Cours de Bactériologie Faculté de Médecine de Fès Dr. Sylvestre Tigaud Laboratoire de Bactériologie Centre de Biologie Nord Hôpital de la Croix-Rousse CHU de LYON
Hôpital de la Croix-Rousse Escherichia coli Dr. Sylvestre Tigaud sylvestre.tigaud@chu-lyon.fr Tel : +33 4 72 07 18 44 Fax : +33 4 72 07 18 42 Hôpital de la Croix-Rousse
Escherichia coli 1) Bactériologie Espèce type du groupe des entérobactéries mobiles ou non parfois capsulés identification biochimique acquisition de résistance aux antibiotiques
Escherichia coli 1) Bactériologie Direct smear atlas Linda M. Marler Jean A. Siders Stephen D. Allen
Escherichia coli 2) Ecologie Hôtes normaux de l'intestin flore intestinale = 99 % : anaérobies 1 % : aérobie 80 % : E. coli Présents dans l’environnement
Escherichia coli 3) Pouvoir pathogène E. coli est responsable de nombreuses infections communautaires ou nosocomiales Infections urinaires (colibacillose) spontanées (communautaire) ou après instrumentation (nosocomiales) origine intestinale colonisation du méat et de l’urètre infection par voie ascendante adhésines : fimbriae portées par les E. coli adhésion aux cellules de l'appareil urinaire (cystite, pyélonéphrite)
Escherichia coli 3) Pouvoir pathogène Septicémies 20 à 40 % des septicémies Méningites Chez le nouveau-né : infection lors de l'accouchement 80 % des Escherichia coli isolés lors de la méningite possèdent un antigène de surface K1 identique à l'antigène B de Neisseria meningitidis
Escherichia coli 3) Pouvoir pathogène Infections intestinales E. coli entéropathogènes : ECEP gastro-entérite du nourrisson parfois responsable d'épidémie en milieu pédiatrique types sérologiques particuliers (O111) E. coli entéro-invasif : ECEI Proche des Shigella, ces souches pénètrent dans les cellules épithéliales (plasmide) réactions inflammatoires localisées ulcérations
Escherichia coli 3) Pouvoir pathogène E. coli entéro-toxinogènes : ECET Responsables de la diarrhée de l'enfant dans les régions chaudes et de la "diarrhée du voyageur" fimbriae (CFA = colonization factor antigen) adhésion aux cellules de l’intestin entérotoxines proches du vibrion cholérique (plasmide)dérègle le mécanisme d’excrétion/absorption des cellules E. coli entérohémoragiques : ECEH Responsables de la diarrhée hémorragique (toxine Shiga-like) épidémie d’origine alimentaire Complication : syndrome hémolytique-urémique (maladie brutale avec thrombopénie, hémolyse et insuffisance rénale aiguë)
Escherichia coli 3) Pouvoir pathogène Autres infections : E. coli est fréquemment retrouvé dans de nombreuses infections seul ou associé à d’autres bactéries aérobies ou anaérobies (infections mixtes) Infections hépato-biliaires ou digestives : cholécystites, péritonites Infections abdominales après chirurgie Urétrites, prostatites, orchiépididymites Salpingites, endométrites Infections respiratoires des patients ventilés
Escherichia coli 4) Diagnostic biologique Le diagnostic bactériologique direct est facile hémoculture, urines, LCR, pus Certains laboratoires très spécialisés peuvent rechercher les entérotoxines ou les adhésines
Escherichia coli 5) Sensibilité aux antibiotiques Peni A Céphalosporines Aminosides Quinolones Cotrimoxazol Fosfomycine Mais l'apparition de souches résistantes (plasmide ou mutation chromosomique) rend l'antibiogramme obligatoire