GESTION DE LA DEMANDE EN EAU MAROC

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Transcription de la présentation:

GESTION DE LA DEMANDE EN EAU MAROC PLAN DE L’EXPOSE CONTEXTE SOCIO-ECONOMIQUE GENERALITES SUR LES RESSOURCES EN EAU GESTION DE LA DEMANDE EN EAU : CONCEPTS REALISATIONS EN MATIERE DE GESTION DE LA DEMANDE EN EAU CONTRAINTES A LA GESTION DE LA DEMANDE EN EAU REORIENTATION DE LA POLITIQUE DE L’EAU ROLE DE LA COOPERATION CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

CONTEXTE SOCIO-ECONOMIQUE Situation : Pointe nord-ouest du continent africain Superficie : 710.850 Km² Population : 26 073 717 en 1994 et 29 891 708 habitants en 2004, soit un taux d’accroissement de 1,38 % par an Produit Intérieur Brut en 2004: 163 milliards de dh aux prix constants de 1980 Taux de croissance économique : 3% par an en moyenne durant la dernière décennie Produit Intérieur Brut Agricole : 17% du PIB(45% en irrigué)

GENERALITES SUR LES RESSOURCES EN EAU Pluviométrie : Pluviométrie moyenne faible: 196 mm Inégalement répartie Supérieures à 800 mm dans le Rif occidental et central, sur les sommets du Moyen et du Haut Atlas De 400 à 600 mm dans les zones du Sebou, du Bou Regreg, le reste du Haut Atlas et sur les sommets du Rif oriental, des Hauts Plateaux et de l’Anti-Atlas Inférieures à 100 mm plus au sud-est, au sud et dans le Sahara

GENERALITES SUR LES RESSOURCES EN EAU Précipitations moyennes 196 mm/an Ressources en eau renouvelables internes 20,7 Milliards de m³/an 17 881 Mm³ d’eau de surface 3 445 Mm³ d’eau souterraine Ressources en eau renouvelables totales en 2004 691 m³/hab/an Capacité totale des barrages en 2006 16,3 Milliards de m³ Eau de surface régularisée 8,23 Milliards de m³/an Eau souterraine exploitée 3,71 Milliards de m³/an Volume d’eaux usées réutilisées en 1994 70 Mm³/an L’eau dessalée produite en 2006 2,8 Mm³/an

GENERALITES SUR LES RESSOURCES EN EAU Superficies irriguées: 1.458.160 ha, dont 1.016.730 ha aménagée par l’Etat Répartition selon le mode d’irrigation: (Irrigation gravitaire : 81,1%, Irrigation par Aspersion : 9,8%, Irrigation Localisée : 9,1%) Volume utilisé par l’irrigation: 8 405 Mm3 (90%) Faible efficience d’utilisation de l’eau en irrigation: En Grande Hydraulique, 40 % pour l’irrigation gravitaire, et 60 % pour l’irrigation par aspersion(essentiellement au niveau de la parcelle) Causes de la faible efficience : la sous-maintenance, la dégradation des équipements la faible maîtrise de l’application de l’eau à la parcelle qui à leurs tours sont liées à la sous-tarification et au sous-recouvrement des redevances d’eau, l’insuffisance de l’implication des usagers dans la gestion des systèmes d’irrigation

GENERALITES SUR LES RESSOURCES EN EAU Efficience des système de distribution d’eau potable insuffisante la majorité des centres urbains ont un rendement de réseau inférieur à 70%

GENERALITES SUR LES RESSOURCES EN EAU Les efficiences des systèmes d’eau potable et d’irrigation sont en deçà des attentes engendrant des pertes d’eau importantes. Utilisation des ressources en eau Volumes d’eau utilisés en Mm³ par an Efficience globale en % Pertes d’eau globales en Mm³ par an Pertes d’eau récupérables en Mm³ par an Irrigation 8 405 48 4 395 2 058 Alimentation en eau potable et industrielle 1 010 71(*) 395 239 Total 9 415 4 790 2 297

GENERALITES SUR LA GESTION DE LA DEMANDE EN EAU Eau de surface régularisée (Mm³/an) 8 230 Eau souterraine exploitable (Mm³/an) 3 069 Demandes en eau (2020) 14 795 Bilan -3 495 Alternatives possibles - Economie de l’eau - Réutilisation - Nouveaux barrages: 983 Mm³ - Dessalement Le déficit en eau global attendu à l’échelle du pays à l’horizon 2020, évalué à plus de 3 495 Mm³ ne peut pas être résorbé par le volume régularisable supplémentaire par les barrages projetés Mis à part les bassins du nord (LTCM et Moulouya), tous les autres bassins resteront déficitaires à l’horizon 2020 même si on mobiliserait les eaux de surface encore mobilisables Le déficit en eau au niveau des bassins du Souss et du Tensift est actuellement atténué par la surexploitation des nappes du Souss-Massa et du Haouz. En tenant compte de la faiblesse d’eaux de surface mobilisables supplémentaires, du renchérissement de leur coût , l’approvisionnement en eau durable passe nécessairement par la promotion de la gestion de la demande en eau et le recours aux eaux non conventionnelles (Réutilisation des eaux usées, dessalement de l’eau de mer)

