20031 Lanalyse marxiste du capitalisme I. Lavallée
20032 Les thèses essentielles Seul le travail vivant produit de la valeur ; La force de travail est une marchandise ; Celle-ci produit plus de valeur quelle en consomme; Sous le régime de la propriété privée, le travail est aliénant I. Lavallée
20033 Le travail Cest le fondement de la société humaine en tant que tissu de relations et organisation, il crée des rapports entre les hommes; Ces rapports sont les rapports de production I. Lavallée
20034 La marchandise Un homme qui produit un objet …en vue de le consommer lui même crée un produit et non une marchandise ! I. Lavallée
20035 Pour quon échange des marchandises, il faut quon en ait l usage. Marchandise I. Lavallée
20036 Valeur dune marchandise Nécessité due à léchange de comparer les marchandises entre elles; Cest donc une valeur déchange; I. Lavallée
20037 Valeur de la marchandise Valeur dusage Valeur déchange Valeur dune marchandise I. Lavallée
20038 Valeur déchange La valeur déchange est une fonction sociale Les valeurs déchange sont relatives I. Lavallée
20039 Valeur déchange Quelle est la substance sociale commune à toutes les marchandises ? Le travail ! I. Lavallée
La valeur déchange Les marchandises ne sont comparables quen tant que travail cristallisé; Elles ne peuvent alors se distinguer les unes des autres que par la quantité de travail quelles représentent; I. Lavallée
La valeur déchange dune marchandise est directement proportionnelle au temps de travail employé à sa production I. Lavallée
Quantité de travail Comment comparer le travail dun marin-pêcheur et dun médecin ?? Nécessité dune référence commune, abstraction : Temps de travail social moyen I. Lavallée
Travail social moyen La quantité de travail nécessaire à la production dune marchandise varie constamment avec la modification de la force productive du travail employé; Plus la force productive est grande, plus la valeur des marchandises diminue à qualité et usage égaux. I. Lavallée
La valeur déchange des marchandises est inversement proportionnelle à la force productive du travail employé. I. Lavallée
Les valeurs des marchandises sont directement proportionnelles au temps de travail employé à Leur production et inversement proportionnelles à la force productive du travail employé. I. Lavallée
Le prix Cest lexpression monétaire de la valeur ; Forme indépendante et homogène de cette expression ; Rapport entre valeur, prix du marché et prix moyen ? Prix moyen Prix du marché I. Lavallée
« Le prix naturel est… le prix central autour duquel les prix de toutes les marchandises ne cessent de graviter.(…) Mais quels que soient les obstacles qui les empêchent de se fixer dans ce centre de repos et dimmuabilité, ils y tendent constamment. » Adam smith I. Lavallée
Valeur & profit Les marchandises sont vendues à leur valeur réelle; Le profit vient de ce que les marchandises sont vendues à leur valeur. I. Lavallée
La marchandise force de travail Ce que vend louvrier, ce nest pas son travail, cest : Sa force de travail I. Lavallée
Valeur de la force de travail Sa valeur est déterminée par la valeur des objets de première nécessité nécessaires pour produire, développer, conserver et perpétuer la force de travail La force de travail est une marchandise; I. Lavallée
Prix de la force de travail Cest le salaire Elle a une valeur et donc un prix : I. Lavallée
Capital-Travail Lutte des classes Dun côté on possède le sol, les machines, matières premières et moyens de subsistance; De lautre, on ne possède que sa Force de travail, bras et cerveau agissants ! I. Lavallée
Capital-Travail Lun achète de la force de travail sur un marché ; Salaire Lautre vend sa force de travail qui est unique ; sa survie en dépend. I. Lavallée
La plus-value Cest dans la différence entre la valeur produite et la valeur de la force de travail que se forme la plus-value. La force de travail produit plus de valeur quelle nen vaut elle-même ; I. Lavallée
Le sur-travail La valeur déchange de cette force de travail est 20h ; Le capitaliste achète 35 h hebdomadaires de temps dusage de la force de travail; Il y a 15 h de sur-travail qui appartiennent au capitaliste ! I. Lavallée
