Association Française pour l'Etude de la Ménopause 1979-2004 XXV e Journée.

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
Ostéoporose secondaire chez les personnes en situation de handicap
Advertisements

Conduite à tenir devant une ostéoporose qui évolue mal…
Conceptions actuelles de l’ostéoporose
Définition, Epidémiologie
JUSQU’OU PEUT-ON REDUIRE LES DOSES ? COMBIEN DE TEMPS TRAITER ?
ACTUALITÉS MÉDICALES 2010 Henri ROZENBAUM. Ladjonction de progestérone à lE2 48h avant injection de cellules cancéreuses ou 8 jours + tard induit une.
Ostéoporose, aspects thérapeutiques
Per-Os 2010 – ECCEO 2010 Firenze Ostéoporose et traitements
Martine COHEN-SOLAL Hôpital Lariboisière, Paris
Etude ITA 2004 Tolérance Tamoxifene: troubles thrombo emboliques, augmentation du risque de cancer de l'endometre Arimidex:Risque fracturaire préoccupant.
2010 Clinical practice guidelines for the diagnosis and management of osteoporosis in Canada CMAJ DOI: /cmaj Chevrin Franckly, MD Mai.
Thrombopénie provoquée par l’héparine (HIT)
Étude de qualité de l’acte Dépistage Ostéoporose
Epidémiologie : types d’enquêtes
L’ostéoporose.
Les traitements actuels et futurs de l’ostéoporose
La ménopause de nos jours
FLASHS RHUMATOLOGIQUES 2010
Article ranélate de strontium Protelos
OSTEOPOROSE 2012 TRAITEMENTS ET « FRAX-TOOL »
Ostéoporose : les recommandations
Cetaf (Centre Technique d’Appui et de Formation)
Utilisation de l’outil UPTODATE®
Activité physique et santé
La prise en charge de l’ostéoporose en 2006
MENOPAUSE OSTEOPOROSE
La prise en charge de l’ostéoporose en 2007
Essai thérapeutique de phase II À 5 ans, bras ODN en continu
Y a-t-il une place pour le THM dans la prévention de l’ ostéoporose. C
Traitement Hormonal de la Ménopause (THM)
THS et risque coronarien
DIPOM* Prévention par ß-bloquants d’évènements graves après chirurgie non cardiaque chez le diabétique AHA 2004 (*) Diabetic Postoperative Mortality and.
FORUM MEDICAL DE RANGUEIL 2003 Résumés de quelques communications.
Inclusion initiale (n = 181)
1 Vaquerizo et al., Effect of Montelukast added to inhaled budesonide on control of mild to moderate asthma.Thorax 2003 ;58 :
1 Vaquerizo et al., Effect of Montelukast added to inhaled budesonide on control of mild to moderate asthma.Thorax 2003 ;58 :
Les instantanées CROI 2007 – D’après D. Wohl abstract 39 actualisé Effets de l’Ezetimibe (Ezetrol®) sur la fraction LDL-C chez le patient VIH+ traité par.
Delphine HEQUET Cours IFSI Fevrier 2007
ATLAS ACS 2 -TIMI 51 Anti-Xa therapy to lower cardiovascular events in addition to standard therapy in subjects with acute coronary syndrome.  Présentée.
Apixaban versus warfarin in patients with atrial fibrillation
RE-LY Randomization Evaluation of Long-Term Anticoagulation Therapy Connolly S.J et al. N Engl J Med 2009 ; 361.
