Le Dernier Jour d’un Condamné Victor Hugo Fiche de Lecture Le Dernier Jour d’un Condamné Victor Hugo Léo Thouret
I. Présentation L’auteur Victor Marie Hugo vient au monde le 26 février 1802 à Besançon, en Franche Comté. Son père, Le Colonel Léopold Hugo est militaire de carrière et sa mère, Sophie Trébuchet est issue de la bourgeoisie Vendéenne. Le couple se sépare lorsque Victor a 10 ans. Il est un étudiant brillant au Lycée Louis-Le-Grand et se voit attribuer plusieurs récompenses scolaires dont un prix d’encouragement de l’Académie Française. Sa carrière débute à l’âge de 14 ans avec une tragédie : Irtamène. Puis des recueils de poésies de jeunes récompensés par le roi. Mais ce sont les drames historiques novateurs tel que Hernani ou Cromwell qui font de Hugo le héro des écrivains romantiques. Ce qui fait aussi de l’écrivains un personnage publique essentiel c’est la variété de ses registres allant de l’épopée à la religion en passant par l’engagement politique ( comme dans le dernier jour d’un condamné ) , la défense des pauvres et des valeurs républicaines. Il décède le 22 mai 1885 a Paris et sera inhumé au Panthéon.
B. Carte d’identité de l’œuvre. 1. Genre Le genre littéraire de cette œuvre est le roman. 2. Forme Ce roman apparaît comme un récit à la première personne se présentant comme les mémoires d’un authentique condamné à mort. 3. Auteur Victor Hugo, écrivain âgé de 27 ans mais déjà connu du public. 4. Structure Le titre est « Le Dernier Jour D’un Condamné » par rapport a la situation du narrateur. L’œuvre est composée de 49 chapitres précédés dans sa dernière édition d’une longue préface contre la peine de mort.
5. Résumé Dans la prison de Bicêtre, dans sa cellule, le condamné à mort dont on ne connaît ni le nom ni le crime qu’il a commit vit seul avec l’idée angoissante de la mort. Il se rappelle la scène de son jugement, la sentence de mort à laquelle il a été condamné et son transfert à Bicêtre, après sa condamnation. Puis il prend la décision d’écrire un journal pour sa fille. Le condamné pense avec amertume à elle, à sa femme et sa mère. La visite du directeur de la prison et la gentillesse inhabituelle du geôlier font comprendre au narrateur que son exécution aura lieu le jour même. Il imagine alors des stratagèmes pour sortir de prison. C’est alors que l’aumônier et l’huissier lui annoncent le lieu de sa prochaine exécution : la place de grève. Le condamné est ensuite transféré à la conciergerie. Au Palais de Justice, dans sa cellule, le condamné se trouve seul avec un malfrat condamné lui aussi à mort. Ce dernier lui raconte son histoire, et lui vole sa redingote. Le condamné fera quelques rencontres comme celle de l’architecte qui prend des mesures de sa cellules ou encore un gendarme, placé dans sa cellule qui demande au condamné de revenir après sa mort afin de lui indiquer les numéros gagnants à la loterie. Il fait un cauchemar: une vieille femme qui s'est introduite dans sa maison et qui à éteint la bougie qu'il tenait à la main. C'est le symbole de la mort. Puis arrive la visite de sa fille qui ne le reconnaît pas et l’appelle monsieur et qui prétend que sont père est mort. Le condamné est ensuite conduit à l'échafaud. Il observe le peuple assoiffé de sang qui l'attend. Il est près de la guillotine. Au tout dernier moment, il demande à écrire les dernière lignes de son journal et espère encore être gracier.
