Ticarcilline : Ticarpen * ; Claventin * Groupe des ureîdopénicillines : la Pipéracilline ou Tazocilline * avec un Inhibiteur de bêta lactamase le tazobactam et le Mezlocilline : Baypen * Groupe des Amidinopénicillines : Pivmécillinam : Sélexid *

1- les bêta lactamines Particularités : pour les péni G : NE JAMAIS FAIRE D ’ INJECTION INTRARACHIENNE , Pour les ureîdopénicillines : RESERVE AU TRAITEMENT CURATIF DES INFECTIONS NOSOCOMIALES GRAVES

1 – les bêta lactamines Les céphèmes ou céphalosporines : CEF ( 3 générations ) CEF de 1° génération : de spectre étroit , qui diffusent mal dans le LCR , elles sont relativement résistantes aux pénicillinases mais détruites par les céphalosporinases , CEF de 2° génération : au spectre plus étendu , elles présentent une relative résistance à certaines céphalosporinases CEF de 3° génération : accentuent les avantages des précédentes : résistance accrue à l’inactivation par les céphalosporines ; gain d’activité pour les souches sensibles

1 – les bêta lactamines Chefs de file ou représentants : 1° génération : Céfadroxyl : Oracéfal * Céfaloridine , céfalotine : Kéflin * Céfazoline : Kefzol* Céfacidal* Céfapirine : Céfaloject * Céfradine , céfalexine : Kéforal *, Céporexine *, Céfacet *,

1 – les bêta lactamines 2° géné : céfamendole : Kéfandol * Céfotiam ,céfoxitine , céfuroxime : Zinnat * Céfaclor , cefatrizine , ceforanide , cefotetan : Apacef *

1 – les bêta lactamines 3 ° géné : Céfotaxime : Claforan * Ceftriaxone : Rocéphine * ceftrazidine : Fortum * céfoperazone : céfobis * céfixime : Oroken* céfotiam : Takétiam * Latamoxef : Moxalactam * céfépime : Axépim * cefpirome : Céfrom *

1- les bêta lactamines Mode d’action , spectre et usage : 1° géné : coques Gram +, limité sur gram - , streptocoques et staphylocoques , infections O R L , respiratoires , urinaires , cutanées , aigues ou récidivantes ; 2 ° géné : spectre élargi vers les Gram -, les entérobactéries en particulier Proteus et entérobacter , Haemopilus Influenzae, gonocoques , antibioprophylaxie en chirurgie cardiaque et orthopédique ( 2° choix ) et infections O R L et bronchopulmonaires

1 – les bêta lactamines 3° géné : spectre élargi vers les Gram - , entérobacteries : Haemophilus , Neisséria, Pseudomonas , Infections sévères à Gram – souvent en premier choix y compris les infections méningées , antibioprophylaxie en chirurgie, infections à germes résistants

1 – les bêta lactamines Les monobactams : chef de file : l’aztréonam = azactam* spectre : inactif sur les Gram – et les anaérobies , très actif sur les entérobactéries et Pseudomonas aeruginosa , constitue une alternative de choix chez les patients allergiques aux bêta lactames ou ne pouvant recevoir d’aminoglycosides ( insuffisants rénaux )

2 – les cyclines Chef de file ou représentant : tétracyclines Tétra de 1° Génération : tétracycline , Oxytétracycline ( Terramycine * ) Tétra de 2° Génération : Métacycline ( Lysocline *) , Lymécycline ( tétralysal *) Tétra de 3 ° Génération : Doxycycline( vibramycine *), Minocycline (Mynocine * , Mestacine *)

2 – les cyclines Mode d’action et spectre : spectre particulièrement large , niveau de résistance pour de nombreuses bactéries courantes élevé ; usage thérapeutique préférentiel : principales indications = brucellose , acné , infections génitales à Chlamydia, maladie de Lyme

2 – les cyclines Posologie : adulte : 250- 500 mg / 24 h en IM en 1 fois enfants : 10 – 20 mg / 24 h interactions, précautions et effets indésirables : possibilité de troubles hépatiques surtout en cas de doses fortes IV ou d’insuffisance rénale, PHOTOSENSIBILISATION , diminution de le résorption des cyclines en cas d’ingestion simultanée de cations métalliques comme le calcium ( laitages ) , l’aluminium ou le magnésium ( médicaments anti – acides )

2 – les cyclines Contre indication : chez la femme enceinte ( surtout 2° et 3° trimestre ) , allaitante et l’enfant de 8 ans Coloration des dents chez l’enfant Toxicité hépatique Néphrotoxicité ( sauf les doxycline car élimination rénale faible ) et produit périmé

