L’AIR ET TOUT SES SECRETS

L’AIR ET SES COMPOSANTS PRINCIPAUX L’azote: 79.03% L’oxygène: 20.93% Le dioxyde de carbone: 0.04% (endogène)

LES PRESSION PARTIELLES La somme des pressions partielles des composants de l’air au niveau de la mer est égale à la pression de ce dernier: PpN² + PpO² + PpCO² = Pniveau mer 0.7903 + 0.2093 + 0.04 = 1BAR

FORMULES Pp = Pa X %  ou: Pa = Pp / % % = Pp / Pa

PETITS RAPPELS SUR LES ACCIDENTS BIOCHIMIQUES (en pressions partielles) Le seuil narcotique de l’azote se situe vers les 4 bars Le seuil de toxicité de l’oxygène est situé à 1.6 bar en France, à 0.17 bar l’hypoxie commence, à 0.1 c’est l’anoxie Le seuil de toxicité du dioxyde de carbone est de 0.02 bar, à 0.07 l’essoufflement est imminent

EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU A L’AZOTE La narcose: intoxication neuropsychique liée à l’inhalation de N² à une pression partielle trop élevée Le site d’action: au niveau synaptique central Action physicochimique Action réceptologique

INCIDENCE PHYSIOLOGIQUE DE L’OXYGENE En hyperoxie, les ions O-, c’est-à-dire les radicaux libres, sont très réactifs et peuvent altérer nos cellules Si ils deviennent trop nombreux les mécanismes de régulation du taux de radicaux libres seront complètement dépassés En fonction du temps d'exposition et de la Pp d’O², les radicaux libres provoqueront une altération fonctionnelle des cellules nerveuses (accident neurotoxique), voire une altération morphologique au niveau des alvéoles pulmonaires

EFFETS PAUL BERT ET LORRAIN-SMITH Il y a, dans les deux cas, une difficulté à prendre en compte l’effet cumulatif Effet Paul BERT: Exposition de courte périodes à des pressions supérieures à 1,6 bar = crises convulsives Effet LORRAIN-SMITH: Expositions sur des durée de plus de 2 heures, à des pression supérieures à 0.5 bar = lésions pulmonaires de type inflammatoire

EFFET PAUL BERT Approche traditionnelle => Courbe Durée/PpO2 6 m délai 240 mn 9 m délai 80 mn 11 m délai 25 mn 12 m délai 15 mn 13 m délai 10 mn 15 m délai 5 mn en pointe... Ceci pour un sujet au repos en caisson.

EFFET LORRAIN-SMITH 1 b délai 24 h 1,5 b délai 15 h 2 b délai 10 h Même approche: 1 b délai 24 h 1,5 b délai 15 h 2 b délai 10 h 3 b délai 6 h

EFFET DE L’OXYGENE ET LIMITES D’UTILISATION DES MÉLANGES (arrêté du «30 juillet 2004) Art. 4. -La valeur de la pression partielle minimale d’oxygène inspiré par le plongeur est limitée à 160 hPa (0,16 bar). -La valeur de la pression partielle maximale d’oxygène inspiré par le plongeur en immersion est limitée à 1 600 hPa (1,6 bar). Bar UTILISATION ET EFFETS DE L’OXYGENE 3.0 Utilisation thérapeutique d’un nitrox 50 à 6 ATA. 2.8 Utilisation thérapeutique 02 à 100% à 2,8 ATA. 2.0 Exposition maximum exceptionnelle des plongeurs USN (effet Paul Bert). 1.6 Exposition maximum pour la plongée loisir (effet Paul Bert) 0.5 Exposition maximum tolérée à saturation (effet Lorrain-Smith). 0.35 Exposition normale à saturation 0.21 Normoxie 0.16 Début de signes mineures d’hypoxie 0.12 Sérieux signes d’hypoxie 0.1 Anoxie, inconsciences Coma et mort

EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU AU DIOXYDE DE CARBONE Le dioxyde de carbone s’allie plus rapidement et plus fortement à l’hémoglobine (globule rouge), l’hématose avec l’oxygène devient insuffisante Pour « casser » les carbohémoglobines, l’oxygénothérapie est la seule solution mais en premier il faut faire baisser la Pp de CO²

CONCLUSION Dans différentes conditions à différentes pressions, ces trois gaz présents dans l’air conditionnent individuellement et indépendamment notre activité subaquatique