Vers une théorie du partage de la valeur ajoutée ?

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
La gestion indicielle comme gestion optimale
Advertisements

Journée CdG I.T.B..
Tensions et défis de laction syndicale 38 e Congrès de la CSQ 29 juin 2006 Paul-André Lapointe Département des relations industrielles.
QUESTIONS D’ÉCONOMIE.
2.1 Rappel des fondements de l’analyse microéconomique: les entreprises et la production Yves Flückiger.
THÈME 2 – LA CRÉATION DE RICHESSES & LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE
2- La théorie du producteur
2- Les théories de l’investissement
Théorie de la croissance endogène
Politique économique et rôle des anticipations
Quelles perspectives pour le numérique dans les entreprises françaises
Image investissement progrès technique, croissance.
Les Taux dintérêt réels et nominaux Les exercices : Calcul des taux dintérêts : variante 1 Calcul des taux dintérêts : variante 2 Conséquence des taux.
Les Taux d’intérêt réels et nominaux Les exercices :
Les déterminants de l’investissement
IEP – Paris 24 avril 2009 Jean-Jacques Barbéris - DGTPE
Chapitre 1 Consommation, Epargne, Investissement,
Fiche réalisée par V. Allaire, A. de Braquilanges et V. Allaire – T4ES
Sytèmes dynamiques – modélisation Emmanuel Risler 2008 – 2009 INSA de Lyon - GEN.
PARTENARIAT ÉDUCATIF GRUNDTVIG PARTENARIAT ÉDUCATIF GRUNDTVIG REPERES L' ÉCONOMIE SOCIALE DE MARCHÉ Projet Grundtvig - REPERES 7 - économie.
Chapitre 3 : La survie de l ’entreprise
Les déterminants de l’investissement
2. Théorie de la consommation (demande) (suite)
« Paradigme économique et inertie énergétique ? » Midi de lefficacité énergétique Namur 7 octobre 2003 Kevin Maréchal Centre dÉtudes Économiques.
Planification à long terme
Le modèle de croissance de Solow
L’étalon-or Pol
Les déterminants de lemploi : SES –Terminale : Les fondamentaux - Croissance, capital et progrès technique Croissance, progrès technique et emploi Page.
Le modèle IS-LM à prix fixes 2. IS-LM et les fluctuations économiques
Les déterminants de l’emploi :
La fiscalisation de léconomie numérique. 2 CIAT 22 avril 2013 Des caractéristiques nouvelles et une logique différente Léconomie numérique accélère le.
ECONOMIE INTERNATIONALE
III.2 – Institutions et transmissions des chocs
Les Produits Financiers.
Econometrie des Series Temporelles Modeles ARIMA ARCH-GARCH
COPYRIGHT - ÉCOLE DES HAUTES ÉTUDES COMMERCIALES DÉCEMBRE 1997
La macroéconomie étudie les agrégats économiques (PIB, PNB, inflation, chômage, consommation, investissement, etc). La microéconomie étudie : - le comportement.
Séminaire dÉconomie du Travail (M.Sc.) 1ere Partie – Économie du Personnel Eduardo Fajnzylber.
Économie des Ressources Humaines Économie du Travail Labor Economics
PIERRE-YVES CHANU CONSEILLER CONFÉDÉRAL VICE-PRÉSIDENT DE LACOSS Largument du « trou » de la sécurité sociale.
Mécanique Statistique
Croissance endogène Caractéristiques Modèles Les facteurs
Ch.6 - Les fonctions macroéconomiques - Diapo 3
CONSOMMATEURS ET SUBSTITUTION
Turbulence Homogène et Isotrope
S. Ferrand-Nagel Plunket
Progrès technique et croissance
La recherche avance, la vie progresse. Les Entreprises du Médicament : Bilan Économique 2004 dans le contexte de la réforme de l’assurance maladie Intervention.
L’économie de concurrence parfaite
Modèle du salaire à l’ancienneté salaire productivité du travail ancienneté Ce modèle vise à rendre compte de faits stylisés : - La progression.
Mondialisation et innovation
Analyse keynésienne du marché du travail
COORDINATION AU NIVEAU MACROÉCONOMIQUE
Le paradigme de l’économie industrielle. Introduction Structure, comportement et performance Déterminants et mesures de la concentration.
Facultés des sciences économiques et sociales FUNDP Politique du marché du travail Situation du marché du travail Diagnostic de base Stratégie pour l’emploi.
Gestion de l ’offre de monnaie: politique monétaire
PRODUCTIVITE Productivité physique Du travail Du capital Productivité en valeur = Productivité apparente Du travail Du capital Productivité apparente des.
ECN116 - Introduction à la macroéconomie
D’où provient la rentabilité financière ?
Du partage de la valeur ajoutée Nasser Mansouri-Guilani.
MANAGEMENT DES ORGANISATIONS COURS : M-C CESARE
Le forum Nîmois Charles GIDE Patrick ARTUS, Chef économiste Membre du comité exécutif - NATIXIS La fin de la croissance ? Nîmes – 8 octobre 2015.
Perspectives Economiques Philippe WAECHTER Directeur de la Recherche Economique Compte ou
Lyne Latulippe Professeure Université de Sherbrooke TAX COMPETITION - A LOOK AT THE LANDSCAPE / CONCURRENCE ET TAXATION : UNE VUE D’ENSEMBLE TAXCOOP 2015.
1 of 15 2 Prép ENA : Croissance et évaluation des politiques publiques Philippe Askenazy (CNRS-PSE, ENS)
Chapitre 8 I find that the harder I work, the more luck I seem to have. - Thomas Jefferson.
1 - Le concept de monnaie 11. Définition fonctionnelle Instrument de paiement Unité de compte Réserve de valeur 12. Le statut de la monnaie Bien matériel,
Economie 1A 2015 Dominique Henriet Economie, Dominique Henriet Principes généraux Analyse de la croissance et des mouvements conjoncturels Sur des grandeurs.
Sociologie des sciences IEP Toulouse 2ème année Vincent SIMOULIN.
ORACLE Kick-Off Meeting1 Régionalisation statistique de variables à grande échelle pour évaluer les risques et les incertitudes P. Yiou & M. Vrac LSCE.
Transcription de la présentation:

