3 ème Rencontre Florence 3 – 4 Novembre 2008 Impact de la formation professionnelle acquise par le migrant sur sa propension à se réintégrer professionnellement.

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Transcription de la présentation:

3 ème Rencontre Florence 3 – 4 Novembre 2008 Impact de la formation professionnelle acquise par le migrant sur sa propension à se réintégrer professionnellement en Tunisie Raja Chaieb

INTRODUCTION Le dynamisme économique et la création demploi font de linvestissement un moteur essentiel pour le développement et la croissance dun pays. Les Tunisiens à lEtranger ont joué, à ce niveau un rôle important. Ils représentent, en effet, un vecteur dinvestissement et de renforcement des échanges commerciaux et économiques de leur pays avec les pays daccueil. 2

Les multiples mesures incitatives qui ont été adoptées en vue dencourager ces tunisiens à contribuer à leffort de développement de leur pays dorigine et à impulser lépargne nationale ainsi que les nombreuses réformes accomplies dans un environnement largement amélioré, ont été traduites au cours des années par un niveau de transfert appréciable et par des intentions dinvestissement non négligeables. Faut- il rappeler, à titre dexemple, la place quoccupent ces transferts dans les équilibres financiers surtout au niveau de la balance des paiements (8.5 % des recettes courantes) et de la réserve nationale en devise (4 ème source de devise). 3

Parmi ces avantages octroyés aux tunisiens résidents à létranger, lon citerait, la création dune institution à savoir lOffice des Tunisiens à lEtranger qui, de par ses attributions, œuvre à informer et à sensibiliser la communauté tunisienne à létranger à participer au processus de développement. Il organise, à cet effet, annuellement un colloque dans lun des pays daccueil en Europe et des journées dappui au développement dans lune des régions économiques en Tunisie regroupant dune part des hommes daffaires tunisiens résidents à létranger et dautre part des responsables de différents organismes économiques. 4

Ces manifestations visent aussi bien la promotion de linvestissement et du partenariat, de part les idées de projets réalisables, que la transmission de linformation ciblée quant à la nouvelle législation décrétée en leur faveur. A ce titre, lOffice des Tunisiens à lEtranger, outre linformation quil fournit, oriente, assiste et encadre ces migrants investisseurs dans la réalisation de leur projet. Cette politique de retour basée sur une réinsertion socioprofessionnelle assistée vient renforcer les variables clés qui influent sur la capacité de ces migrants à prendre part au développement de leur pays dorigine. Les données produites par le projet MIREM dégagent ces variables dont on cite, principalement, linvestissement et la formation professionnelle acquise. 5

II - Formation et propension de réinsertion socioprofessionnelle La moitié des migrants de retour qui ont acquis une formation professionnelle dans le PPI ont pu accéder à un emploi dans un délai ne dépassant pas trois mois. Cette formation savère, daprès les résultats de lenquête, favoriser, ne serait ce que légèrement, cette population par rapport au reste de léchantillon dont la proportion sélève à 40,5 %. Tableau 6Formation prof. dans le P.P.I OUINON Durée passée pour trouver un 1er emploi Effectif% % -1-Non concerné2029,410139,3 Avant le retour au pays 913,2 18 7,0 Immédiatement après le retour1725,0 6424,9 Moins de trois mois après le retour 811,8 22 8,6 Plus de trois mois après le retour1420,6 5220,2 Total

Aussi, la formation professionnelle acquise semble être un catalyseur générateur de projets économiques ce qui expliquerait le pourcentage élevé (62 %) des migrants formés dans le PPI et qui ont créé au moins un projet économique lors de leur retour. Ce caractère entreprenant, apparaît aussi au niveau du statut professionnel quont occupé lors de leur retour. 45,6 % parmi eux ayant un statut demployeur et/ou chef dentreprise contre 23,3 % pour leurs homologues non formés et qui ont été, plutôt, contraints à occuper des postes demploi moyennant un salaire (27,3 %). 7

Tableau 7 Formation prof. dans le P.P.I OUINON Statut prof. Au moment de l'enquêteEffectif% % Occupation salariale à durée indéterminé 1014,7 5722,2 Occupation salariale à durée déterminé 2 2,910 3,9 Occupation Salariale à temps partiel 1 1,5 3 1,2 Travailleur saisonnier 0 0,0 6 2,3 Employeur/chef d'entreprise 3145,6 6023,3 Travailleur autonome régulier 5 7,4 24 9,3 Travailleur autonome irrégulier 2 2,9 14 5,4 Aide familiale 1 1,5 6 2,3 Actif au chômage 5 7,4 16 6,2 Etudiant 0 0,0 1 0,4 Femme au foyer 0 0,0 7 2,7 Retraité/pensionnée 811,8 4718,3 Autre 2 2,9 3 1,2 99-Sans réponse 1 1,5 3 1,2 Total

Une mutation est par ailleurs observée au sein des secteurs dactivités de la profession exercée par cette population formée au moment de lenquête et ce du secteur primaire vers les secteurs secondaire et tertiaire. Alors que lagriculture et la pêche nont attiré aucun actif, les industries manufacturières nont intéressé que 10,3 % parmi elle. Quant à lhôtellerie et la restauration, leur part sélève à 16,2 % égalant celles se rapportant au commerce et à la réparation dautomobiles et darticles domestiques. Il est à remarquer, que cette mutation semble beaucoup plus timide quant il sagit de migrants nayant pas reçu de formation. En effet, 12,7 % parmi eux sont occupés dans le secteur primaire, 4,3 % dans les industries manufacturiers, 11,3 % dans lhôtellerie et la restauration et 13,2 % dans le commerce, la réparation dautomobiles et les articles domestiques. 9

