Les Contes du Perroquet Contes indiens L’association LAC présente :
Dans la ville de Visala, au sud de l’Inde, régnait le roi Sudarsana. Dans cette même ville, vivait un marchand nommé Vimala.
Vimala avait deux femmes exquiseset ravissantes : Anagha etDarika
Un jour, au marché de Visala, Kutila, un coquin malhonnête, doublé d’un obsédé sexuel, vit Anagha Il la supplia de lui donner les traits de Vimala. Il n’eut plus qu’un souci : se les faire ! Il alla rendre hommage à la déesse Ambika, l’épouse de Siva. et Darika.
Avec l’apparence du marchand et profitant de l’absence de ce dernier, il se rendit dans la maison de Vimala et s’y conduisit en maître. Au moyen de faveurs, de présents et de libéralités, il se gagna l’amitié de tous les serviteurs de la maison.
Il réjouit les deux épouses de Vimala En leur témoignant du respect, en les comblant de cadeaux, et en les faisant grimper aux rideaux.
Les serviteurs disaient : « Notre maître Vimala a dû comprendre la précarité et la vanité de toute richesse, Et il est devenu prodique. » Lorsque le véritable Vimala il se vit interdire, sur l’ordre de Kutila, l’entrée de sa propre demeure par le portier. Le vrai Vimala, ainsi expulsé, se mit alors à pousser des hurlements : « J’ai été mystifié par le roi des fripouilles ! J’ai été trompé par l’empereur des crapules ! J’ai été possédé par le césar des emmencheurs ! » fut de retour à la maison,
Attirés par les cris et la curiosité, des membres de sa famille s’assemblèrent, bientôt suivis par une cravane de marchands de retour de la foire.
Vimala était très en colère. Il alla se plaindre au roi : Sire, j’ai été abusé par un coquin !
Le Roi aussitôt envoya des soldats chez Vimala constater les faits. Mais le faux Vimala, en leur donnant de l’argent, s’assura leur sympathie.
C’est pourquoi, en revenant de leur mission, les soldats dirent au roi : - Sire, c’est bel et bien Vimala qui est chez lui. Et l’individu qui essaie d’entrer dans la maison n’est autre qu’une fripouille qui cherche à spolier un honnête marchand. Et le vrai Vimala de pleurer toutes les larmes de son corps.
Le roi, entouré de ses trois épouses préférées, fit alors comparaître ensemble les deux hommes, mais personne ne put reconnaître le fourbe de l’honnête marchand. Il se produisit alors un grand désordre, et l’on blâma le roi d’avoir ainsi troublé l’ordre public. C’est aux rois, en effet, qu’il incombe de punir les méchants et de protéger les hommes de bien. Car il est dit : Le feu issu de la souffrance et du malheur des sujets Ne s’éteint pas avant d’avoir consumé la grandeur, la dignité et la vie du monarque.
Le roi réfléchit alors en secret sur la décision à prendre. Il eut recours à un stratagème et, s’en allant trouver les deux épouses de Vimala, il les interrogea séparément : - Quelles parures et quels présents votre époux vous a-t-il offerts pour votre mariage ? De quoi avez-vous parlé durant la première nuit ? Quel est le métier de votre mari ? Qui sont ses parents ? Quelles sont ses origines et sa famille ?
Les deux jeunes femmes répondirent à toutes les questions du roi Sudarsana. Anagha Darika
Ensuite, ce fut au tour des deux hommes d’être questionnés, mais les réponses qu’ils fournirent furent contradictoires.
Celui dont les réponses concordaient avec les propos d’Anagha et Darika, les deux épouses du marchant, ne pouvait être que le véritable Vimala. Le roi exila aussitôt le fourbe Kutila.
Et Vimala s’en retourna chez lui, accompagné de ses deux épouses et comblés d’honneurs.
FIN Quoi ? Vous voulez revoir la photo du roi ? Pas celle-là ? Ah d’accord…
Voilà ! Cette fois, c’est tout !