EXPLORE-Xa Betrixaban Compared With Open‑Label Dose-Adjusted Warfarin in Patients With Non-Valvular Atrial Fibrillation. Ezekowitz MD et al. ACC 2010.
Comment, en médecine générale, ajuster le traitement de l’asthme ?
1 Etude de phase III, en double aveugle versus placebo
un infarctus du myocarde récent.
ASBMR 2009 Attention, ceci est un compte-rendu de congrès et/ou un recueil de résumés de communications de congrès dont l’objectif est de fournir des informations.
Critère principal : décès CV, IDM ou AVC n = Médiane de suivi 33 mois
Nouveaux antirétroviraux
OSTEOPOROSE Quel patient traiter ? 10 septembre 2002 Hôpital Riviera
Phase 2 of new ARVs  AI Study : BMS , prodrug of BMS (attachment inhibitor)  TAF (TFV prodrug) –Study –Study  MK
LA MENOPAUSE.
l’OSTÉOPOROSE en 2007 Jean GRANEL
Législation Groupe de travail OSCARE Séance 3. Objectifs développés : 1) Légiférer sur les conditions de remboursement de l’examen d’ostéodensitométrie.
Qualité de vie des femmes jeunes traitées par hormonothérapie (1)
Rapport d’ostéodensitométrie: rester simple sans faire simple!
Etudes INPULSIS™ I et II : efficacité et tolérance du nintedanib dans la FPI (1) Nintedanib : un nouvel inhibiteur intracellulaire des tyrosines kinases.
Recommandations du THM: place des faibles doses
L’éfalizumab chez des patients atteints de psoriasis en plaques modéré à sévère Octobre 2009.
RE-COVER Dabigatran versus warfarine dans le traitement d’un accident thrombo-embolique veineux Schulman S et al. N Engl J Med 2009 ;361: Dabigatran.
26° Salon de Gynécologie Pratique Paris – 18 Mars ° Salon de Gynécologie Pratique Paris – 18 Mars 2016 THM EN PRATIQUE : QUELLE EST LA JUSTE DOSE.
Clopidogrel with aspirin in acute minor stroke or transient ischemic attack CHANCE Wang Y et al. N Engl J Med 2013 ;369:11-19.
WOMEN’s HEALTH STUDY (WHS) Effet de l’aspirine à faible dose pour la prévention du thromboembolisme veineux. Essai randomisé. Glynn RJ et al. Ann Intern.
Efficacy and safety of rivaroxaban compared with warfarin among elderly patients with nonvalvular atrial fibrillation in the Rivaroxaban once daily, oral,
CHARISMA Analyse post-hoc Complications hémorragiques de l’association clopidogrel + aspirine chez les patients avec maladie vasculaire stable ou avec.
PROTECT AF Fermeture percutanée de l’auricule gauche versus warfarine en prévention des AVC chez des patients en fibrillation auriculaire : étude randomisée.
ECASS III Thrombolyse avec l’altéplase 3 à 4,5 heures après un AVC ischémique. Hacke et al. N Engl J Med 2008;359: Thrombolysis with alteplase.
D ÉBUTER UN TRAITEMENT ANTIDEPRESSEUR Tiphaine Loiseaux, février 2011.
Oral rivaroxaban for symptomatic venous thromboembolism
CHARISMA Clopidogrel + aspirine contre aspirine seule pour la prévention des accidents athérothrombotiques. Bhatt DL et al. N Engl J Med 2006;354:
ARISTOTLE Apixaban versus warfarine dans la fibrillation atriale
Transcription de la présentation:

