Système hypothalamo-hypophysaire Dr Delphine PRZYSIEK Endocrinologie IFSI St Egrève 25/10/07
PLAN Définitions Anatomie de l’hypothalamus Anatomie du Système hypothalamo-hypophysaire Anatomie de l’hypophyse Physiologie de l’hypothalamus Physiologie de l’hypophyse (3 lobes) Conclusion : schéma
Définitions Les travaux modernes ont démontré que la fonction de l'hypophyse ( qui elle-même contrôle les autres glandes endocrines de l'organisme) est sous la dépendance de l'hypothalamus. La région hypothalamique est donc le véritable « cerveau endocrinien » de l'organisme puisqu'elle commande la sécrétion de toutes les glandes endocrines du corps (pancréas, thyroïde et parathyroïdes, ovaires et testicules et surrénales), à commencer par l’hypophyse.
Anatomie de l’hypothalamus L'hypothalamus se situe dans le plancher du troisième ventricule, se compose de 7 noyaux distincts, possède donc une structure disséminée. L'hypothalamus est rattaché à l’hypophyse par l'éminence médiane et la tige pituitaire. NOYAUX HYPOTHALAMIQUES Au sein de l'hypothalamus ont été individualisés un certain nombre de noyaux (supra-optiques, noyau paraventriculaire, noyau infundibulaire, noyaux accessoires, etc). Ces noyaux sont les lieux d'élaboration des hormones hypothalamiques.
Anatomie système hypothalamo-hypophysaire CONNEXIONS HYPOTHALAMO- HYPOPHYSAIRES Les liaisons entre hypothalamus et hypophyse diffèrent selon qu'il s'agit de l'antéhypophyse ( partie antérieure) ou de la post-hypophyse (partie postérieure de l’hypophyse) : Les liaisons avec l'antéhypophyse sont mixtes, neurovasculaires : les produits de sécrétion hypothalamiques sont acheminés d'abord le long des axones qui se dirigent vers l'hypophyse puis déversés dans le réseau vasculaire hypophysaire qui les conduit jusqu'aux cellules antéhypophysaires ; Les liaisons avec la post-hypophyse sont nerveuses pures: les hormones hypothalamiques sont acheminées le long des axones uniquement jusqu'au lobe postérieur de l'hypophyse où elles sont stockées
Anatomie de l’hypophyse L'hypophyse est une petite glande appendue au plancher du troisième ventricule par une tige étroite, la tige pituitaire, et logée dans la selle turcique creusée sur le corps du sphénoïde. Son poids est de 0,60 g, sa taille celle d'un pois. Elle est constituée de trois parties, dont les fonctions sont totalement différentes: le lobe antérieur, le lobe intermédiaire, et le lobe postérieur.
Physiologie de l’hypothalamus Il est sous le contrôle des centres supérieurs du cerveau C’est le principal organe d’intégration pour la régulation des milieux intérieurs (température corporelle, équilibre hydrique, osmolarité et le maintien d’une concentration minimale en glucose), du rythme veille-sommeil ainsi que de la croissance, du développement corporel et mental et de la reproduction de l’espèce.
Physiologie de l’hypophyse Elle est donc contrôlée par les hormones envoyées par l’hypothalamus: Pour l’anté-hypophyse, les hormones sont par exemple: La TRH (Tyrolibérine);La Gn-RH (Gonadotrophine Releasing Hormone ou Gonadolibérine);la CRH (Corticolibérine); la GH-RH ( la Somatolibérine) et la SIH (la Somatostine)…
Physiologie de l’hypophyse (suite1) PHYSIOLOGIE DU LOBE ANTÉRIEUR Le lobe antérieur de l'hypophyse ou antéhypophyse est formé de deux sortes de cellules: les cellules chromophiles, riches en granulations, soit acidophiles (40% des cellules antéhypophysaires), soit basophiles (10% des cellules) et les cellules chromophobes (50% des cellules) dépourvues de granulations. L 'antéhypophyse sécrète de très nombreuses hormones.
Physiologie de l’hypophyse (lobe antérieur) Les principales sont : 1) L'HORMONE DE CROISSANCE (GH ou somatotropine) Elle est appelée aussi hormone somatotrope. Elle assure un développement harmonieux du corps humain; elle est responsable de la taille du sujet. Elle stimule donc la croissance et ceci par action spécifique sur les cartilages de conjugaison qui s'hypertrophient considérablement sous son action. L 'hypophysectomie entraîne l' arrêt de la croissance chez l'animal jeune, l'administration excessive d'hormone somatotrope à un sujet normal en voie de croissance entraîne un gigantisme.
Physiologie de l’hypophyse (lobe antérieur suite 1) L 'hormone de croissance a en outre un rôle sur la cicatrisation. Enfin elle a des fonctions métaboliques : -sur les protides: elle a une action d'anabolisme et de synthèse des protides; -sur les glucides: elle a une action hyperglycémiante car elle mobilise les sucres en provoquant la sécrétion de gIucagon pancréatique -sur les lipides: elle mobilise les réserves lipidiques et favorise leur utilisation pour la synthèse des protides.