3 – les macrolides Macrocycle lactonique ( c’est-à-dire qui inclut une fonction lactone ) comprenant un ensemble de 14 , 15 ou 16 atomes sur lequel vient se greffer 2 ou plusieurs sucres dont l’un est aminé - MYCINE

3 – les macrolides Chef de file ou représentant : La classification s’effectue suivant la taille du macrocycle ; 14 atomes : ERYTHROMYCINE Oléandomycine Roxithromycine Clarithromycine Kétolides

3 - les macrolides 15 atomes : les Azalides et Azithromycine 16 atomes : Spiramycine leucomycine josamycine midécamycine Rokitamycine Miocamycine

3 – les macrolides Mode d’action et spectre : spectre d’action orienté principalement vers les Gram + , perturbent la synthèse protéique par action sur les ribosomes pénètrent mal au travers de la membrane externe des Gram – à quelques exceptions : Neisseria, Haemophilus Influenzae, Hélicobacter pylori, Campilobacter, Légionella pneumophila , Chlamidia

3 – les macrolides Posologie et usage thérapeutique préférentiel : érythromycine : infections des voies aériennes supérieures , sphère O R L ,voie IV = réservé à l’adulte , infections osseuses , et génitales =500mg x 4 /jour ou 1 g x 2 / jour azithromycine (zithromax *): infections des voies aériennes inférieures , sphère O R L , infections de la peau et tissus mous, infections génitales = 1,5g à répartir sur 3 à 5 Jours

3  - les macrolides Clarithromycine ( Zéclar *) : infections des voies respiratoires inférieures et supérieures = 250 mg 2 fois /jour dans les infections sévères 500 mg 2 X jour roxithromycine ( rulid *): infections de la sphère ORL , bronchopulmonaire , et génitale = 150 mg 2 x/Jour Spiramycine ( rovamycine *): infections bronchopulmonaires , de la sphère O R L , stomatologiques ,infections génitales = 4à 6 CP /jour en 2 ou 3 prises soit 6 à 9 milllion UI

3 – les macrolides Inter actions , précautions et effets indésirables : troubles de l’audition : peu fréquents ( surtout lors de l’utilisation de doses élevées ) liaison au cytochrome P 45O = augmentation de la biodisponibilité de la Digoxine *

4 – les quinolones Chef de file ou représentants : les quinolones non fluorés : acide nalidixique ( Négram * ) , le plus ancien les fluoroquinolones plus modernes : ciprofloxacine : ciflox * ofloxacine : oflocet * péfloxacine : péflacine * énoxacine : énoxor * norfloxacine : noroxine * - FLOXACINE

4 – les quinolones Mode d’action , spectre et indications : Large spectre , bonne distribution tissulaire , les fluoroquinolones sont rapidement BACTERICIDES Agissent sur la synthèse des acides nucleiques

4 – les quinolones Indications des fluoroquinolones : infections urinaires non compliquées et compliquées et les prostatites infections génitales infections gastro intestinales : diarrhée du voyageur attention à l’effet photosensibilisant , fièvre ( para) typhoide , shigellose, salmonellose infections respiratoires : exacerbation mucovicidose, pneumopathie nosocomiale, tuberculose infections ostéo articulaires : traitement de longue durée

4 – les quinolones Posologie et usage thérapeutique préférentiel : ciprofloxacine ( ciflox *)= 250 à 500 mg 2 x /jour ; lévofloxacine ( tavanic * ) = 500 mg 1 à 2 fois / Jour ( 10 à 14 jours ) péfloxacine (péflacine *) = 400 mg 2x /Jour ofloxacine ( oflocet *) = 400 mg 2x /Jour

4 – les quinolones Interactions , précautions et effets indésirables : troubles digestifs : nausées ,vomissements , diarrhées ; photosensibilisation : allergie cutanée arthralgies et tendinites chez l’adulte , plus fréquentes avec la péfloxacine ( pouvant aller jusqu’à la rupture tendineuse ) hypertension intra crânienne bénigne troubles neurologiques mineurs

5 – les aminosides Chef de file ou représentants : Amikacine : amiklin * gentamycine : gentalline * tobramycine : nebcine * nétilmicine : nétromicine *

5 – les aminosides Mode d’action et spectre : À réserver aux infections sévères à bacilles à Gram – et à staphylocoques , notamment septicémies et endocardites se fixent sur les ribosomes , modifiant la transcription des ARN messagers et la synthèse protéique , conduisant à la mort bactérienne

5 - les aminosides Caractéristiques particulières : vitesse de bactéricidie très rapide effet post antibiotique important posologie : marge thérapeutique étroite administration monoquotidienne (sauf endocardite ) ou bi quotidienne