GENERALITES SUR LA GESTION DE LA DEMANDE EN EAU Définition du Forum de Fiuggi en 2002 : La « gestion de la demande en eau » consiste en l'ensemble des interventions et systèmes d'organisation que les sociétés et leurs gouvernements peuvent mettre en ouvre pour accroître les efficiences techniques, sociales, économiques, institutionnelles et environnementales dans la gestion de l'eau » La demande en eau consiste en la somme des utilisations et des pertes Si la politique de la GDE peut réaliser des économies d’eau de l’ordre de 20 à 25% par simple réduction des pertes et mauvaises utilisations, se pose la question jusqu’à quel niveau d’amélioration des rendements d’utilisation de l’eau faut il allez? La réponse dépends de facteurs hydroclimatiques, topographiques et géographiques, d’où la nécessité de considérer à tout moment et d’une manière simultanée la GDE et la GO, ou ce que je propose d’appeler gestion intégrée offre – demande en eau

REALISATIONS EN MATIERE DE GESTION DE LA DEMANDE EN EAU Irrigation : Instauration des mécanismes d’incitation à la modernisation de l’irrigation et à l’adoption de techniques économe en eau: En 1996, le FDA a recentré les incitations sur l’acquisition du matériel d’irrigation localisée et par aspersion En 1999, des  primes à l’investissement  ont été instituées au profit des aménagements permettant l’économie d’eau dans certains périmètres (Irrigation localisée, nivellement au laser…) En 2001 publication de l’arrêté fixant les modalités d’aide de l’Etat en vue de l’aménagement des propriétés agricoles en systèmes d’irrigation localisée A fin 2006, la superficie équipée en irrigation localisée : 141.750 ha

REALISATIONS EN MATIERE DE GESTION DE LA DEMANDE EN EAU Irrigation : Réhabilitation des réseaux d’irrigation 170.000 ha dans les périmètres de grande irrigation réhabilités durant la dernière décennie 25.000 ha de PMH ont été réhabilités sur un programme de 138.000 ha intéressant plus de 600 périmètres Selon les évaluations, les gains d’efficience hydraulique se situeraient entre 10 à 20 points Dans les périmètres aspersifs, la réhabilitation des bornes d’irrigation a permis de réduire les pertes d’eau à environ 20 % Renforcement de la maintenance des réseaux d’irrigation La maintenance des réseaux d’irrigation c’est vue renforcée d’une manière significative. Les dépenses de maintenance sont passées en moyenne durant la période 1996-2000 de 170 DH/ha, à 220 DH/ha (Réajustement tarifaire et amélioration du recouvrement de la redevance d’irrigation)

REALISATIONS EN MATIERE DE GESTION DE LA DEMANDE EN EAU Année 1969 1980 1990 2005 Tarif Min (DH/m³) 0,0225 0,045 0,12 0,22 Tarif Max (DH/m³) 0,029 0,116 0,38 0,67 Indice 100 324 650 1621 Augmentation moyenne par an 9 % Irrigation: Réajustement tarifaire et amélioration du taux de recouvrement(Augmentation de la redevance de 9% /an depuis 1969, taux de recouvrement 73% en 1994 et 52% en 2000) Promotion de la gestion participative en irrigation 445 AUEA ont été crées en GH et près de 1250 en PMH Amélioration de l’efficacité opérationnelle Renforcement des capacités de mangement des ORMVA sur les plans technique, administratif et comptable

REALISATIONS EN MATIERE DE GESTION DE LA DEMANDE EN EAU AEPI : Réhabilitation des réseaux Les opérations de réhabilitation et de renouvellement des réseaux vétustes sont programmées chaque année, par les différents opérateurs, en fonction des ressources financières et des statistiques de détection des fuites L’ONEP s’engage dans le cadre du projet de contrat de programme 2006-2009 a améliorer le rendement de distribution d’eau potable de 74,4 % actuellement à plus de 80% en 2009, et le rendement de la production de 93,3 à 96% dans les centres où il assure la production et la distribution d’eau potable Réajustement tarifaire: plus de 15 augmentations depuis 1980 Partenariat public privé: 4 concessionnaires privés s’occupe de la gestion de l’eau potable et de l’assainissement des plus grades villes du pays Incitation des unités industrielles à réduire la consommation en eau et la pollution rejetée(Réglementations et incitations du FODEP) Education et sensibilisation

