Pour terminer ce petit voyage en Inde, voici juste quelques portraits...

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Transcription de la présentation:

Pour terminer ce petit voyage en Inde, voici juste quelques portraits...

Un rite quotidien veut que les hindous aillent se plonger, dès qu’apparaissent les premiers rayons du soleil, dans les eaux sacrées du Gange afin de s’y purifier. D’immenses escaliers de pierre, les ghât, leur permettent d’accéder aisément au fleuve et de s’y baigner.

Sur les berges, de saints hommes, sâdhu ou samnyasin, ignorant la foule et le bruit, s’assoient pour prier et méditer, parfois lire à haute voix des textes sacrés ou pour les enseigner à une foule avide de connaissance.

Dans les villages comme au bord des fleuves, les femmes effectuent les mêmes rudes travaux que les hommes. Celles-ci sont occupées à décharger une barque remplie d ’argile, dans des couffins qu’elles portent, vides ou surchargés sur leur tête, ce qui leur donne une démarche à la fois souple et altière.

L’heure du bain, après une rude journée, est source de joies. L’eau débarrasse les êtres de leurs impuretés physiques et morales et les rafraîchit, les fait aussi participer de la vie divine. Une femme, lota de bronze en main, s’amuse à asperger sa fille, sous l œil amusé d’une parente.

Le séchage des sâri, longues pièces d’étoffe, pose parfois problème… On l’étale sur l’herbe. Ou, comme ici, on les étale sur le toit de bardeaux d’un shikara du lac Dal à Srîngar, où ils sèchent et se purifient au soleil, formant en patchwook de couleurs vives rompant la monotonie des toitures délavées par les pluies et le vent.

Parfois, un bijou orne la narine d’une jeune femme, et son sourire éblouissant met en valeur le hâle du visage.

Les habitants du Cachemire sont d’excellents jardiniers, qui cultivent souvent sur des jardins flottants une grande variété de fleurs. Elles serviront à orner autels et maisons, à faire des tresses que les élégantes porteront dans leurs cheveux, où faire des guirlandes destinées à parer des invités, un personnage, ou la statue d ’une divinité que l ’on veut honorer. Ce sont souvent des enfants qui, sur le lac Dal, conduisent au marché leurs étroites barques surchargées des dernières floraisons. Les lotus, blancs, roses ou rouges, sont les fleurs consacrées aux divinités : bien que nées d’une eau fangeuse, elles conservent intacte leur beauté immaculée.

Dans les anses calmes des lacs entourant Srînâgar, les lentisques recouvrent d’un vert tapis les eaux relativement peu profondes. Les maisons de bois qui y sont construites ne sont pas toutes pour mon- trer au tourisme,et certaines sont habitées par des familles entières qui n’ont pu trouver de place sur la terre ferme. Mais ces shikara vieillissent vite, et on les répare avec les moyens du bord. On ne peut les repeindre, car la peinture coûte cher. Elles iront un jour pourrir au fond des eaux. Et ceux qui les habitaient... Il faut la main experte d’une ménagère pour écarter ce tapis végétal afin de puiser l’eau nécessaire aux besoins quotidiens !

Cette femme de dignitaire (ci-dessous) est parée comme pour une fête, ses bijoux formant un écrin à son beau visage buriné par le rude climat du Ladâkh : argent, corail, turquoises brutes et longs pendentifs d’oreille disent éloquemment sa position sociale et sa fortune. Les femmes du Ladâkh portent traditionnellement les jours de fêtes leur lourde coiffure (perak) affectant la forme d ’un capuchon de cobra (ci-contre) composé d’une multitude de turquoises et de pierres dures ou de corail cousues sur des tissus rouges. Avec leurs bijoux d’argent finement travaillés, ces femmes portent ainsi sur elles la totalité de leur fortune personnelle. Ces parures somptueuses font leur orgueil et celui de leur famille.

Assises sur l ’escalier d’accès à un temple, deux femmes d’une tribu râjput se reposent d’une longue marche sous un soleil ardent. Pour venir jusqu’ici, elles ont mis tous leurs bijoux, la plus âgée tirant fierté des nombreux bracelets d’ivoire ornant ses bras.

La corvée d ’eau incombe toujours aux femmes qui, parfois, sont obligées de parcourir un long chemin pour aller au puits le plus proche puiser l ’eau dans de grandes jarres pansues sommairement décorées.

A quoi rêve ce jeune Râjput, accoudé pensivement à une fenêtre de son palais, autour de laquelle courent en guirlande les effigies de Krishna et de Râdhâ, symboles éloquent des amours divins ? Peut-être au jour de son mariage, lorsqu’il passera aux doigts de sa jeune épouse les anneaux rituels, une épouse parée comme une déesse, aux bijoux étince- lants, aux mains artistement décorées de dessins tracés au henné, alors que les musiciens loués pour la circonstance soufflent à en perdre haleine dans leurs hautbois, en tirant des accents stridents pour effrayer les démons et attirer la bienveillance des dieux sur le couple...