5 – les aminosides Inter actions , précautions et effets indésirables : néphrotoxicité importante ototoxicité en règle irréversible et non appareillable

6 – les sulfamides Dérivé de l’acide para - aminobenzène – sulfonique , chef de file ou représentant : cotrimoxazole = sulfaméthoxazole + triméthoprime : Bactrim * , Eusaprim *; Mode d’action , spectre et usage thérapeutique préférentiel : action sur le métabolisme de l’acide folique

6 - les sulfamides Les sulfamides sont actifs sur : coques Gram + : la plupart coques Gram _ : la plupart bacilles Gram + : actifs sur Listéria bacilles Gram - : sensibilité variable parasites : actifs sur Toxoplasma gondii Spectre préférentiel : Entérobactéries des groupes 1 et 2 Staphylococcus auréus

6 – les sulfamides Usage thérapeutique préférentiel : CURATIF : infections urinaires et prostatiques infections staphylococciques infections pulmonaires de l’immunodéprimé PROPHYLAXIE : prophylaxie primaire de la pneumocystose et de la toxoplasmose chez les patients VIH + Infections digestives des voyageurs ( choléra ) sur terrain particulier (âgé , gastrectomie , anti H2 )

6 – les sulfamides Posologie ( Bactrim *) : Comprimés : 1 cp 2 fois / jour à prendre au cours des repas Perfusion : adulte et enfant > 12 ans : 2 Ampoules ( 800 mg ) dans une perfusion matin et soir Enfant < 12 ans : 1ml / 5 kg / 2 fois / Jour , 1 ml de Bactrim * perf dilué dans 25 ml

6 – les sulfamides Insuffisant rénal : Réduire la posologie selon la valeur de la clearance Contre indications : grossesse ou allaitement Insuffisance rénale ou hépatique déficit en G6-PD hémopathies

7 – les polypeptides Chef de file ou représentant : Polymixine B et Polymixine Eou colistine ( colimycine *) Mode d’action et spectre : Essentiellement sur les Entérobactéries sauf Protéus Altèrent la membrane plasmique de certains germes en s’y incorporant et en y formant des pores à l’origine d’échanges anormaux

7 – les polypeptides Posologie : Adultes et enfants : voie parentérale : 50 à 100 000 U / KG en 2 à 3 injections , maxi : 6 M U chez l’adulte Contre indications à l’usage de la polymixine : insuffisance rénale sévère enfant prématuré ou le NNé de moins de 1 mois ;

8 – Les nitrofuranes Chef de file ou représentant : Nifuroxazide ( Ambatrol * Ercéfuryl*) Nifurzide ( Panfurex * , Ricridène *) Nitrofurantoine ( Furadantine * ) Nifurtoinol ( Urfadyn *) Mode d’action , spectre et usage thérapeutique préférentiel : la plupart des entérobactéries les coques à Gram + certaines anaérobies ( bacteroides fragilis , Clostridium ) : INFECTIONS URINAIRES BASSES (CYSTITES )

8 – les nitrofuranes Posologie : Ex : Nitrofurantoine ( furadantine *) = 200 – 400 mg / Jour en 3 à 4 prises Ex : Nifurtoinol ( urfadyn *) = 2OO mg / Jour en 2 prises ; Interactions , précautions et effets indésirables : troubles digestifs polynévrite anémie hémolytique réversible chez les sujets déficients en G6-PD Réactions allergiques de type cutané

9 – les imidazolés non fongiques Chef de file ou représentant : métronidazole ( Flagyl * ) Secnidazole ( Flagentyl * ) Tinidazole ( Fasigyne * ) Mode d’action et spectre : bactéries anaérobies certains protozoaires anaérobies ( trichomonas vaginalis , Entamoeba histoytica , Gardia lamblia ) quelques espèces ( Hélicobacter , Gardnerella vaginalis

9 – les imidazolés non fongiques Usage thérapeutique préférentiel : traitement des infections ANAEROBIES : les infections gastriques à Hélicobacter pylori ( en association avec l’amoxicilline et / ou un macrolide , habituellement la clarithromycine les infections parasitaires ( trichomonas )

9 – les imidazolés non fongiques Posologie : métronidazole ( flagyl *) v.o ou i.v = 500 mg 3 X / jour tinidazole ( fasigyne * ) v.o= 500mg 2 X / jour Interaction, précautions et effets indésirables : risque hémorragique avec les anticoagulants

