Un an de consommation d’antibiotiques de la sphère ORL en Gironde Une comparaison avec Lyon, Nantes et Périgueux Direction de la Régulation du Système.

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Transcription de la présentation:

Un an de consommation d’antibiotiques de la sphère ORL en Gironde Une comparaison avec Lyon, Nantes et Périgueux Direction de la Régulation du Système de Soins SPEC / Unité Programmes d’Évaluation Mars 2009

Suite à l’étude menée par la CPAM de la Gironde sur le profil des consommants d’antibiotiques, une étude similaire a été engagée sur trois autres caisses (Périgueux, Nantes et Lyon) afin de dégager les particularités départementales et d’orienter les actions préventives et/ou coercitives en matière de dépenses de consommation d’antibiotiques. Les premiers éléments indiquent une disparité de consommation entre les quatre caisses. Ainsi, les caisses de la Gironde et de la Dordogne enregistrent des taux de consommants supérieurs à ceux des caisses de Lyon et Nantes, qu’il s’agisse de l’ensemble des classes d’antibiotiques ou des antibiotiques de la sphère ORL. Il en est de même sur les indicateurs de consommation : nombre moyen de boîtes et dépense moyenne par consommant. Deux analyses comparatives sont menées parallèlement entre les quatre caisses afin de mettre en évidence les éléments les plus influents sur la consommation d’antibiotiques. 1. Les facteurs de variabilité de la consommation d’antibiotiques (âges, saisons et classes d’antibiotiques) définis dans l’étude précédente ont été étudiés sur les données de chacune des caisses. En outre, des taux comparatifs ont été calculés en appliquant à chacune des caisses la structure par âge de la France métropolitaine, l’objectif étant de mesurer l’impact de la structure par âge de chaque caisse dans sa consommation d’antibiotiques. 2. Les dépenses de consommation d’antibiotiques ont été décomposées et la structure de la consommation d’antibiotiques de la caisse de Bordeaux appliquée à la consommation de chacune des trois autres caisses.

 Étude réalisée sur la période du 1er septembre 2006 au 31 août 2007  Pour ce qui concerne les assurés et ayants droit du régime général à partir des prescriptions réalisées par les médecins libéraux et les établissements  Pour les antibiotiques de la sphère ORL Objectifs de l’étude

bénéficiaires* consommants Structure de la consommation d’antibiotiques en Gironde (nb. consommants) Caisse de Bordeaux Ages Classes d’antibiotiques Antibiotiques de la sphère ORL Résultats de la caisse de Bordeaux, sur la consommation d’antibiotiques entre le 1 er septembre 2006 et le 31 août 2007

Chiffres clés – consommation d’antibiotiques sur un an

Des structures par âge peu influentes sur le taux de consommants Les structures par âge des populations protégées des caisses étudiées influent peu sur le taux de consommants d’antibiotiques.  Périgueux a un taux de consommants très élevé, notamment chez les jeunes,  Lyon présente un profil atypique avec une baisse du taux de consommants chez les plus de 70 ans, alors que ce taux augmente dans les trois autres caisses.

Des indicateurs de consommation meilleurs sur Lyon et Nantes Le nombre moyen de boîtes par consommant et par classe d’âges suit la même tendance sur les quatre caisses, mais reste plus élevé sur les caisses de Bordeaux et Périgueux que sur celles de Nantes et Lyon.  Les structures par âge des populations protégées n’influent pas ou peu sur la consommation en volume.

Alors que Lyon et Nantes présentent des dépenses moyennes par consommant de 28 euros, les caisses de Périgueux et Bordeaux dépassent la barre des 30 euros.  Les structures par âge des populations protégées n’influent pas ou peu sur les dépenses. A tout âge, des dépenses plus élevées sur Bordeaux

Des habitudes de prescription différentes La prescription d’antibiotiques de la classe des céphalosporines est en proportion plus importante sur les caisses de Bordeaux et Périgueux, alors que ces classes enregistrent un prix moyen élevé. çLa consommation d’antibiotiques sur Bordeaux et Périgueux est non seulement plus importante en volume, mais sur des classes plus chères que Lyon et Nantes. çLe nombre moyen de boîtes et la dépense moyenne par consommant et par classe d’âges suit la même tendance sur les 4 caisses mais reste plus élevée en Gironde et en Dordogne

Rencontre-débat du 17 mars 2009 « Antibiotiques: une atypie girondine? » Rencontre inter-professionnelle: Médecins généralistes libéraux, Pédiatres ORL, médecins hospitaliers Pharmaciens Chirurgiens-dentistes Sages-femmes Infirmiers Masseurs-kinésithérapeutes Avec l’intervention du Dr Jean Sarlangue Pédiatre infectiologue/Hôpital des enfants CHU de Bx

Les débats Les échanges ont permis d’aborder différents thèmes: Les TDR (tests de diagnostic rapide de l’angine) comme aide à la non prescription d’antibiotiques. Seuls 384 médecins généralistes et 44 pédiatres girondins ont commandés des TDR sur l’année de référence Les praticiens font valoir les difficultés d’utilisation sur les très jeunes enfants, le temps d’attente pour la lecture du test, difficilement compatible avec un exercice libéral.

Le TDR Un outil nettement sous utilisé Proportion Généralistes Girondins ayant commandé Proportion ORL girondins ayant commandé Proportion Pédiatres girondins ayant commandé Etabts de santé ,24%5,47%59,42% ,74%2,73%65,66% 3 hôpitaux publics Source : CPAM33

L’éducation des patients et la pression qu’ils exercent auprès des prescripteurs dans les cabinets : Les antibiotiques sont une réponse « tranquillisante » à la fièvre même si leur prescription n’est pas nécessaire s’agissant de pathologies virales Difficultés accrues pour les praticiens à ne pas prescrire face à certains publics précaires ou avec de notables différences culturelles

Les recommandation de La HAS (haute Autorité de Santé): L’existence de ces recommandations n’est pas toujours connue des professionnels, notamment pour ce qui concerne la prise en charge des angines et les modalités de prescription des antibiotiques (nombre de prises journalières ou durée du traitement en fonction de la molécule prescrite)

Le rôle des Professionnels de santé, autres que médecins, dans l’information des patients: Notamment pour ce qui concerne les pharmaciens lors de la délivrance des produits pharmaceutiques et l’observance des prescriptions (rôle essentiel de conseil)