Diaporama de Jacky Questel
Beaucoup de texte, malheureusement, pour ces extraits – presque l’intégrale !- d’une méditation de James Haggerty. Mais je crois que cela nous amènera à faire différentes mises au point qui me paraissent indispensables. Alors… invoquez l’Esprit-Saint, et attaquez la lecture !
Parmi nous, qui écoutons ou lisons la Parole de Dieu (plus ou moins régu- lièrement…) le Seigneur descerne « ceux qui ont » et auxquels « on don- nera », et ceux « qui n’ont pas », et auxquels « même ce qu’ils croient avoir sera enlevé » ‘Luc, 8,18)
De fait, au plus intime de chacun de nous, même si nous sommes assidus chaque jour à la méditation de la Parole de Dieu, il y a deux manières d’écouter :
La première consiste à laisser notre subconscient mettre en œuvre toute une stratégie pour n’entendre que ce qui conforte ce « que nous croyons avoir » : nos idées, nos choix de vie, la satisfaction de nos besoins affectifs.
Dans cette première attitude, puisque « nous croyons avoir », nous nous protégeons, bien inconsciemment, contre ce qui pourrait nous surprendre, nous déstabiliser, nous amener à nous remettre en cause, nous conduire là où nous ne voudrions pas aller.
Plus profondément encore, plutôt que d’écouter le contenu formel, réel, de la Parole de Dieu, nous l’écoutons pour la faire entrer dans le jeu de la mélodie intérieure affective où nous nous complaisons.
Nous allons d’images en images, choisissant celles qui vont le mieux nourrir notre imaginaire et déclencher la volupté mystique qu’inconsciemment nous recherchons.
Ce qui compte finalement pour nous, c’est plus ce que la Parole nous fait ressentir que ce qu’elle dit réellement. aussi bien, ce « que nous croyons avoir » - le contentement de nous-mêmes par la grâce de la Parole de Dieu – nous sera enlevé.
Dans la deuxième,manière, nous voulons également écouter Dieu. Mais, différence essentielle, nous acceptons le fait que, puisque Dieu est Dieu, notre désir, - le fruit en nous de la Parole – ne pourra se réaliser authentiquement que d’une manière absolument imprévisible et inimaginable.
En fait, dans cette attitude, notre cœur se met dans une position d’attente, d’avent. Oublier que nous connaissons « par cœur » ce passage que nous relisons, mais l’aborder comme neuf, accepter qu’il contredise nos souhaits personnels.
Alors seulement nous faisons partie de « ceux qui ont » : nous recevons ce que la Parole de Dieu veut nous dire réellement. Et alors seulement cette Parole « nous donnera » ce pour quoi elle a été dite, ce qu’elle veut susciter en nous : une conversion et sa mise en pratique dans le réel de l’existence.
dans cette deuxième attitude, loin de goûter aux délices spirituels que nous attendions, nous sommes souvent conduits à reginber : « cette parole est dure à entendre ! Qui peut l’écouter ? »
Mais, après une douloureuse lutte avec la projection imaginaire produite par notre désir, nous finissons par confesser : « A qui irions-nous, Seigneur, tu as les Paroles de la vie éternelle ! »
Bien sûr, ces deux attitudes spirituelles ne sont jamais aussi nettement tranchées ! Elles cohabitent, l’une prenant le pas sur l’autre selon les jours et les états d’âme.
Mieux, ces deux attitudes nous sont bénéfiques : la première augmente en nous le désir d’entendre la Parole de Dieu, la deuxième lui permet de porter dans un vies un fruit qui demeure.
Lorsque nous méditons la Parole de Dieu, lorsque nous l’entendons proclamer le dimanche, il nous faut donc toujours demeurer vigilants, pour passer du temps du désir au temps de l’accomplissement
Et nous devons toujours conserver bien présente à l’Esprit la recommandation du Seigneur : « Prenez garde à la façon dont vous écoutez ! »
Texte d’après James Haggerty Musique : chant grégorien : Ave Maria Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Jacky.questel@gmail.com http://jackydubearn.over-blog.com/ http://www.jackydubearn.fr/