Diaporama de Jacky Questel

Il fait beau. Nous ne sommes pas, pour une fois, bousculées par le temps, et traversons tranquillement la Haute Garonne, lorsque je suis attirée par une belle église toute élégante, en habit rouge et blanc, ce qui est assez inusité. Arrêt sur la place ! Premières photos, premières découvertes ! Un banc en mosaïque, très original, et un arbre peint avec une drôle de tête… La plaque au pied de l’arbre nous apprend que cette réalisation est en l’honneur de St Julien de Brioude, décapité voilà 1700 ans.

Chêne mort, au tronc torturé, Transformé en œuvre d’art ! Ce travail est l’œuvre d’un collectif d’artistes de la Ferme de Terre- blanque, non loin de là : - Nadine Debay - Jean-Michel Roubio - Paco Le Razer - Michel Bonnal: Ces renseignements m’ont été très aimablement communiques par la mairie de Saint Lys : merci !!!

Saint Lys semble vouée à l’originalité. Admirez ces belles halles, construites dans la deuxième moitié du XIX° siècle…

Il y a aussi un mystère ! Car il n’existe aucun saint portant le nom de Lys. C’est probablement la transformation de Sanctus-Julianus, qui perdit sa première et sa dernière syllabe pour devenir Lius, Lis et Lys. Depuis la nuit des temps, le patron de la paroisse a toujours été Saint-Julien. De toute façon, cette belle église m’attire, et nous décidons d’y entrer

Eblouissement, stupéfaction, émerveillement… Je manque de mots, et Yvonne ne sait où donner de la photo. A part le sol, tout est peint !!! Les murs, les piliers, le plafond aux douces ogives… Ce décor polychrome qui recouvre entièrement les murs de l’édifice a été réalisé en 1914 par G. Durand. Le décor, où s’entrelacent motifs géométriques et floraux, croix du Languedoc, n’a subi aucune transformation. Il donne à l’édifice une sérénité et une douce luminosité que je n’ai jamais rencontrées dans aucune autre église.

Les toiles marouflées du chœur représentent la vie de Saint- Julien. Une œuvre réalisée par le peintre Henry Eugène Delacroix, né à Solesmes en Elève d’Alexandre Cabanel. Saint Julien de Brioude est un des plus célèbres martyres de Gaule. Sa vie nous est connue grâce à un chapitre que lui consacre Grégoire de Tours dans son livre des miracles. Malgré sa popularité comparable à celle de Saint Martin, Julien fut peu représenté en art. Ainsi, les sept scènes qui décorent le Chœur de l’église, réalisées de 1896 à 1898 n’en sont que plus exceptionnelles. Scène 1 : Soldat romain stationné à Vienne (Dauphiné) où il est né, Julien est obligé de fuir la ville pour échapper aux persécutions dont sont l’objet les chrétiens depuis l’édit de Dioclétien (304). Parti sur les conseils de son ami, le tribun Ferréol, il se rend à Brioude où il est caché par une veuve pieuse. Les soldats lancés à sa poursuite, le retrouvent. L’un d’eux lui tend son ordre d’arrestation, tandis que la veuve tente en vain de s’interposer

Scène II : Après son arrestation, Julien est décapité. Sa tête est lavée à l’eau d’une fontaine, qui très vite acquiert des propriétés miraculeuses. L’aveugle au premier plan, bénéficie de ses vertus.

Scène IV : La vénération des reliques de Saint-Julien par les membres du clergé, les Rois, qui ne fait pas partie de la légende, se situe derrière l’autel. C’est une invention propre de Delacroix pour célébrer le culte du Saint patron de la paroisse de Saint-Lys.

Scène VII : Guidés par des anges, deux vieillards llpise et Arcons, transportent, puis ensevelissent le corps de Saint- Julien après sa décapitation.

De 1913 à 1916, Delacroix fut chargé de décorer les chapelles du transept. Dans la chapelle sud, les scènes représentent : l’apparition du sacré cœur à Marguerite Marie Alacoque, le sacré cœur de Jésus, et la Cène. Dans la chapelle nord, dédiée à la vierge : la présentation au temple, la glorification de la vierge, l’adoration des rois mages. Les décors peints dans les autres chapelles en 1936, sont l’ouvre du peintre toulousain, Jean Marie Fabien GALLEY, qui termina ainsi la décoration intérieure de l’église. La vie de Saint Germaine de Pibrac, Joseph et Marie à Bethléem, l’atelier à Nazareth, la fuite en Egypte, Adam et Eve chassés du paradis, passion et mort du Christ, apparition aux 12 apôtres.

ATTENDRE QUE LES IMAGES DEFILENT; merci

Dans le chœur se trouve une vitrine présentant le Trésor de l’église. Parmi les plus belles pièces, on peut admirer ce Christ aux liens. Une représentation du Christ lors de la Passion, peu courante. Typiquement baroque, cette figure s’inspire de l’ecce Homo de la Renaissance. A noter le réalisme de l‘être humain en souffrance. Classé monument historique après restauration en D’ordinaire, je vous laisse le soin de chercher la documentation qui vous intéresse sur Internet. Mais ces renseignements sont précieux, car ils étaient présentés aux visiteurs dans l’église même, où nous avons été accueillies de la façon la plus charmante par les dames qui préparaient l’autel pour l’office du dimanche. Je leur dédie ce diaporama !

Saint Julien vous accueille à l’entrée de l’église. Si vous passez par là, n’hésitez pas, même si vous devez faire un détour. Car dites-vous bien que ce diaporama ne peut vous donner qu’une faible idée et de la ville, et de son église. Vous ferez bien d’autres découvertes ! Et permettez-moi un merci spécial à ma grande sœur qui a retapé pour vous tous ces textes !

Photos : Yvonne Texte : Jacky Documentation trouvée sur place Musique : Aqueres Mountagnes par les Chanteurs du Faget d’Oloron Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Site :