REALISATIONS EN MATIERE DE GESTION DE LA DEMANDE EN EAU Evolution des prévisions de la demande en eau potable urbaine pour l’horizon 2020 les mesures entreprises pour lutter contre les pertes et les gaspillages d’eau au niveau de l’alimentation en eau potable ont certainement eu un impact positif envers l’économie de l’eau. Le taux d'accroissement de la demande en eau est passé de 8% par an durant les années quatre vingt, à moins de 3% actuellement alors que le taux de branchement urbain a gagné 1 point chaque année pour passer de 62 à 91% actuellement

CONTRAINTES A LA GESTION DE LA DEMANDE EN EAU Malgré les efforts des différents départements ministériels et les opérateurs publics et privés, les résultats en matière de GDE restent en deçà des attentes: Un rythme de développement des techniques d’irrigation économes insuffisant par rapport aux enjeux (moins de 10.000 ha par an) : Niveaux des aides peu incitateurs 1980 : 20% en moyenne 2001 : 30-40% selon les régions Procédures compliquées d’octroi des aides et des autorisations de prélèvement d’eau dans le DPH Les niveaux de maintenance constatés durant ces dernières années couvrent à peine 50 % des besoins normatifs nécessaires à une maintenance préventive et curative des ouvrages Rendement des réseaux de distribution d’eau potable en deçà des attentes(71%) Seules les actions d’entretien prioritaires des réseaux d’AEPI sont menées et non l’entretien préventif systématique

CONTRAINTES A LA GESTION DE LA DEMANDE EN EAU Les contraintes sont essentiellement institutionnelles, en particulier: Déficit dans la mise en cohérence des politiques et dans l’intégration des programmes dans le secteur de l’eau ce qui induit un déséquilibre dans le développement des différents sous secteurs, Une politique de l’eau axée essentiellement sur la gestion de l’offre en négligeant la gestion de la demande. La gestion de la demande en eau au Maroc, ou plus exactement l’économie de l’eau a toujours été considérée comme une mesure d’accompagnement de la gestion de l’offre et non une composante essentielle à part entière du développement des ressources en eau et une alternative compétitive pour satisfaire les besoins en eau du pays Insuffisance des mécanisme de régulation en mesure d’orienter les décisions vers l’efficience des investissements dans le secteur de l’eau Procédures d’octroi d’aides compliquées

Réorientation de la politique nationale de l’eau vers l’utilisation efficiente de l’eau Pour lever ces contraintes, la réorientation de la politique nationale de l’eau vers l’utilisation efficiente de l’eau s’est avérée nécessaire: des réformes institutionnelles, réglementaires et financières sont ainsi engagées pour instaurer des mécanismes de concertation, de coordination, d’intégration et de régulation en mesure d’encourager la recherche de l’efficience de l’utilisation de l’eau Réformes appuyées par L’UE, la BAD, l’AFD et la Banque Mondiale Dans le cadre de ces réformes, l’économie de l’eau d’irrigation est érigée en priorité nationale

Réorientation de la politique nationale de l’eau vers l’utilisation efficiente de l’eau Irrigation: Réformes engagées dans le cadre du PPD: Institutionnalisation de la commission interministérielle de l’eau chargée de la coordination et de faire des propositions sur les priorités en matière de réalisation et de financement des programmes sectoriels qui seront prises en considération dans la note d’orientation du projet de loi de Finances Lancement dès 2006, la préparation du Plan National de l’Economie de l’Eau d’Irrigation (PNEI) qui sera érigé en priorité nationale en vue de sa mise en œuvre à partir de 2008. L’objectif étant de reconvertir et équipemer en irrigation localisée 30.000 ha/an Incitation à l’utilisation des techniques d’économie d’eau en simplifiant les procédures et en augmentant le taux de subvention accordée à ces techniques L’arrêté pour relever les taux des subventions pour l'aménagement des exploitations agricoles en systèmes d'irrigation localisée ou de complément à 60% déjà publié Remplacement de l’exigence d’une autorisation de prélèvement par une simple déclaration, Simplification des procédures d’octroi d’autorisations et du prolongement du délai accordé à la déclaration des prélèvements existants en cours d’adoption Etablissement d’un plan de rattrapage tarifaire des ORMVA et soutenir un bon niveau de recouvrement des encours.

Réorientation de la politique nationale de l’eau vers l’utilisation efficiente de l’eau Irrigation: Réformes engagées dans le cadre du PPD: Amélioration des performances techniques et de gestion des ORMVA dans l’objectif de séparer les missions service de l’eau des autres missions en vue d’une contractualisation Etat-ORMVA et l’élaboration de contrat-plan fixant les engagements Etat/ORMVA dès 2007. Augmentation des crédits d’entretien et de maintenance des équipements hydro-agricoles des Offices Régionaux de Mise en Valeur Agricole d’un montant au moins équivalent aux recettes générées par les augmentations tarifaires. Promotion du Partenariat public-privé dans les grands périmètres modernes en prenant les disdositions nécessaires pour le lancement en 2009 de l’appel d’offre pour la gestion déléguée de l’irrigation dans un périmètre pilote.

