Sainte Gertrude était peinée de ne pas prier aussi bien qu’elle aurait voulu. Alors Jésus ne put souffrir qu’elle se désole ; il lui présenta son cœur : « Voici que je te donne mon cœur sacré, harpe de la Trinité sainte. Prie-le de réparer les fautes de ta vie ; tes œuvres deviendront alors parfaites devant mes yeux. Mon cœur restera toujours à ta disposition… » Toi en moi et moi en toi

« Mon cœur est prêt, Seigneur, mon cœur est prêt. Éveille-toi, ma harpe, éveille-toi, cithare ! J’éveillerai l’aurore. » Psaume 1o8 (107) Toi en moi et moi en toi

Toi en moi et moi en toi

Toi en moi et moi en toi

Toi en moi et moi en toi

Nous n’avons de consistance, de fermeté, qu’à la condition de nous tenir tout près de Dieu, étroitement unis à Dieu, dans l’humilité et la douceur absolues.

Il ne faut jamais qu’une âme s’absente de Dieu, puisque lui ne s’absente jamais de nous. Toi en moi et moi en toi

Elle avait une sœur appelée Marie, qui, s’étant assise aux pieds de Jésus, écoutait sa parole…

Mais le Seigneur répondit : « Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour beaucoup de choses. Une seule chose est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée. » (Luc 10, 38-42)

Au temps de l’oraison, il faut consentir à s’asseoir comme font les brebis qui ruminent dans un pré, ou comme un chien qui se couche aux pieds de son maître. Être avec le Maître, à sa disposition, tranquille, même sans idées, pourvu que la volonté soit bien d’accord avec celle de Dieu, voilà la vraie oraison...

…voilà la vraie oraison. On croit ainsi perdre son temps et il n’en est rien. Voyez donc dans les rapports entre personnes qui s’aiment, il serait fatigant de parler toujours ; et demeurer tranquille, sans mot dire, exprime souvent mieux la profondeur de l’amour. Ainsi en est-il avec Dieu, et surtout avec lui qui voit nos plus secrètes pensées.

Toi en moi et moi en toi

Toi en moi et moi en toi Il faut prier sans cesse : cette prière intérieure, sans paroles, n’est autre chose que l’exercice très simple de l’amour de Dieu.

Cette atmosphère de prière doit pénétrer toute notre vie, depuis notre réveil jusqu’à notre sommeil, et encore, lorsqu’on s’endort, c’est dans les bras de Dieu ; une prière continue pénètre tout notre être comme un parfum. Ce parfum de prière doit s’exhaler d’une moniale. On n’arrive pas à cette prière constante par la tension de notre cerveau, mais par l’harmonie de la volonté avec Dieu, par la remise totale de la vie entre ses mains.

Toi en moi et moi en toi

Les trois lettres qui disent le climat d’un monastère bénédictin se chantent aussi en huit modes. Musique de repos, de calme, de méditation, de contemplation, sonorités de recueillement…

Depuis trois millénaires, on reconnaît à la harpe, cet instrument de David, le charisme de calmer, d’intérioriser. Les modes grégoriens se prêtent à cette ascension ou à cette descente au fond de l’âme habitée. Toi en moi et moi en toi

La harpe médiévale accompagne la liturgie des heures, célébrée en latin et en chant grégorien par les moniales bénédictines de l’Abbaye Sainte-Marie des Deux-Montagnes, de la Congrégation de Solesmes. Toi en moi et moi en toi

Toi en moi et moi en toi CD AUDIO

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