Carême 2015 -B
Écouter le Fils 2e dimanche L’Évangile de la transfiguration est proclamé. Il invite à vivre le carême en fixant le regard sur le Transfiguré et à se mettre à son écoute en tout ce qu’il a à dire : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Écoutez-le » (Mc 9,7). En faire taire d’autres, pour écouter, lui.
Bienveillants comme lui Dieu intervient dans notre vie de façon mystérieuse mais constante et fidèle. Notre attachement profond au Christ ressuscité nous transfigure au quotidien, et son Esprit, qui est en nous, nous dispose à transfigurer les autres.
La transfiguration au quotidien « Bienveillants comme lui » La transfiguration au quotidien
Une lecture du texte avec les yeux de la foi montre qu’Abraham n’as pas douté du dessein bienveillant de Dieu.
Il a compris que ce dernier, engagé dans l’aventure de l’Alliance, réaliserait sa promesse d’une descendance innombrable par nul autre qu’Isaac, et ce, quoi qu’il arrive. (Genèse 22, 1-2.9a.10-13.15-18 )
Le psalmiste offre un sacrifice d’action de grâce au Seigneur qui a pris l’initiative de le libérer. « Il en coûte au Seigneur de voir mourir les siens! » Abraham, dans son épreuve, a fait cette extraordinaire découverte. Ps 115 (116 B )
Paul s’émerveille. Dieu a manifesté son amour en nous donnant ce qu’il y a de plus précieux : son Fils, son unique, pour notre plus grand bien. ( Rm 8, 31b-34 )
Tout comme Matthieu et Luc, Marc livre le récit de la transfiguration qui permet de lever le voile sur la personne de Jésus. Marc cependant, ne parle pas du visage de Jésus transfiguré. Il retient la couleur de ses vêtements. Jésus vit alors la rencontre avec son Père dans une intimité qui devient manifestation de Dieu lui-même. Bien qu’il ait la condition humaine, Jésus est Dieu. La blancheur de ses vêtements l’atteste.
Un moment de grâce La transfiguration n’est ni un phénomène parapsychique, ni un spectacle, ni un miracle, mais un moment de grâce à la fois pour Jésus lui-même, pour les disciples et pour nous.
Pour nous, la transfiguration est une halte dans le quotidien pour « monter » vers Dieu. Il s’agit de vivre un moment d’intimité avec le Seigneur pour sentir sa présence bienveillante. C’est un appel à nous mettre où nous remettre à son écoute, une invitation à vivre dans la confiance et l’espérance, peu importe ce qui arrive dans notre vie personnelle, communautaire et ecclésiale. Une anticipation de la lumière de Pâques, un avant-goût du ciel?
Mais c’est surtout un « temps de grâce » (2 Cor 6,2). Le Carême est un temps de renouveau pour l’Église, pour les communautés et pour chaque fidèle. Mais c’est surtout un « temps de grâce » (2 Cor 6,2). Dieu ne nous demande rien qu’il ne nous ait déjà donné. « Nous aimons parce que Dieu lui-même nous a aimés le premier » (1 Jn 4,19). Quand le peuple de Dieu se convertit à son amour, il trouve les réponses aux questions que l’histoire lui pose continuellement. Un des défis les plus urgents sur lesquels je veux m’arrêter dans ce message, c’est la mondialisation de l’indifférence .
L’indifférence envers son prochain et envers Dieu est une tentation réelle même pour nous, chrétiens. C’est pour cela que, à chaque Carême, nous avons besoin d’entendre le cri des prophètes qui haussent la voix et qui nous réveillent . Pape François
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