Mouche méditerranéenne des fruits (Ceratitis capitata) biologie et stratégie de lutte Espagne MODULE C16.

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Transcription de la présentation:

Mouche méditerranéenne des fruits (Ceratitis capitata) biologie et stratégie de lutte Espagne MODULE C16

1. Taxonomie 2. Dégâts 3. Répartition 4. Cycle de vie 5. Surveillance Index 1. Taxonomie 2. Dégâts 3. Répartition 4. Cycle de vie 5. Surveillance 6. Lutte

Ordre des diptères Famille des Tephritidae Ceratitis capitata Taxonomie Ordre des diptères Famille des Tephritidae Ceratitis capitata Bactrocera oleae Rhagoletis cerasi La mouche méditerranéenne des fruits (Ceratitits capitata) est l'un des principaux ravageurs des fruits du verger, des fruits à noyaux et des agrumes dans les pays d’Europe du Sud (et dans d’autres régions du monde), à noter que ce ravageur est capable de se développer sur un grand nombre de fruits cultivés ou sauvages. La mouche méditerranéenne des fruits appartient à l'ordre des diptères (comme les mouches et les moustiques), des insectes qui n’ont qu’une seule paire d’ailes. Les membres de la famille des Tephritidae (= Trypetidae) sont plus connus sous le nom commun de mouches des fruits puisqu’ils s’attaquent principalement aux fruits. Cette diapositive présente les trois espèces de mouches des fruits les plus répandues en Europe.

Nom Latin commun Espèces hôtes Bactrocera oleae La mouche de l'olive Espèces européennes les plus répandues Nom Latin commun Répartition géographique Espèces hôtes Bactrocera oleae La mouche de l'olive Région méditerranéenne Olive Ceratitis capitata La mouche méditerranéenne des fruits Plus de 250 Rhagoletis cerasi La mouche de la cerise européenne Région méditerranéenne centrale Cerise La mouche méditerranéenne des fruits est une espèce très polyphage.

S’attaque aux cultures à forte valeur ajoutée (cultures de fruits) Dégâts S’attaque aux cultures à forte valeur ajoutée (cultures de fruits) Endommage les fruits Fruits sur le point de mûrir Les larves vivent à l'intérieur des fruits Ravageur présent dans un grand nombre de régions (introduit par l’homme) Organismes de quarantaine Au stade préliminaire, les dégâts sont difficiles à détecter car les trous d’oviposition sont très petits. Par la suite, la peau des fruits change de couleur et se ramollit par endroits à cause de la pourriture. Les premiers dégâts sont difficiles à détecter, car les trous d’oviposition sont très petits. Par la suite, on peut observer un changement de couleur de la peau du fruit et des zones plus molles, dûes à la pourriture du fruit.

Répartition de la mouche méditerranéenne des fruits Répartition géographique Migration naturelle Migration provoquée par l’homme Répartition de la mouche méditerranéenne des fruits Un schéma de Christian Mueller Populations indigènes Populations introduites http://www.teaching-biomed.man.ac.uk/muller/ (2003)

Espèce polyphage et multivoltine, dont Cycle biologique 1: Hivernage Espèce polyphage et multivoltine, dont le développement est essentiellement stimulé par la température Aucune diapause n’a été observée Hiverne dans le sol sous forme de pupe dans un puparium C’est une espèce multivoltine (plusieurs générations par an) dont la température est le principal facteur de développement. Il n’y a pas de vrai diapause, mais un arrêt du développement lié à des faibles températures. Elle hiverne dans le sol sous forme de pupe dans un puparium. Par la suite, les nouveaux adultes émergents recherche de la nourriture, nécessaire pour la maturation des oeufs. Les femelles pondent leurs oeufs sur la peau des fruits qui a commencé de mûrir. Plusieurs larves se développent par fruit et des microorganismes secondaires contaminent le fruit facilitant la décomposition des tissus. Les larves mâtures quittent lles fruits et tombent sur le sol où elles se transforment en pupe. Le nombre de génération par an dépend de la température et de la disponibilité des hôtes pour le développement larvaire.

Cycle biologique 2: émergence de l’insecte adulte Les photos montrent comment la mouche adulte quitte le puparium (photo de gauche), l'organe qu’elle utilise pour rompre l'enveloppe pupaire (photo du milieu), et l'aspect de l'insecte adulte avant le déploiement de ses ailes (photo de droite) 8

Cycle biologique 3: Adultes Soies céphaliques (mâle) Les photos montrent la mouche adulte femelle (photo de gauche) et mâle (photo de droite), et les caractéristiques morphologiques qui permettent de les distinguer Ovipositeur de l’insecte femelle

Cycle biologique 4: émergence de l’insecte adulte et longévité L’émergence des insectes adultes atteint un pic au petit matin Les insectes adultes ont besoin de se nourrir : miellat, sources d’azote Courte période de maturation post-émergence des femelles : 2-3 jours Le délai de survie des adultes au niveau de la parcelle ne dépasse pas : 2 – 3 mois

