Le Pacte Briand-Kellog
Biographies KELLOGG Franck Billings KELLOGG est né le 22 décembre 1856 à Potsdam, dans le comté de Saint Lawrence, New York. En 1865 il déménagea dans le Minnesota avec ses parents, où il étudia dans des écoles publiques et rurales. il a travaillé dans une ferme jusqu'en 1875 et a étudié le droit à Rochester dans le Minnesota. Il est devenu avocat en 1877 et commença sa carrière dans le Minnesota. Il fut élu sénateur Républicain du Minnesota et exerça son mandat du 4 mars 1917 au 3 mars 1923. BRIAND Aristide Briand est né le 28 mars 1862 à Nantes. Il commence comme avocat, puis comme journaliste notamment au journal La Lanterne. Il devient ensuite secrétaire général de son propre parti socialiste, et restera par la suite, jusqu’à sa mort député de la Loire. Mais à partir de 1905, contre la discipline du parti et la mouvance socialiste animée par Jules Guesde. Il se revendique socialiste indépendant et s’éloigne du SFIO. Il s’illustre en 1905 comme rapporteur de la loi sur la séparation des Églises et de l’État.
Il fut délégué à la Cinquième conférence interna-tionale des Etats Américains, à Santiago du Chili en 1923 et servit comme ambassadeur extraordinaire et plénipoten-tiaire au Royaume-Uni de 1923 à 1925. Il fut Secrétaire d'Etat sous la présidence de Calvin Coolidge de 1925 à 1929. En tant que secrétaire, il a donné son nom au pacte Briand Kellogg signé en 1928. Kellogg reçut le Prix Nobel de la paix en 1929. Il était juge associé à la Cour permanence pour la justice internationale de 1930 à 1935. Il mourut à Saint Paul en 1937. Par son éloquence et son sens du compromis, il réussit à la faire adopter par la Chambre des députés. Il la fait également appliquer comme ministre de l’Instruction publique et des Cultes dans le ministère Sarrien (14 mars 1906) puis dans le ministère Clemenceau (15 octobre 1906). Pendant la Grande Guerre, il dirige le gouvernement du 29 octobre 1915 au 12 décembre 1916. À ce titre, il organise l’expé-dition de Salonique. Après la guerre. Il appuie la Société des Nations (SDN) et s’efforce de bâtir une paix durable avec l’Allemagne dans l’ «esprit de Genève».
Avec son homologue Gustav Streseman, il convainc les ministres européens des Affai-res étrangères de signer la pacte de Locarno, le 16 octobre 1925. Cela vaux le Prix Nobel 1926 aux deux hommes. Le 27 août 1928, ils réci-divent en organisant à Paris la signature du pacte Briand-Kellogg, en vue de «mettre la guerre hors la loi». Dans une belle envolée, Briand appelle à la création des États-Unis d'Europe. Mais le krach de 1929 va ruiner ses espérances.
Le Pacte Briand-Kellogg Le ministre des affaires étrangères de la France, Aristide Briand, souhaite étendre le principe de sécurité collective mis en place par la SDN aux deux grands Etats absents de cette organisation : les Etats-Unis et l'URSS. Il propose au secrétaire d'Etat Américain, Franck Billings KELLOGG, à l'occasion du dixième anniversaire de leur entrée dans la Première Guerre Mondiale le 6 avril 1927, de s'engager mutuellement à renoncer à la guerre comme moyen de résoudre les conflits. KELLOGG propose que ce traité devienne universel et soit étendu aux autres états qui s'engagent à le respecter. La France accepte, tout en maintenant le droit légitime défense, le respect des obligations contractées par la SDN et par les accords de Locarno. Ce pacte sera signé par 65 états.
Après le pacte de paix Mais après que ce pacte fut signé, le principe de légitime défense est la seule exception qui donne droit de recourir à la force. L'armée utilise alors cette notion afin de d'utiliser les moyens de force. Cette procédure n'étant pas du tout prévue, les rédacteurs du pacte ont saisi un article (L.51) de sécurité collective: Il en convient que si les Etats veulent utiliser le moyen de légitime défense, ils devront saisir le Conseil de sécurité de l'ONU pour qu'il se prononce sur cette situation de légitime défense. Mais en suivant ce principe, c'est une véritable confusion entre les Etats, car si un état était agressé, les signataires du pacte devait intervenir pour résoudre le problème. Le droit de légitime défense ne peut être exercé que si le CSONU n'a pas pris les mesures nécessaires pour maintenir la paix. Mais ceci n'a pas été suivie : avec la guerre froide, le CSONU s'est retrouvé bloqué, et n'a jamais pu qualifier une situation ni se substituer à un Etat agressé. La procédure est devenue obsolète : les Etats n'ont plus saisi le CSONU, ou, lorsqu'ils le saisissaient, ils agissaient avant qu'il ne se prononce. C'est pourquoi en conséquent que le CSONU considérait, au point de vue des attitudes des états, qu'il fallait rompre la paix. Cependant, il fut décidé que les états devaient régler leur conflits de manière pacifique et sans violence.
Le pacifisme chez Briand On en conclue que l'esprit pacifique et le fruit des efforts d'Aristide Briand ont permis une évolution positive chez les états: Avant les conflits se réglaient de manière violente et catastrophique, mais grâce aux règles imposées par le CSONU, les pays devront régler leurs problèmes de manière pacifique, sans guerres ni assauts. On peut supposer que cela ne serait ne serait jamais arrivé sans l'amitié plus que solide et le pacifisme de Briand et Kellogg et que sans eux, nous aurions eu droit encore aujourd'hui à des guerres incessantes et violentes.
Sources http://www.herodote.net/histoire/synthese.php?ID=593 http://www.herodote.net/almanach/jour.php?ID=1603 http://bioguide.congress.gov/scripts/biodisplay.pl?index=k000065 http://www.nobelprize.org/nobel_prizes/peace/laureates/1929/kellogg-bio.html