Jack Jack Jack Jack et le haricot magique et le haricot magique Diaporama de Jacky Questel

C’était une jolie petite maisonnette au toit de chaume, bien plantée au milieu des prés. Dans cette petite maison vivaient une jeune veuve, Maria, et son fils, Jack. Mais que la vie était dure ! À tel point qu’un jour la maman se rendit compte que, dans sa bourse, il ne restait en tout et pour tout que deux sous ! Elle soupira : « Il faut donc nous résigner à vendre notre vache… » La vache était bien famélique, mais pourtant donnait encore un peu de lait. Mais que faire ? Maria envoya donc Jack au marché avec mission de vendre la pauvre vache.

Sur la route du marché, Jack fit une curieuse rencontre ; un vieux monsieur, drôlement habillé, coiffé d’un bonnet pointu, lui demanda où il allait avec cette vache. Quand il apprit que Jack allait la vendre, il lui proposa : « Donne-moi ta vache, et je te donne 3 haricots magiques. » Une vache contre 3 haricots ? Qui pourrait être assez naïf, ou assez confiant, pour accepter un tel marché ? Eh bien, croyez-le si vous voulez, mais Jack accepta. Il donna la vache - qui avait l’air enchantée de suivre ce nouveau maître, - et prit le coffret avec les précieux haricots. « Tu les sèmeras cette nuit, à la pleine lune, et ils feront ta fortune » avait promis le vieux monsieur.

Je ne vous raconte pas la consternation de la pauvre maman, quand Jack revint, serrant précieusement son coffret. « Mais, maman, aie confiance, ce sont des haricots magiques, l’enchanteur me l’a dit. Je dois les planter tout à l’heure, à la pleine lune, et après nous seront riches ! » Comment Maria aurait-elle pu croire une fable pareille ? Ces haricots étaient semblables à tous les autres ! Pour un peu, elle les aurait mis dans sa dernière soupe, mais ne voulut pas décevoir Jack. Et le soir, à la pleine lune, sous l’œil consterné de sa maman et intrigué du chat, Jack mit les précieux grains en terre. Bien arroser, et attendre !

Attendre ? Pas du tout ! Car à peine en terre, les haricots montrèrent leurs feuilles vertes, puis les fleurs tout aussitôt, puis les premières gousses. Et toujours le pied poussait et grandissait. Le chat, affolé par cette plante qui grimpait vers le ciel à la vitesse du vent, détala à toute allure. Et je dois dire que Jack et sa maman n’étaient pas vraiment rassurés.

Pourtant, comme la plante montait toujours vers le ciel, Jack dit à sa maman d’un ton décidé : « je vais monter là-haut, je vais faire fortune ! » Il saisit sa musette et s’agrippa solidement à la tige du haricot. « Sois prudent ! » lui cria Maria. Mais le haricot grandissait si vite que déjà Jack était trop loin pour entendre.

Le haricot poussa toute la nuit. À l’aube, Jack était arrivé au- dessus des nuages. Et là…

Et là, mes amis, il vit un château tout en or ! Les clochetons, les tours, les murs, les portes, les routes menant au pont-levis… Même dans ses livres de contes, Jack n’avait jamais vu un château aussi beau ! « Le roi qui vit ici a bien de la chance ! Il doit être fort riche ! » pensait Jack. Le haricot ne cessait de grandir et se dirigeait tout droit vers le grand portail en or.

Le haricot déposa délicatement Jack devant le portail. « Je vais frapper, se dit-il. Quelqu’un viendra bien ouvrir. » Le portail s’ouvrit, lentement, lentement, il était si lourd ! Et une dame apparut. « Que fais-tu là ? Hélas ! Mon mari est un ogre ! S’il te voit…

Ah ben oui, hélas ! Car les pas de l’ogre résonnaient déjà ! « Entre vite, je vais te cacher ! » dit la brave femme. Jack eut juste le temps de se cacher dans un placard. De là, il put voir l’ogre se diriger vers une petite cage où était enfermée une malheureuse poule. « Alors, ma belle, tu as pondu ? » demanda l’ogre. Et il prit un œuf sous la poule… Vous n’allez pas le croire ! C’était un œuf tout en or ! Vous imaginez l’ébahissement de Jack !

L’ogre passa à table. Il posa près de lui une petite harpe d’or qui, aussitôt, égrena les notes cristallines de mélodies toutes plus merveilleuses les unes que les autres. L’ogre mangeait. L’ogre buvait. Puis il remangeait. Puis il rebuvait. Mais, à force de manger et de boire, bercé par la douce musique de la harpe, il s’écroula endormi sur le divan. Jack attendit encore un peu. Et quand les ronflements de l’ogre emplirent la pièce, il se glissa hors de son placard. Son premier geste fut de délivrer la petite poule et de la mettre dans son sac. Puis, il saisit la harpe magique, et se glissa sans bruit hors du château.

Hélas ! En passant le portail, il cogna légèrement la harpe contre le chambranle, et celle-ci laissa échapper quelques notes qui réveillèrent l’ogre !

Rugissant de rage, l’ogre s’élança à la poursuite du jeune garçon.

Mais Jack saisit le haricot géant et glissa le long du tronc. Le géant, bien trop lourd, n’arrivait pas à se dépêtrer de toutes ces vrilles et de toutes ces feuilles ! Aussi, Jack toucha-t-il terre bien avant son poursuivant.

Alors, sans perdre une minute, il posa à terre son sac et la harpe, et prenant sa hache, coupa le pied de la plante géante. En quelques coups de hache, la plante fut tranchée. Elle s’abattit sur le sol, entraînant dans sa chute l’ogre qui disparut dans la boue d’un marais. « Hourra ! dit la poule. Je ne serai plus jamais enfermée dans une cage. Pour te remercier, je te pondrai tous les jours un bel œuf en or. Et sa femme sera bien délivrée elle aussi, d’un mari qui la terrorisait et la battait ! »

Mais la plus heureuse fut Maria, qui voyait revenir son fils sain et sauf. Quelles embrassades, mes amis ! Et, grâce à l’œuf d’or de la poule, ils étaient riches, et ils partagèrent leur richesse avec tous les pauvres du pays !

Texte : d’après un conte traditionnel Musique : Buck Owens - Love’s Gonna Live Here Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Jacky.questel@gmail.com http://jackydubearn.over-blog.com/ Site : http://www.jackydubearn.fr/