C. Contexte historique A la parution du Dernier jour d’un condamné Hugo est un auteur célèbre, grâce à ses premières œuvres il apparaît comme le chef de file du romantisme en train de naitre. Par ailleurs la peine capitale est en 1830 une pratique courante dans tous les pays d’Europe depuis le Moyen Age pour des crimes capitaux ou religieux. Mais de nombreuses voix s’élèvent contre cette sentence depuis les réflexions philosophes des Lumières, notamment Montesquieu au XVIII’ siècle. En 1924 sont introduites les «circonstances atténuantes» et les avocats des accusés essaient alors d’obtenir la condamnation au bagne à perpétuité du condamné au lieu de la mort de celui –ci (c’est ce que fait l’avocat du condamné dans l’œuvre). A cette époque de nombreuses voix commencent à émerger avec celle de Hugo pour demander l’abolition de ce châtiment, ou du moins la limitation des condamnations aux crimes les «plus graves» en excluant les délits politiques et religieux et d’autres œuvres verront le jour pour protester tel que Contre la peine de mort paru en 1830 et écrit par Lamartine . Et malgré ses protestations, l’usage de la torture et la décapitation sont toujours des sujets d’actualité en 1830.
II. Les personnages Le condamné, le narrateur : C’est le héro de cette histoire. Il est condamné à la peine de mort à cause d’un crime qu’il a commis mais dont on ne connaît pas la nature .il est jeune et en bonne santé, dans le livre n’apparait aucune description physique. Marie, fille du narrateur: Agée de trois ans elle est décrite avec de grands yeux noirs et de longs cheveux châtains. elle ne reconnaît pas son père lorsqu’elle le revoit dans la prison et l’appelle monsieur. Le prêtre: Bon et charitable, c’est un homme qui n’éprouve pas de compassion pour le narrateur, ni pour les autres condamné qu’il voit.
III. Le Thème Le thème du roman est la peine de , comment un condamné vit-il avant son exécution et comment vit-il celle -ci. Cette œuvre est engagée contre la peine de mort et a été écrite dans le but de faire réfléchir les lecteurs sur leur comportement face à la peine capitale et c’est pour cela que le registre pathétique est employé. De plus le roman est écrit à la première personne pour que le lecteur entre dans la peau du personnage et que les émotions soient vécues par le lecteur. Portrait de Victor Hugo Guillotine
IV. Un passage révélateur Le passage le plus dur et plus émotionnel est le XLIII’ chapitre car Marie, la fille du condamné, à le droit de rendre visite à son père. Seulement elle croie son père mort et appelle le condamné monsieur. Ce moment est dur pour le lecteur comme pour le narrateur car il prie chaque jour pour sa fille et a peur pour elle car sa mère et sa grand mère son malades. Elle risque de ne plus avoir personne après la mort de son père. Le fait que la fille du narrateur ne le reconnaisse pas et le croie même mort le rend inerte et le rapproche un peu plus de la mort.
V. Paragraphe argumenté: Avis Dans l’ensemble le livre m’a plu et malgré quelques point négatifs j’ai relativement aimé ce livre Tout d’abord c’est un livre engagé qui, de plus est le premier de son époque. J’aime le fait de faire passé un message par un livre sur un sujet sensible. Par ailleurs quelques points suscitent mon admiration, comme le fait de faire de ce récit une œuvre captivante malgré la solitude du narrateur. De plus le lecteur entre dans la peau du condamné notamment grâce à l’expression des sentiments, la peur, la tristesse… Malgré les points positifs que j’ai cité dernièrement, certains détails non anecdotiques et volontaires de la part de Hugo attire la curiosité du lecteur comme le nom et la nature du crime du condamné. Certes ceci est nécessaire car si ont dévoile le crime du narrateur, le lecteur n’aura plus pitié de ce dernier et son avis sera subjectif. Mais tout au long du livre on s’ attend à ce que que l’on nous dévoile le crime, or il évoque juste le fait d’avoir fait couler du sang. Pour finir avec les points qui m’ont semblé négatifs, je ne vois pas l’utilité des retours dans le passé que le narrateur évoque souvent ( Pepa, son enfance…). En conclusion cette œuvre m’a plue et captivé malgré ces quelques points négatifs.