La crise économique des années 1930 File d’attente de chômeurs devant le refuge Meurling (1930). Archives de la ville de Montréal, Z-35
Une économie en crise Baisse de la production Baisse de l’emploi (chômage) Baisse du pouvoir d’achat Baisse de la demande Surproduc-tion
Les mesures d’aide aux chômeurs au début de la crise économique Les organismes de charité Les communautés religieuses La rareté des mesures gouvernementales Une soupe populaire dans le sous-sol d’une église à Montréal (vers 1930) Source: Musée McCord, MP-1978.107.53 / Licence CC, BY-NC-ND
Lettre au Premier ministre « Cher Monsieur, Il y a quelque temps, je vous ai écrit une lettre pour vous demander de l'aide ou un travail. Ça fait maintenant 40 mois que je n'ai pas eu le plaisir de recevoir une paye. Sous-alimentée, mal vêtue et sans abri décent, ma famille a besoin d'assistance médicale. Combien de temps pensez-vous qu'on peut continuer comme ça ? Vous avez dit que personne ne mourrait de faim au Canada. J'imagine que vous vouliez dire mourir de faim du jour au lendemain. Mais lentement notre famille et des milliers d'autres risquent de le faire peu à peu. Pour l'amour de Dieu, s'il vous plaît faites personnellement quelque chose pour m'aider à améliorer notre situation immédiatement. Bien à vous, Charles Grierson » Source: Lettre de Charles Grierson au Premier ministre du Canada, traduite et citée par Sean Mills, « La crise des années 1930 », Musée McCord [En ligne].
La Bolduc chante la misère du monde ordinaire Ça va venir découragez-vous pas Source: Mary Travers dite « La Bolduc », Ça va venir découragez vous pas, Toronto, Starr, 15761, 1930, 02:49 min.
La misère des minorités ethniques « Il s’agit d’une famille polonaise qui habite la Pointe St-Charles, famille sans enfant celle-là. L’homme et la femme sont âgés et ils habitent Montréal depuis plusieurs années. La femme est aveugle. L’homme - le mari - ne travaille pas depuis plusieurs mois. Âgé et en plus étranger, il n’a guère de chance de se faire embaucher. Comme l’homme ne peut trouver d’emploi, il va aux provisions, mais de quelle façon! Il visite le dépotoir [...]. Il prend ce qu’il peut trouver de vieux os, des légumes à demi pourris, des quignons de pains moisis. À domicile, car ce couple a encore un domicile, il fait bouillir une première fois ce qu’il a récolté; il jette ce bouillon, du poison vif probablement; il jette le deuxième bouillon également. Lui et sa femme se nourrissent du troisième bouillon. » Source: «La misère des étranger», Le Devoir, 21 janvier 1931, p. 1, cité par Claude Larivière, Crise économique et contrôle social: le cas de Montréal (1929-1937), Montréal, Éditions coopératives Albert St-Martin, 1977, p. 139.
Les sommes attribuées à l’aide aux chômeurs au Québec, en millions de dollars (1930-1940) Palier de gouvernement Secours directs Travaux publics Total Fédéral 45,9 17,1 63,0 Provincial 59,6 56,4 116,0 Municipal 39,4 9,7 49,1 145,0 83,2 248,1 Source: P.-A. Linteau, R. Durocher, J.-C. Robert et F. Ricard, Histoire du Québec contemporain, tome 2: Le Québec depuis 1930, Montréal, Boréal, 1989, p. 47.
Les secours directs Système instauré en 1932 et géré par la Commission du chômage. Coupons échangeables contre de la nourriture, des vêtements ou du combustible. Coupons remplacés par des chèques en argent à partir de 1933. Montant attribué à une famille de cinq personnes: 38,48$ par mois en hiver 36,88$ par mois en été
Les travaux publics La construction des ponts à Montréal Source: Archives de la ville de Montréal
Les camps de travail fédéraux Construction d’une route au camp de travail de Valcartier (1933) Source: Bibliothèque et archives nationales du Canada, Collection du département de la défense nationale, PA-035414
Les plans de colonisation Le plan Gordon (1932-1934) Le plan Vautrin (1935-1937) Le plan Rogers- Auger (1937-1939) Le plan Bégin (années 1940) Camp portatif en Abitibi (1935) Source: Jean-Pierre Langelier, Le monde en images, n° 34213