Les turbans portés par les Râjput sont constitués par une longue bande de gaze de coton, pouvant atteindre plus d ’une dizaine de mètres. Il faut une grande habitude pour enrouler avec dextérité cet ornement sans qu’il risque de se défaire au moindre coup de vent ou au moindre mouvement brusque, car aucune épingle ne vient assujettir le long ruban de couleur.

Chaque année, lors de la pleine lune d’octobre- novembre, d’énormes foules de paysans venus de toutes les parties de l’Inde du Nord-Ouest se rendent autour du lac et des collines de Pushkar (du Lotus de Bralmâ) pour y vendre bœufs à bosse, vaches et dromadaires. L’air est sec, la poussière omniprésente, la foule animale et humaine impossible à décrire. Et, au petit matin, alors que le jour se lève à peine, c’est un concert assourdissant de meuglements, de blatèrements, de cris des hommes, qui monte dans l’air encore frais, présage d’une chaude journée à la fin de laquelle, toutes transactions effectuées, marchands et paysans iront se reposer dans l’ombre bienfaisante des temples pour y prier et remercier leur divinité d ’élection.

La femme d’un pêcheur rapporte la moisson de son mari, toute heureuse de son abondance : la famille ne mourra pas de faim, et le surplus pourra être vendu au marché. Ci-contre, les villages de pécheurs s’alignent au long des côtes et font partie de castes particulières. Le poisson, lorsq ’il n ’est pas consommé frais, est mis à sécher au soleil afin de pouvoir mieux se conserver. Ici, la pêche des poissons-sabre a été particulièrement abondante, et les habitants du village pourront se reposer durant plusieurs jours. Leurs cabanes de feuilles de palmier (on en aperçoit juste un coin en haut à droite) sont parfois seulement temporaires, le véritable village se trouvant souvent plus loin dans les terres, à l’abri des caprices de l’océan.

Aller au bord de la mer est toujours au plaisir car, sauf pour les pêcheurs, c’est le lieu des vacances, du repos. Mais on reste prudemment au bord : nul n’oserait s’enhardir au large, car l’océan est peuplé de démons. Seuls les pêcheurs possèdent des charmes assez puissants pour tenir ces démons éloignés. Ici, à Purî, quelques-uns des pèlerins venus assister aux fêtes se délassent en se rafraîchissant en famille.

Dans le pays tamil, les femmes adorent en toutes circonstances se parer de fleurs, et toutes, à quelque condition qu’elles appartiennent, piquent au moins quelques fleurs de jasmin dans leur longue tresse. Les jours de fête, ou lors de réception ou de cérémonie, les élégantes passent de longues heures à se maquiller et à disposer dans leur coiffure des fleurs assorties, parures éphémères que retiennent parfois des bijoux de grande valeur. Au crépuscule, alors que l ’air se rafraîchit, ces tresses ainsi fleuries dégagent un suave parfum qui enchante l ’atmosphère et réjouit les yeux.

Cette jeune femme, adepte du culte de Vishnu, a inscrit le nom de Râma, un avatâra du dieu, sur son front, afin d ’être protégée par celui-ci.

Lorsque le soir descend et que les travaux du jour sont terminés, les paysans mènent leurs buffles se désaltérer dans l’eau de la rivière proche, ici dans le Malapahârî près de Pattadakal. C’est en général une tâche réservée aux enfants, qui lavent les animaux à grande eau et jouent avec eux un long moment avant de les conduire pour la nuit dans leur étable.

Aucune femme au monde n’aime autant les bijoux que l’Indienne, qui porte en permanence sur elle sa fortune personnelle, inaliénable au cas où son mari la répudierait. Si les bagues des orteils ne servent que de protection, en revanche colliers, bracelets et pendentifs de toutres sortes, en argent et pièces de monnaie, en ivoire, pierres semi-précieuses ou simples verroteries, reflètent le goût local pour les parures. Ce sont principalement les femmes du Râjasthân et du Ladâkh qui arborent les plus compliquées, comme si la pauvreté du sol était compensée par la richesse des vêtements. L’art des bijoutiers indiens est renommé, et les bijoux servent souvent de monnaie d’échange. Seules les veuves n’ont pas le droit de porter de bijoux en signe de deuil. Les saris sont générale- ment finement brodés, mais les lourdes jupes évasées, portées notamment par les femmes du Râjasthân, sont ornées de pièces d ’argent et de miroirs taillés, parfois de pierreries cousues.

Les cocotiers y étant abondants, l’un des artisanats majeurs de Cochin est le filage et le tressage des fibres de noix de coco, généralement réservé aux jeunes femmes qui font montre d ’une prodigieuse dextérité lors de la confection des cordes.

C’est sur le sourire de cette jeune vendeuse de lotus que nous quittons l ’Inde majestueuse...

Images et texte extraits du livre « Majestueuse Inde » de Suzanne Held, aux Editions Atlas. Musique :Asie Tamil - Bambay Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Site :