Association Française pour l'Etude de la Ménopause XXV e Journée

Prévention osseuse Que reste-t-il au THS?

David Elia AFEM Novembre 2004 Prévention osseuse Que reste-t-il au THS?

UN DILEMNE « SCHIZOPHRENIQUE »

ANAES –AFSSAPS rapport d’orientation du 11 mai 2004 « En prévention primaire du risque fracturaire (vertèbres, poignets, hanches) chez la femme ménopausée, ( c’est-à-dire non sélectionnée sur des facteurs de risque ostéoporotique ou fracturaire) le THS est le seul traitement dont l’effet est démontré (niveau de preuve 1)… » « Les données de la littérature disponibles semblent indiquer que l’effet protecteur antifracturaire persiste moins de 5 ans après l’arrêt du traitement »

AFSSAPS 3/12/2003 Dans la prévention du risque fracturaire, le rapport bénéfice/risque du THS, quel que soit le produit envisagé, est sur la base des données actuellement disponibles « » défavorable

Alors, que reste-t-il au THS pour la seule prévention osseuse? «L’administration d’un THS pourra être envisagée chez la femme ménopausée qui a un risque élevé de fractures, uniquement lorsqu’elle présente une intolérance à un autre traitement indiqué dans la prévention de l’ostéoporose et après une évaluation individuelle précise et soigneuse du rapport bénéfice/risque » En cas d’ATCD de phlébite et thrombose veineuse et si BPP ou ranélate de strontium sont contre-indiqués ou mal tolérés En cas de gastralgies, d’œsophagites et si le raloxifène ou ranélate de strontium sont contre-indiqués ou mal tolérés… En cas d’effets secondaires au ranélate de strontium et raloxiféne et BPP sont contre indiqués ou mal tolérés

ontre-indications et effets secondaire des alternatives au THS RALOXIFENE : Contre-indications : ATCD thromboemboliques Effets secondaires : crampes, suées. BISPHOSPHONATES : Contre-indications : hypocalcémies, Insuff. rénale sévère Effets secondaires : œsophagites, gastrites, gastralgies, dysphagies, diarrhées Ranelate de STRONTIUM : Contre-indications : hypersensibilité au r. de strontium Effets secondaires : diarrhées, nausées temporaires C

ais… s’il y a des troubles climatériques? Pas seulement les BDC : mais aussi (non exhaustif) : L’insomnie : La baisse de la libido : La sécheresse vaginale et les arthralgies zzz… M

L’Afssaps émet alors 2 conditions « Le rapport bénéfice/risque du THS reste favorable dans les troubles du climatère perçus par la patiente comme altérant sa qualité de vie. Dans cette situation, le traitement peut être instauré si la femme le souhaite : 1/ à la dose minimale efficace 2/ pour une durée la plus courte possible » ? ? ? ? ? ?

Mais… la dose « minimale efficace » est-elle suffisante pour la prévention osseuse ?

omment évaluer la protection osseuse de « la dose minimale efficace » du THS ? Les marqueurs osseux EN PRATIQUE : Ostéocalcine : ng/ml CTX Sérique : < 2900 pmol/l C La DMO

Epargne fracturaire 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 HERS I,HERS II WHI Writing group for women’s health initiative investigators.Jama 2002;228: S.Hulley et coll. Jama 1998;280: (HERS I,HERS II)Jama 2002;288;58-66 RR 0,87 0,66 Fractures vertébres  1,61 0,66 Fractures col fémur  révention osseuse : le THS est-il efficace? P

isque cumulatif de fractures lors de l’étude WHI 0,15 0,10 0,05 0, Cumulative Hasard Années Placebo THS Total HR=0,76 (0,69 - 0,83) 0,05 0,02 0,01 0, Cumulative Hasard Années Placebo THS Fracture vertébrale HR=0,85 (0,46 - 0,92) 0,04 0,03 Cauley et coll. JAMA ; 290 : Mais la posologie de la WHI était élevée (E.E.C=0,625) : qu’en est-il des posologies modérées ? R

Lindsay R. et coll. JAMA 2002; 287: Etude randomisée versus placebo/double aveugle (Women’s Health, Osteoporosis, Progestin, Estrogen trial) 822 femmes de 40 à 65 ans Baseline 6 m12 m18 m24 m % Placebo EC 0,3 MPA 1,5 mg/j EC 0,45 MPA 1,5 mg/j EC 0,45 MPA 2,5 mg/j EC 0,625 MPA 2,5 mg/j osologies faibles d'Estrogénes Conjugués Evolution de la DMO P