Sur-travail & Plus-value Salaire direct Salaire indirect Prix de la force de travail 35 heures Temps de travail nécessaire à la reproduction de la force de travail 20 heures Valeur de la force de travail Sur-travail 15 heures Plus- value Profit I. Lavallée
Le profit Une partie du travail contenu dans la marchandise est du travail payé, une autre partie est du travail non payé (le surtravail). Par conséquent, en vendant la marchandise à sa valeur, c-a-d comme la cristallisation de la quantité totale de travail, le capitaliste la vend avec un profit. Le profit se réalise lorsque la marchandise est vendue à sa valeur. I. Lavallée
Composition de la plus value Le Profit industriel ou commercial (cest celui qui revient à lemployeur). Le Profit est - en partie redistribué (dividendes) - en partie accumulé (bénéfices non distribués ) (accumulation du capital = augmentation des « fonds propres ») La rente foncière (loyer des locaux) ; Lintérêt (emprunts)
Accumulation du capital Dividendes (revenu) et Accumulation du capital (patrimoine) sont les deux sources denrichissement des propriétaires des moyens de production Dividendes et accumulation du capital sont du surtravail non payé Le capital est une marchandise Comme toute marchandise, il a une valeur et un prix Le cours de laction est le prix dune part du capital
Mode de production : Le capitalisme est un mode de production Un mode de production est la combinaison des deux facteurs : –Forces productives Cest lensemble des moyens et connaissances techniques dont dispose la société humaine pour produire à une époque et un lieu donné (cheval, moulin, machine à vapeur… ….PC, Internet, logiciels de CAO, machine outil à commande numérique, robots…). Le niveau de développement des forces productives détermine la force productive du travail employé La quantité de valeur crée par heure de travail est proportionnelle à la force productive du travail employé Compléments P.Nicolas 2008 –Rapports de production il s'agit des rapports sociaux déterminés par les processus de production, par exemple : - dans le mode de production féodal le rapport entre les seigneurs et les serfs, - dans le mode de production capitaliste le rapport entre les propriétaires des moyens de production (actionnaires), les gérants de ces moyens (chefs dentreprise) et les salariés
Les antagonismes entre forces productives et rapports de production conditionnent le passage d'un mode de production à un autre : Un mode de production disparaît quand les rapports de production deviennent une entrave au développement des forces productives. Mode de production : Le capitalisme est un mode de production Compléments P.Nicolas 2008 L'histoire de l'humanité est celle de ses modes de production au cours des âges. –Asiatique ou hydraulique (agriculture organisée autour dun fleuve) Ex : Mésopotamie, Egypte ancienne –Antique (esclavage) Ex : Grèce antique, Empire Romain ; –Féodal (servage) ; –Capitaliste (salariat)
Aliénation et Emancipation Le passage de lesclavage au servage est une émancipation (suppression dune aliénation) : le serf est un « homme libre », il nest plus propriété dun maître Le passage du servage au salariat est une émancipation : le salarié est libre de changer demployeur Mais le salarié est toujours un « employé », utilisé par un «employeur », qui possède les moyens de production Labolition du salariat par « lappropriation collective des moyens de production » est « lémancipation intégrale » Lappropriation collective, supprime les salariés, les patrons et les actionnaires et les remplace par la «communauté des travailleurs libres » qui possède les moyens de production quelle utilise Lappropriation collective des moyens de production peut prendre différentes formes - propriété nationale Ex : Union Soviétique - propriété directe de la communauté productive (= entreprise) Ex : Commune de Paris en 1871
