L’histoire du 8 décembre est intimement liée à l’histoire religieuse lyonnaise…
En 1850, les autorités religieuses lancent un concours pour la réalisation d’une statue, envisagée comme un signal religieux au sommet de la colline de Fourvière. Un an plus tard, ce concours est remporté par le sculpteur lyonnais Fabisch, et la date du 8 septembre 1852 (date choisie en remerciement de Marie qui aurait sauvé Lyon de la peste) est choisie pour son inauguration. Mais au mois d’août, la Saône sort de son lit et envahit le chantier où la statue doit être réalisée.
L’inauguration est donc reportée au 8 décembre, fête de l’immaculée conception. Le jour même, les journaux annoncent le programme de la soirée et toute la ville se prépare pour l’événement. Quelques uns prévoient même d’illuminer les façades de leurs habitations à l’aide de bougies. Mais le mauvais temps va à nouveau contrarier les réjouissances, contraignant les autorités religieuses à remettre l’inauguration au 12 décembre. Malgré ce contrordre, l’enthousiasme des Lyonnais ne fut pas éteint.
Ce soir là, une véritable fête est née ! Dès 18h, les premières fenêtres s’allument, et à 20h, la ville entière est illuminée. Une grande partie de la population descend dans la rue, joyeuse et attendrie, s’étonnant de ce geste spontané et communicatif. Les autorités religieuses suivent le mouvement et la chapelle de Fourvière apparaît alors dans la nuit. Ce soir là, une véritable fête est née !
Chaque année désormais, le 8 décembre, les Lyonnais déposent des lumignons à leurs fenêtres et se retrouvent pour déambuler dans les rues de la ville. Des spectacles sont organisés mettant en scène de merveilleux jeux de lumières.
Place des Terreaux (2002)
Berges du Rhône (2004)
Montée de la Grande Côte ( 2006)
Parc de la Tête d’Or (2008)
Les lumignons
Villeurbanne (2008)
Villeurbanne (2008)
Lumignons
Le Pont d’Avignon Le Pont St-Bénezet est l'ouvrage le plus ancien construit sur le Rhône entre Lyon et la mer au XIIe siècle.
La légende de Saint Bénezet Un jeune berger, du nom de Bénezet, descendit en 1177 des montagnes de l'Ardèche. Il se disait envoyé par Dieu pour construire un pont à Avignon. Au début, on le prit pour un fou, mais il avait entendu une voix venue du ciel lui dictant : "Bénezet, prend ta houlette et descends jusqu'en Avignon, la capitale du bord de l'eau : tu parleras aux habitants et tu leur diras qu'il faut construire un pont". Raillé par les Avignonnais, le berger est mis au défi par le prélat de charger une pierre énorme sur ses épaules et de la jeter dans le Rhône. Bénezet n'hésite pas un instant, et sous le regard de la foule ébahie, soulève le bloc de pierre avant de le jeter dans l'eau, aidé dit-on depuis par une intervention divine, et même par des anges baignés d'une lumière dorée. Cette belle légende de Saint Bénezet est passée dans la ferveur populaire, car la construction du pont a représenté un défi aux éléments.
L'histoire de la chanson Au XVe siècle, de nombreuses chansons populaires qui accompagnent les noces évoquent le Pont d'Avignon. Elles sont appelées "chansons des oreillers". On en trouve la trace dans différentes régions de France, et même au Canada. Ces chansons populaires inspirent peut-être Pierre Certon, compositeur de musique de chapelle du Roy au XVIe siècle. Très connu à l'époque, ce chansonnier, outre des historiettes comiques et scandaleuses, écrivait aussi des oeuvres religieuses. Il compose une messe, "Sus le Pont d'Avignon", dont la mélodie est relativement éloignée de la chanson que nous connaissons aujourd'hui. L'air de la comptine, sous sa forme actuelle, apparait en 1853 dans l'opérette d'Adolphe Adam intitulée "l'Auberge Pleine". Le succès international vient quelques années après avec une autre opérette, lancée en 1876, qui s'appelait finalement "Sur le Pont d'Avignon". Les Avignonnais, en fait, ne dansaient pas sur le pont, son étroitesse ne permettant ni farandole ni sarabande. Par contre, la formation des îles et notamment celle de la Barthelasse, a développé une intense activité de pique-nique et de guinguettes qui a permis de transformer les berges du Rhône en un lieu de détente et de loisirs dès le XIXe siècle. C'est donc à cette époque que l'on dansait, non pas sur, mais.... sous le pont.
Pour en savoir plus et écouter la chanson… http://www.palais-des-papes.com/pages/ponthistoire.html http://www.youtube.com/watch?v=vZUzzWlvn1w
Les paroles Sur le pont d'Avignon L'on y danse, l'on y danse Sur le pont d'Avignon L'on y danse tous en rond Les beaux messieurs font comm' çà Et puis encore comm' çà Sur le pont d'Avignon L'on y danse, l'on y danse Sur le pont d'Avignon L'on y danse tous en rond Les bell' dames font comm' çà Et puis encore comm' çà Sur le pont d'Avignon L'on y danse, l'on y danse Sur le pont d'Avignon L'on y danse tous en rond Les jardiniers font comm' çà Et puis encore comm' çà ♫
L'on y danse, l'on y danse Sur le pont d'Avignon L'on y danse tous en rond Les couturiers font comm' çà Et puis encore comm' çà Sur le pont d'Avignon L'on y danse, l'on y danse Sur le pont d'Avignon L'on y danse tous en rond Les vignerons font comm' çà Et puis encore comm' çà Sur le pont d'Avignon L'on y danse, l'on y danse Sur le pont d'Avignon L'on y danse tous en rond Les blanchisseus's font comm' çà Et puis encore comm' çà ♪♫♪