10 – les rifamycines Chef de file ou représentant : rifampicine ( Rifadine * ) Mode d’action , spectre et usage thérapeutique préférentiel : bloquent l ’ A R N polymérase qui synthétise l’ A R N à partir de l ’ A D N . Spectre préférentiel : staphylocoques, Pneumocoques , Streptocoques , B K Acquisition rapide de souches résistantes , phénomène accentué en monothérapie

10 – les rifamycines Usage thérapeutique préférentiel : CURATIF : toujours en association tuberculose en association avec l’isoniazide brucellose en association à la doxycycline , au moins 45 jours PROPHYLAXIE : méningites à méningocoque

10 – les rifamycines Posologie (traitement de la tuberculose) adulte : 10 mg / kg / jour per os = en 1 prise 2 h avant ou après un repas pour augmenter l’absorption et la biodisponibilité I V : perfusion lente ( 1h 30) dans 250 ml de G 5 % enfant : Nouveau né de Zéro à 1 mois : 10 mg / kg / J 1 mois à 7 ans : 15 mg /kg /J > 7 ans : 10 mg / kg / J

11 – l’acide fusidique Chef de file ou représentant : fucidine Mode d’action et spectre : antistaphylococcique spectre préférentiel : Staphylocoques , Méti S ou Méti R Posologie : Adulte : per os : 1,5 à 2 g / jour 1500 mg / J en 3 perfusions de 500 mg en 2 heures Enfants : 20 à 40 mg / J en 2 à 3 perfusions

12 – la fosfomycine Chef de file ou représentant : fosfocine * ou Monuril * Mode d’action , spectre et usage thérapeutique préférentiel : Antibiotique actif sur la paroi Spectre préférentiel : Staphylococcus auréus TOUJOURS EN ASSOCIATION AVEC UN ATB DIFFUSANT AU SITE INFECTE Infection à staphylocoque sensible à la fosfomycine Infections à d’autres germes : entérobactéries

12 – la fosfomycine Posologie : adultes : 100 à 200 mg / kg /24 h, en 3 perfusions de 4 g d’une durée de 4 H Enfants : 100 à 200 mg / kg /24 H en 3 perfusions de 4 g d’une durée de 4 h Interactions , précautions et effets indésirables : la fosfomycine peut engendrer une surcharge sodée avec fuite urinaire de potassium ( 12 g de fosfomycine 173 mmol Na / J ) Intolérance veineuse si perfusion trop rapide

13 – les glycopeptides Chef de file ou représentant : vancomycine teicoplanine : Targocid * Mode d’action et spectre : Bactéricide lent ,par inhibition de la synthèse de la paroi des bactéries à Gram + Spectre préférentiel : staphylocoques streptocoques, Pneumocoques Clostridium

13 – les glycopeptides Usage thérapeutique préférentiel : usage de la vancomycine : Réservé au traitement curatif des INFECTIONS NOSOCOMIALES GRAVES , prophylaxie d’endocardite : chez le sujet à haut risque usage de teicoplanine : réservé au traitement des infections à staphylocoque résistant à la méticilline , en cas d’impossibilité d’utilisation de la vanco LES INDICATIONS DOIVENT RESTER EXCEPTIONNELLES EN MILIEU HOSPITALIER

1 3 - les glycopeptides L’absence de supériorité par rapport à la vancomycine et un coût de traitement très supérieur nécessitant de restreindre les indications de la teicoplanine Posologie vancomycine : adulte : posologie usuelle de 30 mg /kg / Jour en 2 perfusions de 60 Mn enfants : 40 mg /kg / J en 4 perfusions Nnés : 30 à 45 mg /kg / J en 2 à 3 perfusions Insuffisants rénaux : 1 g sur 1 heure et réinjections en fonction de la valeur des dosages résiduels

14 – les lincosamides Chef de file ou représentant : la lincomycine la clindamycine Mode d’action et spectre : Inhibiteur de la synthèse protéique , ils se lient à la sous unité 50 S des ribosomes bactériens Les Gram + et les anaérobies , ils se lient mal aux ribosomes des Gram -

14 – les lincosamides Usage thérapeutique préférentiel : la lincomycine peut être utilisée pour les infections à Gram + de l’os , de la peau et des tissus mous la clindamycine plus active sur les anaérobies est préférée pour les abcès attention au taux de résistance en nette augmentation

4 Critères de choix d’un ATB en fonction du site infectieux en fonction de l’agent infectieux en fonction du terrain : facteurs liés aux patients antibiothérapie chez l’enfant antibiothérapie chez la femme enceinte ou allaitante antibiothérapie chez le sujet âgé antibiothérapie chez l’insuffisant rénal antibiothérapie chez l’insuffisant hépatique Interactions médicamenteuses nouvelles recommandations et conférences de consensus