Maintenant, vous maîtrisez certainement les concepts nécessaires pour comprendre la « charte dAmiens », texte fondateur du syndicalisme CGT en 1906 La Charte assigne au syndicalisme un double objectif et une exigence : la défense des revendications immédiates et quotidiennes, et la lutte pour une transformation d'ensemble de la société en toute indépendance des partis politiques et de l'État. « Le Congrès confédéral d'Amiens confirme l'article 2, constitutif de la CGT : « La CGT groupe, en dehors de toute école politique, tous les travailleurs conscients de la lutte à mener pour la disparition du salariat et du patronat ».salariat Le Congrès considère que cette déclaration est une reconnaissance de la lutte de classe, qui oppose sur le terrain économique les travailleurs en révolte contre toutes les formes d'exploitation et d'oppression, tant matérielles que morales, mises en œuvre par la classe capitaliste contre la classe ouvrière. Le Congrès précise, par les points suivants, cette affirmation théorique : dans l'œuvre revendicatrice quotidienne, le syndicalisme poursuit la coordination des efforts ouvriers, l'accroissement du mieux-être des travailleurs par la réalisation d'améliorations immédiates, telles que la diminution des heures de travail, l'augmentation des salaires, etc. Mais cette besogne n'est qu'un côté de l'œuvre du syndicalisme : d'une part il prépare l'émancipation intégrale, qui ne peut se réaliser que par l'expropriation capitaliste, et d'autre part, il préconise comme moyen d'action la grève générale et il considère que le syndicat, aujourd'hui groupement de résistance, sera, dans l'avenir, le groupe de production et de répartition, base de réorganisation sociale. Le Congrès déclare que cette double besogne, quotidienne et d'avenir, découle de la situation des salariés qui pèse sur la classe ouvrière et qui fait, à tous les travailleurs, quelles que soient leurs opinions ou leurs tendances politiques ou philosophiques, un devoir d'appartenir au groupement essentiel qu'est le syndicat. Comme conséquence, en ce qui concerne les individus, le Congrès affirme l'entière liberté pour le syndiqué, de participer, en dehors du groupement corporatif, à telles formes de lutte correspondant à sa conception philosophique ou politique, se bornant à lui demander, en réciprocité, de ne pas introduire dans le syndicat les opinions qu'il professe au dehors. En ce qui concerne les organisations, le Congrès déclare qu'afin que le syndicalisme atteigne son maximum d'effet, l'action économique doit s'exercer directement contre le patronat, les organisations confédérées n'ayant pas, en tant que groupements syndicaux, à se préoccuper des partis et des sectes qui, en dehors et à côté, peuvent poursuivre en toute liberté la transformation sociale ». En France, la CGT, FO, l'UNSA, l'Union syndicale Solidaires, la CNT, la FGAAC, et la FSU se revendiquent toujours de la Charte d'Amiens, tout en lui ôtant - pour certains - son contenu révolutionnaire.CGTFOUNSAUnion syndicale SolidairesCNTFGAACFSU
Quelques applications concrètes pour terminer … Valeur dusage (dun véhicule) = Prestations en langage Renault Force productive du travail employé = Productivité Pourquoi le taux horaire dun BTS est-il supérieur à celui dun CAP ? La force de travail est une marchandise; Sa valeur est déterminée par la quantité de travail nécessaire à sa production. « Produire » un BTS coûte plus cher. Pourquoi laffirmation « il y a 7% de salaire dans le prix dun véhicule » est elle à la fois vraie et fausse ? Dans le prix dun véhicule il ny a que du travail. Une partie du travail contenu dans la marchandise est du travail payé, une autre partie est du travail non payé (le surtravail). Il ny a pas 93% de plus value : cest une confusion entre le travail des salariés de Renault et lensemble du travail incorporé dans le véhicule Syndicalisme réformiste = Accroissement du mieux-être des travailleurs par la réalisation d'améliorations immédiates, telles que la diminution des heures de travail, l'augmentation des salaires… Syndicalisme révolutionnaire (selon la charte dAmiens) = Accroissement du mieux-être des travailleurs par la réalisation d'améliorations immédiates + Emancipation intégrale par lAbolition du salariat Compléments P.Nicolas 2008