 Pour créer une atmosphère intéressante, il faut faire intervenir plusieurs sens.  Quels sont les cinq sens?  Toucher, ouïe, goût, vue, odorat  ***Puisqu’on parle surtout de lieux, le goût est peut-être plus difficile à utiliser…

 Toucher: quels matérieux sont utilisés dans le lieu? quelle est la température ambiante? est-ce humide, sec? si je touche un objet, est-il rugueux, doux, glissant?  Vue: quelles sont les couleurs qui s’offrent à moi? ai-je un champ de vision large ou limité? fait-il sombre, ou au contraire l’éclairage est-il aveuglant?  Odorat: qu’est-ce que ça sent? à quoi puis-je comparer ces odeurs? à quoi me font-elles penser?  Ouïe: qu’est-ce que j’entends? est-ce silencieux? y a-t-il des craquements, des cris, des chuchotements?

 La création d’une atmosphère passe aussi par l’intégration de réactions et de sentiments du personnage. Comment se sent-il dans ce lieu? Qu’y fait-il? Ce qu’il voit, entend, touche, respire lui donne-t-il la chair de poule, ou le rassure-t-il?  Un silence oppressant, des craquements affolants, une lumière chaleureuse, un éclat de verre trompeur,…

 À partir des images qu’on vous montrera, vous aurez environ 5 minutes pour tenter de créer une atmosphère. Pensez à ce que vous ressentez, à des mots qui vous viennent en tête (champ lexical), à ce que représente ce lieu pour vous…  Ensuite, vous choisirez une de ces atmosphères – celle que vous préférez – et vous l’améliorerez: vocabulaire, correction d’erreurs, sens,… Ce texte devra contenir environ 100 mots.  Vous le remettrez à votre enseignante!

 Je m’engageai lentement dans cette ruelle, la deuxième à droite, comme on me l’avait recommandé. Des grillages bordaient le mur à gauche et je pouvais entendre des rats fuir à mon approche, leurs petites griffes grattant le sol à quelques mètres de moi. Ma respiration s’accélérait, je sentais mon cœur battre dans ma poitrine comme s’il voulait en sortir. Tout au bout, je voyais le portail qui devait me mener à ma destination. Le chemin, pourtant plutôt court, me semblait interminable. L’humidité dégagée par les murs de pierre me rongeait jusqu’aux os et une odeur rance d’urine et de déchets me donnait la nausée. Je n’avais qu’une envie : prendre mes jambes à mon cou et oublier ce rendez-vous sinistre.