Les adultes ne migrent pas spontanément en post-émergence Cycle biologique 5: Dispersion des adultes Les adultes ne migrent pas spontanément en post-émergence Les distances de dispersion varient en fonction de la disponibilité des fruits Quelques mètres par semaine si des fruits sont disponibles à proximité Longue distance (femelles matures et immatures) s’il n’y a pas de fruits disponibles à proximité

Cycle biologique 6: Oviposition Les femelles ont besoin d'une température de T > 16ºC 1 – 10 oeufs / trou d’oviposition 300 oeufs (et jusqu’à 800) au cours de leur vie Production continue d’œufs Pondus sous la peau des fruits sur le point de mûrir Plusieurs femelles peuvent pondre leurs Œufs sur le même fruit Les trous d’oviposition sont difficiles à déceler Ovipositeur de l’insecte femelle 12

Cycle biologique 7: Œufs, larves et dégâts

Surveillance 1: présentation des différentes solutions 1. Types de pièges () McPhail () Piège de type Tephri 2. Pièges attractifs () Liquide: Trimedlure () Solide: trimethylamine, putrescine & acétate d'ammonium () Plantes volatiles 3. Seuil de tolérance économique () 1 insecte adulte piégé par jour 4. Échantillons prélevés sur les fruits Il est nécessaire de surveiller les populations de mouches dans les vergers pour pouvoir estimer leur importance. La surveillance des adultes est effectuée à l’aide de pièges appâtés avec des diffuseurs de substances attractives attirant spécifiquement les mâles (trimedlure) ou les deux sexes (trimetilamine, putrescine et acétate d'ammonium). Il existe plusieurs types de pièges, plus ou moins efficaces. Le suivi permettant d’estimer les populations de mouches dans les vergers est indispensable. Le suivi des adultres consiste principalement dans des pièges attractifs pour les mâles [Trimedlure] ou pour les deux sexes [trimetilamine, putrescine & ammonium acetate]. Il existe plusieurs types de pièges avec des efficacités variables

Surveillance 2: Pièges de type Tephri

Surveillance 3: exemple femelle female male mâle Nombre d'insectes piégés / jour No. catches / day Le graphique montre un exemple de la dynamique de population de la mouche méditerranéenne des fruits. A noter que les insectes femelles sont surreprésentées dans les échantillons prélevés à l’aide des pièges. trimetilamine, putrescine & ammonium acetate

Stratégie de lutte 1: lutte chimique Peu d’insecticides sont disponibles (insecticides organophosphorés, pyréthroïdes, spinosad), et encore moins sont utilisables dans le cadre de la Production Intégrée de fruits Délais avant récolte permettant une récolte sans risques Pulvérisation de la totalité des parcelles Pulvérisations aériennes (non autorisées dans le cadre d’une Production Intégrée) Application d’attractifs Piégeage de masse Technique « Attract and sterilize »: Attirer et stériliser Technique d'élevage et de lâcher de mâles stériles LUTTE A GRANDE ÉCHELLE Commencer par présenter la stratégie globale de lutte contre la mouche méditerranéenne des fruits avant de détailler les méthodes de contrôle. Ne donner que des indications générales sur les méthodes de contrôle car leur utilisation doit être adaptée aux conditions locales. Parmi les méthodes présentées: la lutte chimique, le piégeage de masse, les systèmes attirer et stériliser et attirer et tuer. La stratégie de lutte classique peut être présentée avant d’expliquer chaque méthode; chacune d’entre-elles devant être adaptée localement, seuls les points principaux sont présentés. Les diapositives montrent les différentes méthodes de lutte. La lutte à grande et moyenne échelle est préconisée dans le cas de la mouche méditerranéenne des fruits (Programmes de Lutte Régionaux) à cause de la capacité de dispersion des insectes adultes et la polyphagie de cette espèce.

Stratégie de lutte 2 : piégeage de masse Basé sur l’utilisation des pièges et appâts utilisés pour surveiller les populations 50 – 80 pièges / hectare répartis dans le verger Pièges disposés 4-6 semaines avant la récolte Les pièges peuvent être disposés dans tout le verger, si celui ci n’est pas trop grand, ou seulement dans un périmètre

Stratégie de lutte 3 : Stratégie”attract and kill” Attirer et tuer Extraits de plantes + protéines hydrolysées + insecticide 400 unités / ha Unités disposées 4-6 semaines avant la récolte Durée : 4 mois

Stratégie de lutte 4: ”attract and sterilize” Attirer et stériliser Substances attractives + phagostimulants + lufénuron 24 unités / ha Unités placées à 1,5 m de haut, plein sud, avant l’émergence de la 1ère génération une seule pose