LA THEORIE DU PRODUCTEUR 2ème partie J-M Heneffe APLL - 2009
- le capital économique ( K ). Nous savons déjà que la production ( Q ) est le résultat de la combinaison des 2 facteurs de production : - le travail ( T ) - le capital économique ( K ).
- des relations de complémentarité : Nous savons également que les facteurs de production peuvent être liés par : - des relations de complémentarité : l'entreprise ne peut augmenter son potentiel en machines ( capital ) sans accroître dans le même temps la quantité de main d’œuvre occupée par elle ( travail ) - des relations de substitution : pour un niveau de production donné, l'accroissement d'un des facteurs provoque la diminution de l'autre.
Dans les développements qui vont suivre, nous retiendrons l’hypothèse de SUBSTITUTION !!! K T
Equilibre en Longue période
le capital K varie aussi ! En longue période, le capital K varie aussi ! En longue période, TOUT EST VARIABLE
Pour autant que ces facteurs soient mesurables, divisibles et substituables entre eux, on peut imaginer une multitude de combinaisons possibles entre des unités du facteur capital et des unités du facteur travail, pour un même niveau de production. K T Dans ce tableau des combinaisons techniques des facteurs de production, on peut voir les quantités produites d'un bien, ces productions résultent des différentes combinaisons possibles des facteurs. Ainsi, en combinant 4 unités de travail avec 4 unités de capital, la production s'élève à 250 unités ; en combinant 16 unités de travail avec 14 unités de capital, la production s'élève à 17.700 unités... Nous pouvons observer qu'une même production ( ex. : 250 unités ) peut être réalisée de différentes façons, en combinant différemment les facteurs K et T . L'ensemble des combinaisons qui procurent un même volume de production se trouve sur une courbe appelée ISOQUANT.
ISOQUANT 12300 ISOQUANT 17700 ISOQUANT 6800 ISOQUANT 1200 ISOQUANT 250 K T ISOQUANT 12300 ISOQUANT 17700 ISOQUANT 6800 ISOQUANT 1200 ISOQUANT 250 ISOQUANT 3000
Il est donc possible de tracer une multitude d’isoquants. Les isoquants n'envisagent que l'aspect technique des combinaisons de facteurs. Ils ne permettent pas de décider quel sera le volume de ces facteurs à employer car ils ne tiennent pas compte des coûts des facteurs.
Il existe une infinité de possibilés entre ces deux points Supposons qu'une unité de capital coûte 5.000 € et qu'une unité de travail ait un coût de 7.000 €. K (0,14) Il existe une infinité de possibilés entre ces deux points 70.000 € Si le producteur dispose de 70.000 € et que toute la production est réalisée avec du capital (T = O), il peut obtenir 14 unités de capital (10,0) T Si le producteur dispose de 70.000 € et que toute la production est réalisée avec du travail (K = O), il peut obtenir 10 unités de travail Pour une même dépense donnée, les diverses combinaisons possibles de facteurs de production se retrouvent sur une droite appelée ISOCOÛT.
Il est donc possible aussi de tracer une multitude d’isocoûts.
Comment produire 1.200 unités de manière optimale ? Combinons les isocoûts… … avec les isoquants. K Il est possible de produire 1.200 unités pour 80.000 € 80.000 70.000 7 60.000 1.200 5 T Il n’est pas possible de produire 1.200 unités pour 60.000 € La solution optimale se trouve au point de tangence : il est permis de produire 1.200 unités pour 70.000 €, avec 5 unités de Travail et 7 unités de Capital
= Sentier d’expansion de l’entreprise
proportionnels proportionnels proportionnels Les rendements sont x 3 + 67% + 67% + 40% + 40%
Non Non proportionnels Non proportionnels Non proportionnels Les rendements sont x 3 x 4 + 67% + 100% + 40% + 25%
Modifications du coût du travail Si le coût du travail change, la pente de l’isocoût est modifiée. Si le coût du travail baisse la quantité optimale produite augmente. Si le coût du travail augmente la quantité optimale produite diminue.
Modifications du coût du capital Si le coût du capital change, la pente de l’isocoût est aussi modifiée. Si le coût du capital baisse la quantité optimale produite augmente. Si le coût du capital augmente la quantité optimale produite diminue.
Modifications proportionnelles du coût des 2 facteurs Si le coût du capital et celui du travail changent dans la même proportion, la pente de l’isocoût est conservée. Si les coûts baissent dans la même proportion, la quantité optimale produite augmente. Si les coûts augmentent dans la même proportion, la quantité optimale produite diminue.
L’objectif ciblé d’une entreprise est évidemment de maximiser le profit !!!
Hypothèse : le prix est fixé par le marché La recette totale (chiffre d’affaires) croît avec les quantités vendues Le profit du producteur est évidemment la différence entre les recettes et les coûts
Le résultat optimal est obtenu avec 20.000 unités environ !!! Le point mort est atteint (un peu) avant 7000 unités Le résultat optimal est obtenu avec 20.000 unités environ !!! Si le prix = 17,50 € : RT = PT x 17,50
ANALYSE DES COURBES GLOBALES RT = CT RT et CT augmentent avec les quantités produites (à des rythmes différents) Le seuil de rentabilité est atteint lorsque RT = CT L’écart maximum entre RT et CT correspond à la quantité optimale à produire
ANALYSE DES COURBES UNITAIRES Cm = Rm CM = RM Le point mort est atteint lorsque CM = RM (= Rm) Le profit est maximum lorsque Cm = Rm (= RM) Le rectangle ABCD représente le profit optimum : Sa surface = Qoptimale x (prix unitaire – CM de la production optimale) Le producteur doit arrêter d’accroître sa production lorsque Cm dépasse Rm
REMARQUES La courbe CT démarre ici (= en longue période) au point 0 (= pas de charges fixes). Le volume optimal de production est de 20.000 unités, il est plus élevé qu’à court terme. Le point mort se trouve à 6.800, il est donc plus rapide à obtenir qu’en courte période. UN ACCROISSEMENT DU CAPITAL PERMET AINSI D’ATTEINDRE UN RESULTAT BEAUCOUP PLUS FAVORABLE.
J-M Heneffe APLL - 2009