Constitution de la Vème République.
Une pratique du pouvoir autoritaire qui aboutit à une présidentialisation du régime: De Gaulle interprète la constitution dans le sens du pouvoir présidentiel. Il se taille des « domaines réservés » : la défense, la diplomatie, les affaires africaines. De Gaulle se méfie des partis, ce qui ne l’empêche pas de s’appuyer sur l’UNR, un « parti godillot » (puis l’UDR). Il comprend très bien l’importance d’une bonne propagande : il tient les media en laisse, multiplie les conférences de presse, les interventions, entretiens, voyages en province - Utilise souvent le référendum qui se rapproche alors souvent du plébiscite (5 fois).
Mai 1968 et ses conséquences. * Les raisons : - l’usure du pouvoir : l’autoritarisme gaullien est de plus en plus mal supporté. - La politique sociale (cf. chapitre suivant) reste très conservatrice ce qui suscite de fortes tensions. - On constate une agitation étudiante et de la jeunesse dans le monde entier. En France, l’explosion scolaire et universitaire ne tarde pas. * Cette crise de mai 1968 se déroule en plusieurs étapes : - une crise étudiante du 2 au 13 mai. - une crise sociale du 13 au 27 mai. - une crise politique du 27 mai au 23 juin. De Gaulle mène une politique d’indépendance nationale: retrait des forces française; Refus d’une Europe supranationale. Contexte de forte croissance économique qui s’accompagne cependant d’un malaise Social (paysans, mineurs). * Ses conséquences. - De Gaulle a gagné grâce aux « élections de la peur » et il obtient une « chambre introuvable ». - Il comprend cependant qu’il faut évoluer. Il engage des réformes universitaires, lance un projet de régionalisation. - C’est sur ce projet qu’a lieu le référendum d’avril 1969, qui entraîne la conjonction des mécontents et la démission de De Gaulle.
Pompidou (1969-1974). - Election facile. La gauche désunie n’est pas présente au second tour. Gouverne dans la continuité de de Gaulle et accélère l’industrialisation du pays dans un contexte de croissance économique (concentrations industrielles; Concorde). A la différence de de Gaulle néanmoins, Pompidou accepte l’entrée du RU dans la CEE. - Avec Chaban Delmas (1969-1972), projet de « Grande société » censée mieux répartir les fruits de la croissance, remplacé par P. Messmer (1972-1974) à la politique plus conservatrice.
Elu avec seulement 400 000 voix de plus que Mitterrand, il entend gouverner au centre. 1er président non gaulliste de la Vè, Il nomme néanmoins un gaulliste, Jacques Chirac pour rassurer ses Derniers dont il a besoin pour gouverner. Tentatives de modernisation: - majorité à 18 ans, libéralisation de la contraception, loi sur le divorce par consentement mutuel, loi Veil sur l’interruption volontaire de grosse. La crise économique fait cependant rapidement clore cette période: politique D’austérité budgétaire menée par R. Barre.
Avec la V de Mitterrand, c’est l’alternance après 23 ans de droite au pouvoir. Nombreuse réformes: la peine de mort est abolie (Badinter). Augmentation des libertés : régularisation des immigrés en situation irrégulière ; autorisation d’émettre pour les radios locales ; création d’une Haute autorité de l’Audiovisuel. Des réformes économiques et sociales : augmentation du SMIC et des transferts sociaux ; cinquième semaine de congés payés et semaine de 39 heures ; retraite à 60 ans ; lois Auroux. - Lois de décentralisation : œuvre de Gaston Defferre. Elle vise à réduire l’hypercentralistaion parisienne et à rapprocher les citoyens des centres de décision. Elle augmente fortement les droits et les ressources des collectivités locales.
Aux législatives de 1986, la droite dirigée par Chirac l’emporte, offrant une situation inédite: c’est la première cohabitation qui met en présence un premier ministre de droite et un président de gauche. La politique économique et sociale pariait sur une reprise économique mondiale qui n’est pas au rendez vous. La balance commerciale souffre alors d’un déficit commercial important, ce qui nécessite 3 dévaluations du franc. Chirac engage une politique de privatisation, mais n’obtient pas plus de succès dans la réduction du chômage massif. La France connaît alors une politique de rigueur (menée par Fabius qui remplace Mauroy) comme les autres pays de la CEE : blocage des prix et des salaires, combattu par le PC et le « peuple de gauche ». Le chômage est alors à la hausse malgré le traitement social. Aux présidentielles de 1988, Mitterrand l’emporte de nouveau face à J. Chirac. La situation économique reste difficile. Rocard, Cresson et Bérégovoy se succèdent au poste de premier ministre dans un contexte économique difficile. La classe politique est par ailleurs éclaboussée par de nombreux scandales politico-financiers.
* 1995-2002: élection face à L. Jospin sur le thème de La réduction de la fracture sociale. Grande vague de grève contre le projet de réforme des retraites mené par A. Juppé (décembre 1995). Dissolution de l’A.N. en 1997. C’est une défaite. Troisième cohabitation. Le premier ministre L. Jospin lance de grandes réformes dans un contexte de croissance Économique: 35heures CMU PACS En concertation avec le président, adoption du quinquennat. Présidentielles de 2002: contre toute attente et malgré un bon bilan, Jospin n’arrive qu’en troisième position. J. Chirac l’emporte au second tour contre J.M. Le Pen, le leader du Front national, coutumier des sorties racistes. Second mandat atone marqué par: le rejet du projet de constitution européenne qui entraîne la démission de J. P. Raffarin. Les manifestations de la jeunesse contre le Contrat Première Embauche. Le refus de participer à l’intervention militaire menée par les EU en Irak en 2003 vaut à Chirac une forte popularité.
Election en 2007 de Nicolas Sarkozy face à la socialiste S. Royal. Si il est trop tôt pour tirer un bilan un an seulement après son élection, le président ne convainc guère les Français si l’on en croit les sondages (bling-bling, perte de son sang-froid, choix politiques contestés). Celui qui s’était fait élire sur le thème du « travailler plus pour gagner plus » engage de nombreuses mesures allant dans le sens de la rigueur budgétaire (réduction du nombre de fonctionnaires…), tout en mettant en place un paquet fiscal à destination des familles fortunées… Dans le domaine de la politique étrangère, un virage atlantiste semble engagé, en rupture avec ses prédécesseurs.