Situation de l’emploi et du chômage au Maroc Tendances de la décennie Analyse des données de la décennie du HCP Implications du modèle de croissance
Insertion, priorité, création d’emploi insuffisante L'emploi principale forme d’insertion sociale et pour améliorer les conditions de vie des gens L’emploi première priorité d'un chef de ménage sur cinq Moyenne annuelle de création de nouveaux emploi sur la décennie : 156 mille ; 118 mille pour les hommes (75%) contre 38 mille pour les femmes (25%) ; Perte de 9 mille emplois par an jeunes de 15 à 29 ans Population active occupée : 10,405 millions en 2010.
Emplois peu qualifiés et prédominance de la précarité Le secteur des services première place : 84 mille , suivi par le BTP (48 mille et 63 mille annuellement depuis 2008). L'agriculture 13 000 L’industrie incluant l’artisanat 10 mille par an.
Seulement un tiers des actifs occupés ont un diplôme , (23,7% ont un diplôme de niveau moyen et 10,8% de niveau supérieur). Diplôme supérieur : 12,4% dans l'agriculture, 44,2% dans l''industrie et 55,7% dans les services.
Evolution de la structure des actifs occupés selon le niveau de diplôme et le secteur d’activité économique (en%) Seulement un tiers des actifs occupés ont un diplôme , (23,7% ont un diplôme de niveau moyen et 10,8% de niveau supérieur). Diplôme supérieur : 12,4% dans l'agriculture, 44,2% dans l''industrie et 55,7% dans les services. 2000 2010 Sans diplôme Niveau moyen Niveau supérieur Total Agriculture forêt et pêche 57,0 20,0 2,7 45,9 53,8 2,5 40,3 Industrie (y compris l'artisanat) 11,6 20,4 11,0 13,2 10,4 17,2 12,1 12,2 Bâtiments et travaux publics 6,7 6,1 2,1 6,2 10,3 11,8 3,4 9,9 Services 24,6 53,3 84,0 34,7 25,4 51,0 81,5 37,5 Activités mal désignées 0,1 0,2 0,5 100,0 100
Importance du travail non qualifié L’emploi, constitué pour une grande part d’emploi non-qualifié : 2 postes sur 3 non diplômés (66,6% contre 73,3% durant la période 1999-2009). Deux tiers des salariés ne disposent pas d’un contrat de travail 32,1% des citadins ont une protection médicale, 4,5% des ruraux Sans diplômes dans les services : 84 % en 2000 et 81,5% en 2010. Secteur primaire : 57% en 2000 et 53,8 % en 2010. Le travail salarié : de 37,8% en 2000 il passe à 44,2 % en 2110. En milieu rural : de 17,2% à 24 % au cours de la période
2 000 2 010 Urbain Rural National Permanent à plein temps 93,8 73,8 83,1 92,2 75,9 84,0 Permanent à temps partiel 2,9 21,3 12,8 1,5 15,2 8,4 Occasionnel/Saisonnier 3,2 4,8 4,1 6,1 8,8 7,5 Autres 0,1 0,0 0,2 Total 100,0
Statut des actifs occupés, importance du travail non rémunéré : précarité Evolution de la structure de l’emploi selon le sexe et le statut professionnel (en%) 2000 2010 Hommes Femmes Total Rémunéré 77,8 46,0 69,2 85,9 51,4 76,7 Salarié 40,4 30,5 37,8 47,6 34,9 44,2 Indépendant 31,6 14,3 26,9 32,3 15,1 27,7 Employeur 2,7 ,5 2,1 3,5 ,7 2,8 Associé/membre de coopérative 3,0 ,6 2,4 1,9 Non rémunéré 22,2 54,0 30,8 14,1 48,6 23,3 Aide-familiale 20,9 53,3 29,6 13,3 48,3 22,6 Apprenti 1,3 1,1 ,8 0,2 0,7 Autres 0,0 0,1 100,0
Les indépendants 27,7 %, pratiquement sans changement depuis 2000. Le travail non rémunéré 23 % de l’ensemble, Les aides familiaux 22,6% (48,3 % pour les femmes) La baisse du taux de chômage national passé de 13,4% à 9,1% ; au niveau urbain il a baissé de 21,4% à 13,7% et au niveau rural de 5% à 3,9%. Sous-estimation évidente.