%Ostéocalcine Baseline 6 m12 m18 m24 m Placebo Lindsay R. et coll. JAMA 2002; 287: Baseline 6 m12 m18 m24 m % EC 0,3 MPA 1,5 mg/j Placebo N-Telopeptides de type I collagène EC 0,45 MPA 1,5 mg/j EC 0,45 MPA 2,5 mg/j EC 0,625 MPA 2,5 mg/j EC 0,3 MPA 1,5 mg/j EC 0,45 MPA 1,5 mg/j EC 0,625 MPA 2,5 mg/j EC 0,45 MPA 2,5 mg/j osologies faibles d'Estrogénes Conjugués Evolution de N-Telopeptide de type1 collagéne P

17ß-EstradiolPlacebo Femoral Neck % Total Hlp % L2-L4 Spine Total Body Ultradistal Wrist % Etude randomisée versus placebo/double aveugle n=167 - Âge>65 ans Durée = 3 ans E2 = 0,15 mg oral 17ßE2 (n=83) 39 hystérectomies p = p. micronisée 100 mg :X2 14 jours/6 mois Prestwood KM, JAMA 2003; 290(8): osologie ultra faible de E2 : Évolution de la DMO P

Prestwood KM, JAMA 2003; 290(8): Etude randomisée versus placebo/double aveugle n=167 - Âge>65 ans Durée = 3 ans E2 = 0,15 mg oral 17ßE2 (n=83) 39 hystérectomies p = p. micronisée 100 mg : X2 14 jours/6 mois Et les phosphatases alcalines diminuent significativement à 1 et 3 ans vs placebo osologie ultra faible de E2 : Évolution du N-telopeptide de type 1 collagène 50 % * 28 % 3 mois * 43 % 1 an * 24 % 3 ans + _ P

% n = ,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 Total des groupes 6 mois 12 mois ariation de la DMO lombaire avec 1mg/j d'E2 + dydrogestérone Stevenson J et al. Maturitas 2001; 38: V

ensité minérale osseuse après 2 années de THS par ECE (n=406) Genant HK et coll. Arch Inter med 1997; 157: a -2,5 % Placebo 1,76 % 0,3 mg 2,81 % 0,625 mg 5,1 % 1,25 mg/j % D

ais… lorsque la dose « minimale efficace » est insuffisante pour la prévention osseuse : En cas de symptômes gênants et de certitude de non efficacité de la protection osseuse (DMO) il faut savoir choisir entre l’augmentation des posologies estrogéniques (et risquer le foudres de l’AFSSAPS et… les effets secondaires hyper estrogéniques) ou l’association des bisphosphonates ou ranélate de strontium au THS (raloxifène contre-indiqué ici). ? ? ? ? ? ? M

« Pour une durée la plus courte possible » : est-ce suffisant pour la protection osseuse ?

ersistance des bouffées de chaleur selon l’âge Barnabei VM et coll. Obstet Gynecol Dec 2002; 100(6): n = 2763 (HERS) En moyenne = 18 ans post-ménopause Âge = 67 (55 – 88) 99 % = non hystérectomisées Fréquente ou très fréquente ans ans % P

Le THS est le traitement « roi » qui résout d’emblée les éventuels symptômes + l’éventuelle nécessité de protection osseuse Comme les symptômes durent au minimum 5 ans et très fréquemment plus, la prévention osseuse est assurée pendant cette longue période  C’est le seul traitement à avoir démontré son efficacité chez les femmes non ostéoporotiques avant 60 ans Conclusions (I) Protection osseuse : le THS n’a pas dit son dernier mot!

Pour peu qu’elles aient des symptômes gênants il reste le meilleur moyen d’épargne osseuse pendant de longues années de post ménopause pour une majorité de femmes. Pour les autres et au fil du temps les alternatives s’imposeront en cas de nécessité de protection osseuse. Conclusions (2) Protection osseuse : QUE RESTE-T-IL AU THS?

Association Française pour l'Etude de la Ménopause XXV e Journée