Tableau 8 Formation prof. dans le P.P.I OUINON Branche d'activité au moment de l'enquête Effectif% % -1- Non concerné1319,1 7127,6 Agriculture, chasse, sylviculture 0 0,0 12 4,7 Pêche, aquaculture 0 0,0 2 0,8 Industries extractives 1 1,5 4 1,6 Industries manufacturière 710,3 11 4,3 Production et distribution d'électricité, de gaz et d'eau 1 1,5 6 2,3 Construction 1 1,5 12 4,7 Commerce, réparations automobile et d'articles domestiques1116,2 3413,2 Hôtellerie/restauration1116,2 2911,3 Transports et communications 3 4,4 10 3,9 Activités financières 11,5 1 0,4 Immobilier, locations et services aux entreprises 2 2,9 3 1,2 Administration publique 1 1,5 5 1,9 Education 5 7,4 3011,7 Santé et action sociale 4 5,9 11 4,3 Services collectifs, sociaux et personnels 1 1,5 9 3,5 Services domestiques 1 1,5 1 0, Sans réponse 5 7,4 6 2,3 Total

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS Létude MIREM nous a permis dune part de faire ressortir les facteurs influençant la capacité des migrants de retour à investir dans le pays dorigine et dautre part à évaluer limpact de la formation professionnelle acquise sur la propension de réintégration. Le contexte institutionnel et les mesures douverture en faveur de la promotion des investissements ont par ailleurs, un effet certain sur la motivation à la création de projet économique. Néanmoins et toujours daprès ces statistiques, cette incitation savère être contrecarrée par les tracasseries administratives que rencontrent 34 % des investisseurs, soit un pourcentage révélateur. 11 % parmi ceux qui nont pas investi appréhendent ces obstacles et les avancent comme motifs de dissuasion. 11 Des intentions de réemigration se sont, dailleurs manifestées par 17% des promoteurs de projets qui, pour la majorité, déclarent nêtre ni adaptés à lenvironnement économique ni satisfaits des conditions de réintégration. 35 % dentre eux insistent à cet effet, sur lurgence du redépart.

Lautofinancement se présente comme principale source de financement de projets économiques réalisés par les migrants de retour. Cependant 21 % parmi les investisseurs se sont confrontés à des difficultés financières lors de lavancement de la réalisation de leur projet. Les capitaux insuffisants avancés comme motif dabstinence par 54,4 % des migrants non réalisateurs de projets, ont ainsi un impact non moins négatif sur une éventuelle réinsertion socioprofessionnelle. Outre ces éléments indicateurs ci-dessus évoqués, lon relève la place, combien importante, quoccupent les sources dinformation dans dun côté la sensibilisation quant à la décision dinvestir et dun autre côté la transmission de linformation ciblée tels que les avantages octroyés dans le cadre de réalisation dun projet économique. 12

Ceci expliquerait, dans une large mesure, le taux de 34,5 % des migrants de retour ayant déclaré navoir pas pensé à investir et le taux de 15 % seulement des migrants investisseurs qui ont pu bénéficier de ces avantages, précités. Il va sans dire que la famille de son côté, se présente comme facteur dinfluence et dintégration et ce malgré les différentes transformations quelle a connues depuis voilà déjà quelques décades. La formation professionnelle, en tant que moteur actif pour une réinsertion meilleure, apparaît de même à travers les déclarations des migrants de retour ayant suivi des cours de formation dans le PPI. En effet, 53 % parmi eux, ont déclaré vivre mieux une fois retourné et 49 % ont estimé leur situation financière améliorée. 13

Par ailleurs 31 % de ceux qui nont pas investi ont expliqué leur abstinence par le manque de formation et linexpérience. Et 19% des migrants investisseurs non formés ont dû faire face à cette contrainte lors de la gestion courante de leur affaire. La réintégration socio-économique, en tant quenjeu de développement, devrait ainsi sinscrire dans le cadre dune politique de retour élaborée conjointement par les pays concernés soient les pays de destination et dorigine. Des programmes pilotes bien étudiés et durables, mettant en valeur le capital financier et humain des migrants de retour seraient mis en place. Ces programmes devraient veiller à ce que ces migrants de retour soient en mesure de participer aisément à la vie communautaire usant aussi bien de leur expérience acquise que de leur compétence valorisée. 14

Des accords tel que celui signé en avril dernier relatif à un compte dépargne co-développement destiné aux émigrés titulaires dune carte de séjour en France et ce entre le Groupe Caisse dEpargne (GCE) dune part et la Banque Tuniso- Koweitienne (BTK), dautre part, sont des actions modèles à encourager et à développer. Instituter un cadre incitatif plus attractif et propice aux opportunités dinvestissement frayant aux migrants de retour un accès plus facile aux crédits contribuerait davantage au développement fructueux de leur pays dorigine. Les pays daccueil, seraient appelés, de leur côté, à assurer une formation au profit de ces migrants, qui tiendrait compte des besoins professionnels des pays dorigine tout en les assistant financièrement et techniquement. 15

De même ces pays ne doivent, en aucun cas, perdre de vue les obstacles rencontrés par ces migrants de retour, notamment au niveau des risques de pertes des avantages sociaux jusque là acquis dans les pays daccueil, en les écartant sinon les atténuant. Les pays européens, étant les principaux pays de destination de migrants maghrébins gagneraient à se présenter désormais en tant que ponts en faveur du développement et non comme murs au dépens de toute prospérité. 16

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