La recherche Notre département est dans le peloton de tête au Canada, tant par le nombre de ses professeurs et étudiants diplômés que par le montant de ses subventions et contrats de recherche. Actuellement, nous avons (plus de) : 40 professeurs 100 étudiants au doctorat 200 étudiants au deuxième cycle $ en fonds de recherches 15 laboratoires Le département est dominant au Québec. Le total des subventions et des contrats de recherche reçu annuellement par le DIRO est de loin supérieur aux sommes reçues par les autres départements au Québec. DIRO (Note : les données du graphique ci-dessus datent un peu. Mais depuis, les sommes pour le DIRO ont augmenté de 60 % et le DIRO reste largement en tête.) Recherche de pointe dès le début Le Département a toujours été actif en recherche. Nos premiers professeurs travaillent au sein de groupes multidisciplinaires comme TAUM, en traduction automatique, et GRESIGU, en informatique de gestion. Les laboratoires sectoriels, comme on les connaît maintenant, n’existent pas encore; les chercheurs – et les étudiants – utilisent le matériel du Centre de calcul. Les premières années, plusieurs professeurs rédigent des livres, puisque les ouvrages d’enseignement sont rares. Avec son livre sur l'analyse numérique en 1975, Neil Stewart devient le premier auteur du Département. Traitement du langage naturel: TAUM, METEO, PROLOG et RALI Livres du DIRO Depuis l'installation du premier ordinateur à l'Université, les linguistes et les informaticiens collaborent pour développer des outils de traitement de la langue naturelle. La recherche débute en 1965 avec le projet TAUM (Traduction Automatique UdeM). Après 10 ans, le groupe produit METEO, un système traduisant les bulletins météorologiques de l'anglais au français sans intervention humaine. Ce système est une première et donne une réputation internationale à l'Université. Repris par le privé, la version actuelle traduit plus de mots par jour. La première version de METEO est programmée avec les systèmes-Q, un formalisme de règles de réécriture particulièrement adapté au traitement linguistique. Ce système est conçu et programmé par Alain Colmerauer, un des coopérants français, qui dirige TAUM durant son séjour au Québec. À son retour en France, M. Colmerauer crée Prolog, un langage de programmation logique repris ensuite dans le projet de cinquième génération IA des japonais. Selon Alain Colmerauer, le système-Q (Q pour Québec) a été le prototype de Prolog. Malheureusement, dans des domaines plus complexes que la météo, la traduction totalement automatique s'avère un échec. Les fonds sont coupés et les chercheurs se tournent vers les outils d'aide aux humains pour corriger, traduire ou résumer des textes. Des étudiants formés au DIRO se lancent en affaires et produisent des correcteurs d'orthographe comme le Correcteur 101 et Antidote. En 1997, le Département intègre des chercheurs déplacés par la fermeture d'un laboratoire fédéral et fonde le RALI (Recherche Appliquée en Linguistique Informatique), créant ainsi le plus grand laboratoire universitaire au Canada en traitement des langues naturelles. Le RALI est très actif dans la traduction assistée par ordinateur et participe avec succès à plusieurs compétitions internationales de traduction. Le laboratoire travaille également sur des systèmes de résumé d’articles et de textes juridiques et la recherche d’information translinguistique sur Internet. Plusieurs logiciels développés par le groupe sont largement diffusés et même commercialisés. Alain Colmerauer Coopérant et inventeur de Prolog Mark Gold: C’est un collègue légendaire de nos premières années. Doté d’un physique de lutteur, il réfléchit en arpentant les corridors torse nu tout en soufflant des bulles de savons imbriquées. Mais son article théorique, Language Identification In the Limit, qui démontre comment un langage défini par une machine de Turing peut être appris par une autre machine Turing-complete, reste un des articles les plus cités dans le domaine de l'apprentissage algorithmique. Après deux années au DIRO, il enfourche sa moto et disparaît à jamais de la communauté scientifique. 1974: Armstrong's Axioms À la conférence IFIP'74 de Stockholm, Bill Armstrong énonce des règles qui permettent de trouver toutes les dépendances fonctionnelles d'une base de données relationnelle. Ces axiomes donnent une base théorique à l'approche relationnelle et lui permettent de supplanter l'approche hiérarchique. Bill Armstrong est aussi un pionnier de l’apprentissage avec des circuits booléens auto-adaptatifs. 1978: Brevet pour imprimer l’arabe À une époque où les caractères de six bits ne permettent pas l'emploi de majuscules et de minuscules, Syed Hyder invente un moyen pour imprimer correctement les quelques 120 formes de l'alphabet Farsi-Arabe. Son brevet no décrit un automate qui accepte un texte arabe stocké uniquement en minuscules et décide pour chaque caractère quelle forme imprimer selon les règles de l'écriture classique. Il refuse $ pour son invention afin qu'elle reste accessible au monde entier. Détenteur d'un Ph. D. en physique, M. Bochmann passe à l'informatique et fait ses preuves rapidement en publiant Semantic Evaluation from Left to Right (1976) dans le meilleur journal de l’époque – les Communications de l’ACM. Il applique ensuite les méthodes formelles à la spécification et la vérification de protocoles de télécommunications. Première chaire industrielle à l’Université de Montréal Protocoles de communication ( ) Fellow de l’ACM, l’IEEE et la Société royale du Canada Directeur de plus de 25 doctorats et 65 maîtrises Gregor von Bochmann Professeur au DIRO de 1971 à 2000 Pionnier des méthodes formelles Contributions notables Circuits intégrés (1984) Les professeurs Gecsei et Cerny s’intéressent à la conception et à la disposition de circuits intégrés à grande échelle. La photo montre une puce avec trois projets conçus par leurs étudiants. Fabriquée par Northern Telecom, la puce contient de 1000 à 2000 transistors.