Hommage à Cabu, dessinateur culte de Charlie Hebdo Après le terrible attentat survenu à Charlie Hebdo ce mercredi 7 janvier 2015, retour sur la carrière de Cabu, le dessinateur indissociable du journal satirique. Né le 13 janvier 1938 à Châlons-en-Champagne, Jean Cabut comprend très vite le rôle des dessinateurs dans les médias. http://www.linternaute.com/

En 1954, après avoir fait des études d'arts à l'école Estienne de Paris, le journal local "L'Union de Reims" donne la possibilité à Cabu de publier de nombreux dessins. Malheureusement pour lui, cette première aventure sera de courte durée, puisqu'il est appelé en Algérie alors que la guerre fait rage dans le pays. Malgré sa mobilisation pendant plus de deux ans, Cabu n'a pas cessé de dessiner. En effet, il proposait ses talents au magazine Paris Match, ainsi qu'au journal de l'armée.

Dès son retour d'Algérie en 1960, Cabu refait parler son talent en intégrant l'équipe du sulfureux et non moins culte journal Hara-Kiri. Le dessinateur fera les beaux jours du magazine créé par François Cavanna et le professeur Choron.

Parvenant toujours à saisir les défauts de ses compatriotes dans ses dessins, Cabu adorait créer des personnages hauts en couleur. A l'image du Grand Duduche du magazine Pilote, qui fait écho à sa jeunesse et plus particulièrement à son lycée de province.

Son passage au magazine Pilote sera aussi l'occasion pour Cabu d'inventer un autre personnage culte : le Beauf. Véritable phénomène, le terme est parvenu à faire son entrée dans le langage commun. Récemment, Cabu avait sorti un recueil de ses meilleures planches du Beauf.

De Nicolas Sarkozy aux caricatures de Mahomet, le journal satirique Charlie Hebdo a été de nombreuses fois critiqué pour ses couvertures. Cabu avait participé à bon nombre d'entre elles.

S'il a participé à plusieurs éditions de journaux comme France-Soir, Le Monde, Le Figaro ou encore Le Nouvel Observateur, le dessinateur Cabu est principalement connu pour ses coups de crayon dans le Canard Enchaîné. Arrivé en 1982 dans le journal, il ne cessera jamais de faire partager ses caricatures aux lecteurs.

Tout le monde s'accordait à dire que le caricaturiste Cabu avait un style très particulier, qui permettait de repérer ses dessins du premier coup d'oeil.

L'amour de Cabu pour la musique a sûrement poussé son fils Emmanuel Cabut, alias Mano Solo, a se lancer dans le rock dans les années 1990. Malheureusement, en 2010, celui-ci décède après avoir lutté contre plusieurs anévrismes. Une disparation qui laissera un vide terrible dans la vie de Cabu.

Comme on peut s'en apercevoir avec la caricature ci-dessus représentant le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin en 2004, le dessinateur Cabu adorait critiquer le monde politique et ses personnalités.

Même si Cabu préférait les rédactions de journaux aux plateaux de télévision, cela n'a pas empêché le dessinateur de participer à des émissions de divertissement dans sa carrière. Il a notamment travaillé de nombreuses années aux côtés de l'animatrice Dorothée, pour le programme Récré A2.

S'il lui arrivait souvent de critiquer le monde politique dans ses dessins, Cabu était tout de même très apprécié par les représentants de l'exécutif, comme le prouve l'exposition "La caricature politique entre à l'assemblée".

Peu de gens le savent, mais Cabu admirait par dessus tout la musique de Charles Trenet. Une passion qui explique mieux pourquoi le dessinateur a réalisé des pochettes de disques et participé à quelques numéros des magazines Jazz Hot et Rock & Folk.

Grâce à son travail de caricaturiste chez Charlie Hebdo, le dessinateur Cabu a souvent pu donner son avis sur les grands événements de l'actualité. Une liberté de ton qui tranchait littéralement avec le reste de la presse française.

En 2006, la Ville de Paris rend hommage au dessinateur de Charlie Hebdo, en dévoilant au public l'exposition "Cabu et Paris". Celle-ci sera un véritable succès. En 2007, sa ville natale de Châlons-en-Champagne fera la même démarche, en lui consacrant une exposition.

Tout au long de sa carrière, Cabu adorait distribuer des dessins à ses amis et collègues. Comme on peut le découvrir ci-dessus, l'humoriste Jean-François Derec avait eu la chance d'être croqué par Cabu.

Comme on peut le voir sur cette photo datant du début des années 2000, toute l'équipe du journal Charlie Hebdo était fière de proposer un journal différent aux Français. Dès son entrée dans la rédaction, Cabu n'a cessé de dessiner des caricatures décalées en couverture, qui ont souvent été critiquées.

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