Etat de la réforme du coton dans des pays africains sélectionnés Forum UE-Afrique sur le Coton, Paris 5 et 6 juillet 2004
Pourquoi une réforme? Dans la majorité des pays africains, les industries du coton sont des monopsones nationaux intégrés confrontés aux défis suivants : -A lépoque où les cours mondiaux étaient élevés, les monopsones absorbaient les bénéfices supplémentaires et les producteurs étaient taxés ; - Lorsque les cours mondiaux ont chuté, les monopsones se sont tournés vers les gouvernements nationaux pour un soutien budgétaire ; - Les incitations à une gestion transparente et efficace dans la filière étaient compromises par la structure.
Quelle réforme? Permettre lentrée et la concurrence libre à tous les niveaux de la filière du coton ; Développer des mécanismes basés sur le secteur privé pour assurer un remboursement des crédits intrants lié à la commercialisation des produits ; Adopter des mécanismes de fixation des prix qui permettent aux prix du producteur de refléter les évolutions des cours mondiaux ; Développer des mécanismes pour réduire les risques de variation des prix ; Renforcer la capacité des organisations de producteurs à participer à loffre dintrants et aux services techniques ; Améliorer le financement de la recherche et de la vulgarisation.
Etat de la Réforme Le rythme des réformes est différent dans chaque pays ; La structure de lindustrie après la réforme variera aussi selon les pays ; Passer d un monopole public à un secteur privatisé et/ou libéralisé présentait des défis universels pour la redonner un élan à loffre privée dintrants, au marketing et au crédit.
Bénin Egrenage : 52% SONAPRA (para- étatique) et 48% d entreprises privées ; Le gouvernement fait une évaluation des offres de privatisation pour SONAPRA; Organisations interprofessionnelles privées créées pour : le crédit, la commercialisation et les intrants ; Cadre réglementaire nécessaire pour la distribution dintrants et légrenage.
Burkina Faso Egrenage : SOFITEX (1/3 producteurs, 1/3 état and 1/3 Dagris) désinvestit dans deux zones de production, mais garde 75% des capacités ; Appels d offre gagnés par Rheinhardt et Dagris; UNPCB a la chance de participer – 30 % w/ Dagris et 10% w/ Rheinhardt; Organisation interprofessionnelle pour les prix, les intrants ou le développement du secteur
Tchad Egrenage : 100 pour cent avec Cotontchad; Audit commercial et financier de Cotontchad terminé ; Division huile et savon privatisée ; Analyse de scénarios de réforme terminée et attente de la décision du Gouvernement; Terminer l étude sur les intrants, le transport, le marketing et les exportations.
Mali Egrenage: 100 pour cent avec CMDT (qui est 60% état et 40% Dagris); Accord de principe pour une division en 3 ou 4 sociétés privées grâce à la vente dactifs ; le Gouvernement est à la recherche dun conseiller ; Le système de soutien des prix évolue encore.
Tanzanie Marketing et Egrenage : 25 pour cent syndicats coopératives et 75 pour cent privé (depuis 1994 libéralisation de l achat et de l égrenage du coton); Le Tanzania Cotton Lint and Seed Board continue de fixer des prix indicatifs et agit comme acheteur en dernier recours ; Prix producteur plus élevés et plus grande capacité d égrenage, mais diminution des intrants et baisse de la qualité. Production en dents de scie. Il est nécessaire de rationaliser les taux d imposition ; de réduire le rôle du Conseil du coton, d investir dans l infrastructure et la multiplication des semences.
Leçons tirées La privatisation doit saccompagner d un plan clair pour la transition vers un financement privé des crédits d intrants, du marketing et de la maintenance de la route ; La réforme de la filière du coton demande du temps, mais exige des progrès et une action continus ; La réforme est plus efficace lorsque les producteurs sont organisés et participent ; Les agences interprofessionnelles pour les intrants, le marketing et le crédit participent à la réforme du secteur.
Le Programme inachevé Offre de crédit dintrants ; Commercialisation du coton graine ; Egrenage du coton ; Importation et distribution d engrais et de pesticides ; Production et multiplication des semences ; et, Politiques de fixation des prix