Réorientation de la politique nationale de l’eau vers l’utilisation efficiente de l’eau Réformes en matière d’efficience de distribution d’eau potable engagées dans le cadre du PPD: Préparation d’un programme national d’économie d’eau potable à mettre en œuvre en 2008. Divers autres mesures sont envisagées et contribueront sûrement à améliorer les performances de distribution d’eau potable. Parmi ces mesures on peut citer : Définition des mécanismes et les procédures de la régulation dans le secteur de l'Alimentation en Eau Potable et de l'Assainissement ; Contractualisation des opérateurs publics à travers : Signature du Contrat de Programme 2006-2009 Etat-l'ONEP ; l’élaboration de contrats-type entre l'ONEP et autres opérateurs avec les Collectivités Locales précisant les modalités de gestion de la performance et de « reporting »; Développement du reporting financier pour les besoins de régulation de la distribution. Elaboration et mise en œuvre de mécanismes de révision tarifaire et de structures tarifaires pour promouvoir la performance et l'accès au service.

ROLE DE LA COOPERATION Rôle de la coopération dans la GDE incontestable. Tous les projets de coopération initiés à partir du début des années 80 comportent une composante amélioration des performances et économie de l’eau A partir de 2000 les projets de coopération deviennent essentiellement des programmes d’ajustements structurels comportant une batteries de réformes. La GDE devient un objectif de la réforme avec des tentatives d’institutionnalisation de l’intégration de la GDE dans les la politique de l’eau(PGRE, Projet d'eau potable et assainissement en milieu rural et PPD avec la Banque Mondiale, PAS Eau avec l’Union Européenne et la Banque Africaine de Développement,) Outre les projets physiques importants en matière de réhabilitation des réseaux d’irrigation et d’économie d’eau, engagés avec l’appui de la Banque Mondiale dans les cadre des programmes PAGI1 et 2 et PMH1 et 2, les projets de coopération les plus significatifs en matière de réformes visant l’intégration de la gestion de la demande en eau dans la politique de l’eau sont le PAS avec l’UE et la BAD et le PPD appuyé par la Banque Mondiale La coopération bilatérale avec les Etats-Unis, le Japon et les pays européens, la France, l’Espagne, la Suède, la Belgique, le Luxembourg et surtout l’Allemagne a également joué un rôle important dans la promotion de l’utilisation efficiente de l’eau.

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS Les bilans des eaux montrent que la politique de l’offre de l’eau conventionnelle ne garantira pas à elle seule l’approvisionnement en eau du pays à long terme. Les déficits observés au niveau de nombreux bassins du sud, de l’est et du centre vont petit à petit se généraliser aux autres bassins L’approvisionnement en eau durable du pays passe donc nécessairement par la gestion de la demande en eau et le recours aux eaux non conventionnelles Malgré les efforts consentis par les différents départements ministériels et les opérateurs publics et privés, les résultats en matière d’utilisation efficiente de l’eau restent en deçà des attentes, en raison notamment des contraintes institutionnelles liées en particulier la faiblesse de la régulation de la coordination et de l’intégration des programmes Les perspectives en matière d’efficience d’utilisation de l’eau sont prometteuses. Les réformes engagée actuellement et la réorientation de la politique nationale de l’eau vers l’utilisation efficiente de l’eau, entrain de s’amorcer actuellement, est un acquis important. Mais on est encore loin de la gestion intégrée offre-demande en eau qui doit être systématique et automatique

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS Pour la promotion de la gestion intégrée offre-demande en eau pour une gestion durable des ressources en eau, il est recommandé : L’instauration des mécanismes de coordination, d’intégration et de régulation du secteur; l’application d’une tarification reflétant la différence des coûts entre les différentes alternatives (y compris les coûts environ.), pour garantir la rationalisation des investissements La responsabilisation des opérateurs et des acteurs locaux et régionaux par leur contribution à la prise en charge des coûts relatifs à l’augmentation de l’offre de la même manière que les actions sur la demande; Le renforcement de la coopération internationale qui permet, en plus de l’incitation directe à la réforme, de diffuser le savoir faire et les expériences réussies et les erreurs commises; Communication pour partager l’état des lieux et les réformes envisagées avec les acteurs; Education, sensibilisation et vulgarisation par démonstration des techniques efficientes; Mise en place d’un système d’information  pour mettre à disposition des différents acteurs les données et informations pertinentes et fiables, pour réguler le secteur et orienter les décisions vers l’efficience d’utilisation de l’eau

Merci pour votre attention