République du Mali Evaluation du programme de pays FIDA, Bureau indépendant de l’évaluation République du Mali Evaluation du programme de pays Atelier national Bamako, 4 décembre 2012
Objectifs de l’évaluation Évaluer la performance du programme, l’impact des opérations et fournir les éléments de base pour la préparation du nouveau programme stratégique (COSOP) Trois niveaux d’analyse 1. performance et résultats du portefeuille des projets 2. activités hors prêt (gestion des savoirs, partenariats, dialogue politique) 3. performance du COSOP (analyse stratégique).
Coopération du FIDA au Mali Depuis 1982, 12 projets (dont 5 actifs) + 1 en préparation Coût total 474 millions d’USD Prêts FIDA: 183 millions d’USD (39%) Contribution de l’État malien: 78 millions d’USD (16%) Co-financiers: Banque Mondiale, Union Européenne, Banque ouest africaine de développement, PAM, FEM (GEF), Suède (45%)
Période considérée : 2007 -2012 Stratégies du FIDA (COSOP) 1997 et 2007 5 Prêts - FODESA (Fonds de développement en zone sahélienne) - PIDRN (Programme d'investissement et de développement rural des régions du Nord Mali) - PIDRK (Programme intégré de développement rural de la région de Kidal) - PMR (Programme de Micro finance Rurale) - PAPAM (Projet visant à améliorer la productivité agricole) 6 Dons régionaux
Contexte Baisse de la pauvreté (monétaire). 2001: 55,6% (66,8% rurale); 2010: 43,6% (51%) Prévalence de la pauvreté plus prononcée au Sud qu’au Nord. Sikasso (Sud): 84%; Mopti-Ségou 47%, Kayes- Koulikoro : 36%; Tombouctou, Gao, Kidal (Nord): 29% Faible densité de la population au Nord (Tombouctou, Gao, Kidal): 0,5-3 personnes/km² (moyenne nationale=12) Conflits au Nord depuis l’indépendance. Notamment 1991- 1996. Attaques multipliés depuis 2006. En mars 2012 crise politique au Mali liée aux conflits dans le Nord
Les dernières stratégies (COSOP) du FIDA Priorités géographiques: bandes (i) sahélienne et (ii) sahélo-saharienne. Approche “basée sur la demande”. Evalué en 2006-07 COSOP 2007 Objectifs: 1) sécurité alimentaire; 2) services sociaux de base; 3) renforcer les capacités des organisations paysannes. Mêmes priorités géographiques, mais début d’interventions “thématiques” (finance rurale, productivité agricole)
Performance du portefeuille Pertinence: Adaptation aux mécanismes de la décentralisation (planning et financement) pour les infrastructures de base. Finance rurale: restructuration, consolidation des réseaux existants, et insertion dans les stratégies et politiques sectorielles nationales PAPAM: bonne pertinence des objectifs. Montage institutionnel et choix de structure de gestion (CPS) risqués pour un projet complexe
Performance du portefeuille (suite) Efficacité: bonne pour l’élevage (restauration des bourgoutières, santé animale). Plus décevante pour la production agricole (nombre limité de petits périmètres irrigués villageois réalisés) Résultats encourageants dans la formation des élus et des fonctionnaires des collectivités territoriales et des services techniques déconcentrés En revanche, réalisations en deçà des objectifs pour certaines infrastructures de base
Performance du portefeuille (suite) Impact: (i) contribution à la réduction de la malnutrition infantile; (ii) capacités améliorées des collectivités locales notamment pour la gestion des services sociaux Bilan plus mitigé pour: Efficience: niveau d’exécution physique limité et surcroît des coûts de gestion et réalisation Durabilité: rentabilité encourageante pour certaines activités agricoles. Réalisations inachevées (petite irrigation, infrastructure de base). Conflits dans le Nord: risques majeurs pour la pérennisation des acquis
Activités hors prêt Partenariats: solides et élargis avec les acteurs publics (niveau central et local) -Elargis avec la coopération internationale (BM, BAD) -Dialogue avec les associations des producteurs - Collaboration limitée avec des entrepreneurs privés. Expériences récentes : bio carburants et santé animale Gestion des savoirs: Efforts de capitalisation sont très récents (ex. maitrise d’ouvrage communal; durabilité des infrastructures d’irrigation ; problématique foncière) - Difficulté dans les systèmes de suivi et évaluation des projets, malgré les efforts
Activités hors prêt (suite) Dialogue sur les politiques publiques -Participation dans la concertation des bailleurs - Mais difficulté à faire remonter et capitaliser les expériences concrètes des projets qui offrent pourtant des leçons intéressantes (ex. décentralisation, environnement, foncier, genre) - Efforts récents d’inclure les organisations paysannes (CNOP) dans le dialogue sur les politiques - Contraintes: ressources limitées, objectifs peu clairs, engagement variable de la partie nationale
Appréciation de la stratégie (COSOP) Développement du COSOP 2007: participatif, en ligne avec les stratégies nationales et concertation des PTF Questions peu traitées: (i) géographie de la pauvreté et implications pour le programme; (ii) risques de conflits, risques climatiques au Nord et instruments d’atténuation Limites du suivi et gestion au niveau stratégique: (i) liens faibles entre indicateurs de performance du COSOP et des projets; (ii) Gouvernement et autres partenaires peu impliqués dans les revues périodiques du COSOP
Recommandations A. Eléments de la prochaine stratégie - (i) géographie de la pauvreté; (ii) conflits et aléas climatiques - priorisation géographique vers le Sud - interventions à focalisation thématique (ex. petite irrigation, finance rurale, formation et micro entreprises, appui aux collectivités locales) - mieux engager les entrepreneurs privés
Recommandations B. Gestion au niveau stratégique - renforcer le suivi au niveau de la stratégie et des projets - analyse et capitalisation des expériences pour alimenter le dialogue sur les politiques publiques - revoir la distribution de fonctions et ressources entre siège, bureau de pays, cellule nationale de coordination des projets C. Définir un plan d’action pour les opérations en cours appui au démarrage PAPAM préparer la clôture du PIDRN, PIDRK