Sous emploi Evolution du taux de sous-emploi selon l’âge et le milieu de résidence (en%) 15-29 ans 30-44 ans 45 ans et plus Total 2000 2010 Urbain 18,3 14,9 14,4 10,9 7,3 4,6 13,9 10,0 Rural 19,0 19,2 17,3 6,7 5,1 15,4 13,3 National 18,7 17,4 15,6 12,4 7,0 4,8 14,7 11,7
Une exposition au chômage différenciée Les villes sont plus exposées que les campagnes et surtout beaucoup plus les jeunes comparativement aux catégories plus âgées. Le taux de chômage passe de 17,6% pour le groupe d’âges 15-24 ans à 3,2% pour les 40-59 ans. Diplômés du supérieur 18,1%, moyen 16%, les catégories de la formation professionnelle on passe à 19,7%, les lauréats des facultés 22,3%.
Caractéristiques structurelles du chômage Chômage structurel : de longue durée, persistant Un taux élevé de demandeurs de travail n’ayant jamais travaillé
Modèle de croissance et incidences sur le marché du travail Evolution démographique caractérisée par trois tendances majeures : Réduction de la mortalité ; Baisse de la fécondité qui est passée de 7,2 à 2,19 enfants par femme ; Allongement de l’espérance de vie à la naissance : de 47 ans en 1962 à 74,8 ans en 2010 (+ 27 ,8 années en moyenne). Effet atténué, décalage dans le temps. Taux d’accroissement annuel moyen de la population en âge d’activité de 2,4% ; l’accroissement de l’ensemble de la population (1,6%). Besoins potentiels importants La population en âge de travail est estimé à 354 mille personnes (non compris les émigrées estimés à 88 mille personnes en 2010).
Constats majeurs HCP, pour maintenir le volume du chômage à son niveau actuel, le Maroc devrait augmenter l’emploi de 17 mille postes par an dans le premier cas et de 92 mille dans la seconde hypothèse selon les niveau de croissance : 4,8 % et 6,5%. Besoins en emploi nouveaux sous-estimé, car il est très probable que le taux d’activité puisse augmenter pour des raisons liées au faible niveau d’activité actuel, en particulier des femmes et la tendance à l’accroissement de cette participation. Demande sociale de travail qualifié et remise en cause du sous emploi. Le rythme de croissance observé dans le passé récent est faible et irrégulier et l’économie est faiblement créatrice d’emplois qualifiés. La croissance économique était de 2,2% pendant la décennie 90.
Un modèle de croissance non soutenable est fragilisé sur le plan social Les secteurs de l’agriculture, du bâtiment et travaux publics (BTP) et des services : 80% de la valeur ajoutée totale. Moteurs : au cours de la décennie un taux de croissance de 5,8%, 7,2% et 5%, alors que celle du secteur industriel n’a pas dépassé 3%. Moins dynamiques au niveau des créations de l’emploi, en particulier l’agriculture, très faiblement créateurs d’emploi qualifiés. 65% de l’emploi cumulé créé sans qualification. Le secteur de l’industrie qui crée et valorise le plus les emplois qualifiés a régressé : de 18% en 2000 à 14% en 2010.
Modèle de croissance peu créateurs d’emplois, en particulier qualifiés La croissance s’explique par la dynamisme de la demande intérieure, (67% à la croissance du PIB). Le multiplicateur faible de la consommation finale : 10 créations d’emplois directs, pour 1 indirect. l’investissement : 5 emplois indirects pour 10 directs. HCP souligne les limites des approches sectorielles de développement Nécessité d’une planification stratégique : articulation des objectifs , hiérarchisation et arbitrage