Vers une théorie du partage de la valeur ajoutée ? Philippe Askenazy Paris Sciences Economiques/ Ecole d’Economie de Paris/Fédération Jourdan Cepremap et IZA

Partage primaire, partage de la va : une variable macro essentielle… Équilibre du conflit capital/travail Déterminant de la demande (part du travail) Déterminant de la rentabilité et donc des investissements des entreprises (taux de marge) … mais que l’on ne sait ni mesurée ni expliquée Mesure et faits stylisés Théories et leurs faiblesses Nouvelles pistes

=> Des faits stylisés et des paradigmes fragiles Définition et mesure Numérateur mal défini Dénominateur mal défini Champ mal défini Nécessité d’un consensus => Des faits stylisés et des paradigmes fragiles Exemple : Blanchard versus Askenazy (2003) I.e. l’Europe continentale fondamentalement différente des US / UK = « modèle » OCDE des années 1990 Ou bien, pas de différence significative Quel camp va choisir l’OCDE des années 2000 ?

Quelques propriétés : La constance Bowley Une constante de long terme : 2/3, 1/3

Des propriétés d’agrégation (Kalecki, 1938) Observée pour la première fois sur UK par Arthur Bowley dans Wages and Income in the United Kingdom since 1860, paru en 1900 Une constante malgré les révolutions industrielles Une constante qui semble universelle malgré des économies variés Déterminant de la rentabilité et donc des investissements des entreprises (taux de marge) Constant mais pas stationnaire ? Des propriétés d’agrégation (Kalecki, 1938)

Des modèles insuffisants… La Cobb-Douglas Mais élasticité de substitution capital/travail < 1 => Modèle avec élasticité <1 par exemple CES + progrès technologique S’il est neutre au sens de Harrod alors partage constant Mais pourquoi neutre ?

… des modèles toujours insuffisants… Mais pourquoi neutre ? Car progrès technologique induit (Kennedy, Samuelson, Phelps, 1965). Idée : les entreprises choisissent des technologies qui maintiennent leurs structures de coût constantes. Or le coût du travail tend toujours à augmenter contrairement au capital => progrès « labor augmenting » Mais tautologie ! et absence de micro-fondation Acemoglu (2003) : modèle de croissance endogène Asymétrie : Le capital s’accumule contrairement au travail => trajectoire équilibrée que si le progrès non neutre n’est que transitoire. Mais le modèle explose s’ils existent des externalités entre recherche capital et recherche travail…

Hypothèse probablement trop forte => améliorer le modèle ? Et pourquoi F ne dépend pas de t ? … et une multitude de modèles de court/moyen terme qui semblent marcher Taux d’intérêt Prix des matières premières Coin social Protection des marchés des biens et du travail Pouvoir de négociation des salariés

Nouvelles pistes Banquiers centraux = moutons Conflit capital/travail endogène aux déformations du partage => retour à la valeur « normale » Et la physique

a). 0.35 monocouche (MC), b) 3 MC, c) 12 MC, d) 90 MC.   Dépôts d’atomes de platine à 440 K sur une surface, observés au microscope à tunnel. a). 0.35 monocouche (MC), b) 3 MC, c) 12 MC, d) 90 MC.