La Garde Adhémar drome Un des Plus Beaux Villages de France automatique
Perché sur une colline qui surplombe le canal de Donzère et la plaine de Pierrelatte, cette ancienne place forte médiévale se situe sur la rive gauche du Rhône. Le village a conservé le charme pittoresque de ses ruelles tortueuses, traversées d'arcades, bordées de vieilles maisons et de passages voûtés que viennent animer galeries d'art et boutiques d'artisanat. L'église qui date de la fin du XIIe siècle a été restaurée au XIXe siècle. C'est l'une des plus élégantes églises romanes de la région, avec son clocher octogonal à deux étages, que complète un toit pyramidal, et avec la frise sculptée qui entoure la partie ouest de l'abside.
Le bourg de La Garde-Adhémar a conservé sa structure médiévale, enserrée dans des remparts dominant la plaine de Pierrelatte.
Cette plaine a été colonisée à l'époque romaine par les vétérans des légions romaines (Ier siècle). Les recherches archéologiques récentes ont révélé de nombreuses traces d'occupation humaine, en partie liée à une activité viticole. La via Agrippa passait au pied de La Garde.
Des traces d'habitat gallo-romain sont repérées dans les collines. Le site du Val des Nymphes, à 2 km du village perché actuel, témoigne d'un culte aux divinités des eaux et aux déesses mères. Un petit autel, dédié aux déesses nymphes, retrouvé à proximité, a été déposé à l'entrée de l'église Saint-Michel.
Les derniers repérages archéologiques et historiques ont montré, prés de la source permanente du Val des Nymphes, la présence d'un important habitat médiéval (Ve-XIIe siècles) et de quatre églises. Seule demeure, aujourd'hui, l'église priorale édifiée au XIIe siècle par les moines de l'abbaye de Tournus en Bourgogne (première mention en 1059). Il s'agirait là du site primitif du village.
A partir de la fin du XIIe siècle, ce lieu est progressivement délaissé par ses habitants au profit de l'habitat protégé du bourg castral de La Garde-Adhémar dont les seigneurs appartinrent longtemps à la famille des Adhémar. Au XIIe siècle, l'église Saint-Michel, dépendante elle aussi de l'abbaye de Tournus, est édifiée dans un élégant style romano-provençal.
A l'aplomb de l'Église, dans un site remarquable, un jardin où sont cultivées, inventoriées, étiquetées plusieurs centaines d'espèces de plantes aromatiques et médicinales ; on y accède par un escalier rustique, partant de la table d'orientation.
La vie du village est, pendant des siècles, rythmée par les activités agricoles et artisanales. Au XVIe siècle, Antoine Escalin dit le Poulin, ambassadeur, général en chef des galères royales, seigneur du lieu, fit édifier un magnifique château Renaissance démantelé après m² en terrasses sur lesquels s'épanouissent les 200 espèces du jardin botanique. L'espace est organisé en deux parties distinctes : le jardin des plantes médicinales au premier niveau. Disposées en carrés, les plantes sont classées par thème selon les usages : voies respiratoire, système digestif, système nerveux...
Au XIXe siècle, les fermes, rapprochées des terres agricoles, se multiplient dans la plaine et les collines. L'exode rural accélère le déclin du bourg perché qui tombe en partie en ruine. En un siècle, la commune passe de 1260 habitants en 1860 à 504 en 1954.
Depuis, le développement des activités nucléaires en Tricastin a attiré une population nouvelle entraînant une réhabilitation de l'habitat ancien et le développement de nouveaux lotissements. La population est aujourd'hui stabilisée : 1077 habitants en 1982, 1075 en 1999.
L'agencement des terrasses, les parfums qui se dégagent, les couleurs qui se succèdent et s'harmonisent entre elles,... tout se fond dans le paysage, ouvrant sur un superbe panorama...
L'église, l'une des plus belles de la région, un joyau de l'art roman de la seconde moitié du XIIème siècle. Perfection de l'appareil, harmonie des formes, équilibre des volumes, élégance, légèreté de l'ensemble, sobriété, discrétion dans la décoration sont les caractères essentiels de cette petite merveille.
Le voyageur du XIIIe siècle qui empruntait à pied ou à cheval le "Chemin Ferré", pour se diriger vers Lyon ou Marseille, avait son regard irrésistiblement attiré par le site puissamment fortifié de la colline de la Garde. Celui-ci protégé du côté Ouest par une ou même deux lignes de défense, était ceinturé par de hautes murailles que dominaient plusieurs demeures tours aristocratiques dont celle des Adhémar. Le village, par contre, bien à l'abri derrière les épais remparts se devinait à peine.
Interieur de L'EGLISE ROMANE SAINT MICHEL
La Garde-Adhémar Montage Serge photos personnelle photos personnelle Texte du net