Physiologie de l’hypophyse (lobe antérieur suite 2) 2) LES STIMULINES Elles agissent sur les autres glandes endocrines dont elles règlent le fonctionnement. Ce sont : 1. La cortico-stimuline ou A.C.T.H. : elle stimule les zones fasciculée et réticulée de la corticosurrénale et la sécrétion hormonale de ces zones ( cortisol et androgènes) ; en revanche, il n'y a pas d'action de l'A.C.T.H. sur la sécrétion d'aldostérone. L'A.C.T.H. stimule toutes les étapes de la formation des corticostéroïdes à partir du cholestérol.
Physiologie de l’hypophyse (lobe antérieur suite 3) 2. La thyréostimuline ou hormone thyréotrope ou T.S.H. : elle augmente le poids et la vascularisation de la thyroïde, elle stimule les cellules folliculaires et toutes les étapes de la synthèse des hormones thyroïdiennes avec libération accrue de celles-ci.
Physiologie de l’hypophyse (lobe antérieur suite 4) 3. Les gonadostimulines : -la F.S.H. : chez la femelle, la F.S.H. provoque la maturation des follicules mais ne peut déclencher l'ovulation ( qui nécessite la L.H. ) ; chez le mâle, la F.S.H. stimule la spermatogenèse ; -la L.H. : chez la femelle, elle provoque, en synergie avec la F.S.H., l'ovulation, la formation du corps jaune et la sécrétion d'oestrogènes et de progestérone ; chez le mâle, elle stimule le fonctionnement des cellules de Leydig et la production d'hormone mâle; il est très remarquable de constater que les gonadostimulines sont identiques dans les deux sexes, et que leur action est différente chez l'homme et chez la femme ;
Physiologie de l’hypophyse (lobe antérieur suite 4) -la prolactine: elle a une double action sur les glandes mammaires. Elle a un effet mammotrope (croissance des glandes mammaires en synergie avec les oestrogènes, 1a progestérone et un effet lactogénique (montée laiteuse et entretien de la lactation après l'accouchement). L ' existence des stimulines explique l' atrophie des glandes endocrines constatée au cours des syndromes d'insuffisance hypophysaire ou après hypophysectomie.
Physiologie du lobe intermédiaire Son rôle est net chez l'animal où il a une action sur les cellules pigmentaires grâce à une hormone, l'intermédine ou M.S.H. (Mélanocyte-Stimulating- Hormon) ou hormone mélanotrope. Il existerait deux hormones mélanotropes, l'alpha-M.S.H. et la béta- M.S.H. Ces hormones conditionnent le changement de couleur de certains animaux. Chez l'homme, leur rôle physiologique reste à déterminer .
Physiologie du lobe postérieur Le lobe postérieur ou post-hypophyse est constitué de cellules spéciales (les pituicytes). Les hormones post-hypophysaires sont en réalité synthétisées dans l'hypothalamus et le lobe postérieur de l'hypophyse n'est qu'un simple lieu de stockage à partir duquel elles sont libérées dans la circulation. Ces hormones sont au nombre de deux : la vasopressine (hormone antidiurétique) et l'ocytocine.
Physiologie du lobe postérieur (suite 1) 1. LA VASOPRESSINE OU PITRESSINE, OU A.D.H. Elle a deux actions : -elle provoque une vasoconstriction et entraîne de ce fait une hypertension artérielle -elle a une action antidiurétique : elle règle la réabsorption rénale de l'eau qu'elle tend à augmenter. Elle tend en outre à augmenter l'élimination urinaire du chlore et du sodium. Sa sécrétion est sous la dépendance de la pression osmotique du sang artériel donc de la teneur en eau et en électrolytes de celui-ci.
Physiologie du lobe postérieur (suite 2) Toute augmentation de pression osmotique provoquant la sécrétion de l'hormone et, inversement, toute diminution de pression osmotique freinant la sécrétion de vasopressine. De la même façon, toute diminution du volume sanguin circulant (hypovolémie par déshydratation ou hémorragie) déclenche, par voie réflexe, à partir des volorécepteurs de l'oreillette, une sécrétion d'A.D.H. L'altération de la post-hypophyse et surtout de l'hypothalamus entraîne un diabète insipide, maladie caractérisée par une diurèse quotidienne considérable.
Conclusion Schéma récapitulatif MERCI…
Physiologie du lobe postérieur (suite 3) 2. L'OCYTOCINE Elle provoque la contraction des fibres musculaires lisses et notamment celles de l'utérus: à ce titre, elle joue un rôle fondamental dans l'accouchement. Elle intervient également, en association avec la prolactine, dans le déclenchement de la lactation.