Les Techniques de Combats Romaines Magali Bocco et Philippe Vlavonou

Sommaire Introduction I – les batailles a. Les combats terrestres b. La flotte romaine II- les sièges de l’armée romaines

Introduction La « façon romaine » de faire la guerre était caractérisée par une puissante infanterie lourde organisée en légion soumise à un entraînement et à une discipline rigoureuse. La puissance de Rome reposait également sur une logistique bien organisée et sur une organisation flexible.

I- Les Batailles Les batailles terrestres L’armée romaine se présente en phalange massive, sur 6 rangs de profondeur. À partir de la réforme du dictateur CAMILLE, la disposition se fait plus rationnelle et la bataille se livre ainsi sur de petits fronts. Les légionnaires sont rangés au coude à coude, les corps alliés flanquent les légions romaines et la cavalerie est aux deux ailes, avec les éléments légers en avant.

Chaque légion en ordre de bataille se présente sur 3 lignes, articulées en manipules. Les manipules, divisées en centuries, se présentent eux-mêmes sur plusieurs rangs. Ils sont séparés les uns des autres par des intervalles égaux à leurs fronts, de sorte que chacun puisse effectuer un repli sans affecter l'ensemble du dispositif. Le signal donné, les soldats lancent le javelot, puis on en vient au corps à corps. Les vétérans, en nombre 2 fois moins important que chacune des 2 lignes d'assaut, sont en position d'attente, le genou à terre.

Ils ne sont engagés que si les 2 premières lignes ont été repoussées Ils ne sont engagés que si les 2 premières lignes ont été repoussées. L’armée Romaine possède 6 formations, chacune ayant un rôle précis. Voici les 6 formations de l’armée Romaine:

b. La Flotte Romaine D'après la tradition, la flotte romaine a été constituée pour lutter contre Carthage pendant la première guerre punique. La marine tient une place à part dans l'armée romaine. C'est un corps d'armes fort peu réputé chez les Romains. Les Romains ne s'investissent d'ailleurs guère pour améliorer le domaine de la construction navale militaire.

C'est pourtant à partir de la République que les Romains décorent de rostres la tribune des harangues du forum de Rome. Sous le Bas-Empire, la flotte romaine n'a pas d'activité. Elle exerce une simple surveillance des frontières et lutte contre la piraterie.

Dans la république… C'est après la guerre contre Pyrrhus que Rome se muni d'une véritable flotte militaire. Celle-ci sera utilisée peu avant la première guerre punique. Le navire de guerre romain est allongé : il se nomme navis longa. C'est un vaisseau à rames.

Dans le Haut-Empire… Auguste crée des flottes permanentes pour assurer la police navale. La marine militaire romaine de l'Empire est composée de trois catégories de bateaux: Les vaisseaux longs : sont dotés d'éperons. Les navires de transports : ils peuvent transporter une centaine d'hommes. Les avisos : des petits navires de guerre (Liburnae )

L’équipage et l’encadrement Dans la République… Il n'y a pas d'équipe prédéfinie. La flotte est commandée par le chef des troupes de terre. L'équipage se compose de rameurs, de matelots et de soldats. Dans le Haut –Empire… La durée du service est de 26 ans. À partir de Claude, les esclaves ne sont plus admis dans les équipages. Chaque escadre est commandée par un praefectus.

Les stratégies de combats Deux stratégies de combat sont employées par la marine romaine. Les romains se sentant plus faible en mer, ils mirent au point un dispositif d'abordage pour rapprocher le combat naval du combat de terre : le corvus, une passerelle d'abordage articulée, fixée à la proue du bateau. Une fois le corvus abattu, les soldats se ruaient sur le navire ennemi en formation serrée, protégés de tous cotés par leurs grands boucliers.

Sur le pont il y avait des pièces d'artillerie disposées qui projetaient des flèches ou des pierres. Les romains utilisaient aussi des projectiles inflammables. Des tours permettaient de dominer l'ennemi au moment de l'abordage. La 2eme tactique de combat navale était de tenter de couler le navire ennemi en l'éperonnant. Les navires de guerre romain étaient armés d'éperons de bronze ou rostres, fixés à la proue, qui permettaient de faire une brèche dans le flanc du navire ennemi et de le couler.

Les sièges de l’armée Romaine Pour les romains, le siège est la mise en place de moyens considérables pour encercler la ville. Les machines de siège sont multiples et sophistiquées, depuis le simple bélier destiné à enfoncer portes ou murailles, jusqu'aux machines perfectionnées pour lancer des projectiles ; pierres ou traits, comme les catapultes, les balistes, les onagres, les scorpions, chacun d'entre eux ayant des caractéristiques techniques différentes qui leur permettent de s'adapter aux conditions particulières de chaque siège.

Les romains utilisent aussi des armes incendiaires destinées à faire brûler la cité en restant à l'extérieur. Des tours mobiles et des panneaux montés sur roues servent à abriter les légionnaires qui peuvent ainsi s'approcher de très près des murailles. Pendant l'Empire, chaque légion dispose environ de 50 catapultes. Pendant le siège, les romains sont établis dans des camps fortifiés à quelque distance de la ville. Parfois ils construisent des rampes d'assaut qui leur permettent de s'approcher des murs ennemis.

Les Romains disposaient de plusieurs armes de Siège : La baliste  La baliste ressemble à la catapulte, mais elle est construite pour que le projectile suive une trajectoire en arc de cercle et vienne retomber derrière les murailles contrairement à la catapulte.

L’onagre  L'onagre est une machine de jet semblable à la catapulte, mais de dimensions plus réduites. Il est facilement transportable sur le champ de bataille. Il lance des projectiles à 30m de distance et à près de 40m de haut.

Le scorpion  Le scorpion était une arme de tireur d’élite capable de lancer un projectile à plus de 100 m.