Evaluation de l’état osseux chez les patients polyhandicapés Guillaume Chevrel, Caroline de Montalivet Anne Limouzin, Patrick Garnero, Dominique Loubier.
Evaluer l’état osseux de patients polyhandicapés ambulatoires faisant l’objet d’un programme de prévention des fractures
58 adultes pouvant marcher Recueil rétrospective les antécédents de fractures. Calcémie, albuminémie, 25-OH D, PTH, S-CTX-1, S-P1NP ont été analysés de manière prospective. Apport systématique en vitamine D et en calcium. Aucune mesure de densité minérale osseuse
Hommes (n = 29) Femmes 43,1 ± 11,1 40,9 ± 10,9 68,6 ± 16,0 (16) Hommes (n = 29) Femmes Age (année) 43,1 ± 11,1 40,9 ± 10,9 NS Poids (kg) 68,6 ± 16,0 (16) 62,7 ± 11,5 (21) Taille (m) 1,63 ± 0,11 (20) 1,59 ± 0,14 (18) Ménopause - 7* Contraception 15 Traitement par neuroleptique 11 16 Nombre de patients présentant des mouvements anormaux 1 Nombre total de patients épileptiques 8 Nombre de patients présentant une épilepsie traitée par phénobarbital 3 6 Nombre de patients ayant présenté au moins une fracture 13 10
25-hydroxyvitamine D (nmol/l) 46,6 ± 15,3 60,4 ± 25,6 Hommes (n = 16) Femmes (n = 20) Calcémie (mmol/l) 2,28 ± 0,09 2,26 ± 0,093 NS Albuminémie (g/l) 40,0 ± 16,7 39,0 ± 22,5 25-hydroxyvitamine D (nmol/l) 46,6 ± 15,3 60,4 ± 25,6 Parathormone (ng/l) 25,2 ± 8,7 26,9 ± 12,8 S-CTX-1 (ng/ml) 0,478 ± 0,193 0,306 ± 0,127 p=0,003 S-P1NP (ng/ml) 63,1 ± 31,0 43,3 ± 22,9 p=0,03 Deux patientes étaient traitées par raloxifène et 2 par traitement hormonal substitutif. NS : non significatif ; S-P1NP : propeptide du collagène 1 sérique ; S-CTX-1 : C-télopeptide du collagène 1 sérique
Nombre de patients ayant présenté au moins une fracture Nombre de patients ayant présenté au moins une fracture Nombre de patients n’ayant pas présenté de fracture Nombre total de patients Comitialité phénobarbital + phénytoïne - 1. os propres du nez (84), clavicule G (84), K8 G (85), olécrâne D (86), 5ème métacarpien D (00) 2. tête radiale D 3. phalange main D (81) , humérus D (96), col huméral G (00), cotyle D (03) 4. phalanges main D 5. plateau tibial G 6. os propres du nez (83), péroné D (88), phalange main D (91), bimalléolaire G (93), 1er cunéiforme pied D (00) 7. os propres du nez (86), os propres du nez (89), tibia G (99) 8. fémur G (65), péroné D (67) 9. phalanges main D 9 Comitialité phénobarbital – phénytoïne + 1. radius - ulna D (92), olécrâne D (94) 1 1. K9, K10 D (96), phalanges pied D (00) 2. cotyle D 3. phalange pied D 4. 2ème métatarsien G (80), rotule D (94) 5 Mouvements anormaux 1. 5ème métacarpien D 2. K7 G (91), K6 D (97), K7 G (99) 2 Pas de comitialité 1. 3ème métatarsien D 2. 5ème métacarpien D 3. bimalléolaire D 4. K11 D 5. T12 (94), bimalléolaire G (97) 32 37 21 58
Nombre total de patients Nombre de patients ayant présenté au moins une fracture Nombre de patients n’ayant pas présenté de fracture Nombre total de patients Pas de trouble de la marche Trouble de la marche Comitialité 9 5 4 1 19 Pas de comitialité 2 30 39 21 37 58
Distributions des calcémies et des concentrations sériques de la 25 hydoxyvitamine D et de parathormone selon la prise ou non de phénobarbital. Patients épileptiques traités par phénobarbital (1), n = 8, versus patients épileptiques ou non, non-traités par phénobarbital (2), n = 28. 10 20 30 40 50 60 70 1 2 3 parathormone (ng/l)
Distribution des concentrations sérique de parathormone en fonction des concentrations de 25-hydroxyvitamine D (r = 0,32, p = 0,05). parathormone ng/l 25 hydroxyvitamine D (nmol/l) 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120
Le repérage des fractures n’est pas toujours possible. nous n’avons que très peu de donnée sur l’état vertébral de nos patients. la calciurie n’a pas pu être mesurée du fait de l’impossibilité de réaliser facilement des recueils d’urine de qualité. l’apport alimentaire de calcium ne semble pas toujours ingéré.
La multiplicité des facteurs de risques de raréfaction osseuse complique son évaluation chez les patients polyhandicapés. La présence d’une première fracture même minime doit inciter à renforcer les mesures curatives et préventives. La réalisation d’études tenant compte du sexe, de l’âge, de la présence ou non d’une épilepsie et du niveau de remodelage osseux paraît nécessaire pour valider les protocoles de prévention et de traitement.