PROPOSITION DE SEQUENCE PEDAGOGIQUE Terminale ES-L Médias et opinion publique dans les grandes crises politiques en France depuis l'affaire Dreyfus. PROPOSITION DE SEQUENCE PEDAGOGIQUE Le Bo : http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_offici el.html?cid_bo=57575
1ère et 2ème heures : Approche et découverte des 3 notions-clefs (média – OP – crise politique)… 4 temps… 1) Accroche et mise en place magistrale. 2) Un travail sur la presse 3) Un travail sur le dessin de presse et l’opinion publique 4) Un travail sur les Unes (réinvestir les temps 1 à 3) L’AFFAIRE DREYFUS LE 6 FEVRIER 1934
Temps 1 : accroche et une mise en place magistrale. A partir des questions restées en suspens (c’est qui ? Pourquoi ? En quoi est-ce une crise ? Etc.) le professeur pose la/les problématiques et assure une partie de cours magistral d’un quart d’heure environ sur l’Affaire Dreyfus (avec prise de notes). Ce récit s’arrête à la dégradation et à la déportation au bagne. 2 documents
Temps 2 : un travail sur la presse Synthèse sur le rôle de la presse et des intellectuels dans l’affaire Dreyfus.
Temps 3 : un travail sur le dessin de presse et l’opinion publique Par un très court récit le professeur évoque la fin de l’affaire, son impact et la réhabilitation. Enfin il s’agit également de commencer à caractériser la notion de crise politique.
Temps 4 : un travail sur les Unes (réinvestir les temps 1 à 3) Le 6 février 1934 : le professeur fait un court récit magistral des évènements (s’appuyer sur ce Jalon de l’INA ou un extrait d’un documentaire du CNDP) : On réinvestit ce que l’on aura travaillé sur Dreyfus.
LES NOTIONS Guerre de la presse : des journaux ayant des tirages très importants et assurés d’une liberté relativement récente (loi de 1881). Avec le 6 février, une presse puissante, partisane, bipolaire, influente (émergence de la radio : en 1934 50 % de la population l’écoute.). Des citoyens qui lisent (lois scolaires) des journaux pas chers. Bipolarisation de l’Opinion publique (une 1ère définition peut être construite à la fin de cette partie). L’engagement des intellectuels : l’exemple de Zola est à privilégier. Avec le 6 février, un pouvoir qui cherche à contrôler les média (« TSFIO »). La notion de crise politique peut être définie à la fin de cette partie. On peut s’appuyer sur ces 3 attributs : une rupture du consensus démocratique une remise en cause des institutions une contestation des valeurs dominantes Ces 3 attributs sont d’intensité variable et sont présents plus ou moins fortement et simultanément.
3ème heure (le 10 juillet 1940) : Consolidation des 3 notions-clefs, 2 temps Frise chronologique de synthèse sur les 5 crises. Les faits – la guerre des ondes.
Temps 2 : un travail sur la GUERRE DES ONDES De très nombreuses pistes s’offrent à nous. En voici une à partir de 3 extraits radiophoniques. Penser à bien aborder la question de l’impact sur les français… Ph. Henriot Radio Paris ment Pierre Dac En savoir plus : http://lhistgeobox.blogspot.fr/2008/07/pierre-dacles-fils-de-ptain.html
Suggestion de travail avec un document sonore Passer l’extrait et fournir la transcription ‘papier’ ; travail sur les paroles ; sur les intonations ; etc. Philippe Pétain de son balcon regardait la honteuse rangée de faux-jetons la brochette de sacrés cochons de Paul Marion à de Brinon Darnand, Doriot Laval, Henriot d'un air éteint il s'écria soudain : "Y a t il des salauds parmi nous?" "TOUS, TOUS, TOUS!!" Traîne tes pieds par terre la francisque à la main, c'est la fin il n'est restera guère de tous ces fils de Pétain. En savoir plus : http://lhistgeobox.blogspot.fr/
LES NOTIONS Des medias aux ordres : Vichy et/ou les autorités d’occupation. Des médias en perte de crédibilité et donc d’audience. Une presse clandestine en essor (1000 titres entre 40 et 44). 3 médias dominants mais de façon inégale : une presse devenue multiforme ; une radio en plein essor ; des actualités filmées qui se développent. Une guerre des medias (guerre de la presse ; guerre des affiches ; guerre des ondes) ; propagande et contre- propagande. Se poser la question de l’impact sur l’OP ?
4ème et 5ème heures (mai 58 – mai 68) : maitrise des 3 notions-clefs. 4 temps… La partie « connaissances » relative aux 2 crises de mai est à préparer à la maison en DM (en fonction de la programmation du professeur ; de ce qui aura été ou non fait en première). Le DM est vérifié et les connaissan ces sont testées. Ensuite le travail se fait sur des archives filmées. On travaille (éventuellem ent noté / type bac) sur quelques affiches de mai 1968. Pour conclure à la fois le cours et toute la séquence on peut s’interroger sur la victoire écrasante du Gaullisme aux élections législatives de juin et la relation à faire avec le rôle des médias.
Temps 2 : un travail sur les archives filmées, MAI 58 A partir de 2 archives : travail de décryptage les mêmes journalistes, le même cadre… mais 2 tons différents : des médias aux ordres ? Le 2nd est long : soit des extraits ; soit on l’utilise lui seul. Le 13 mai : 1’51’’ L’arrivée de de Gaulle au pouvoir (4 juin 1958) : 7’44’’
Temps 3 : un travail sur les archives filmées, MAI 68 A partir de 2 archives : travail de décryptage une télévision partisane puis un reportage témoignant d’une nouvelle liberté et indépendance. Les évènements de mai : 9’56’’ (n’utiliser que les 2 premières minutes) L’occupation de l’Odéon (16 mai) : 2’24’’
Temps 3 : un travail (éventuellement noté / type bac) sur quelques affiches de mai 1968. A faire… pas compliqué.
CONCLUSION Pour conclure à la fois le cours et toute la séquence on peut s’interroger sur la victoire écrasante du Gaullisme aux élections législatives de juin et la relation à faire avec le rôle des médias.
LES NOTIONS Une nouvelle importance pour l’image et le direct. 60% de ménages équipés en téléviseur mais c’est la radio qui domine l’information à chaud (le transistor). Une mainmise du pouvoir sur l’information (pour De Gaulle, la radio et la télévision relèvent des prérogatives directes du chef de l’État) et les résistances liées à une prise de conscience nouvelle du rôle des media (Guy Debord « la société du spectacle » en 1967). « Tournant sociétal ». La notion d’engagement.
TDC n° 941, L’opinion publique, octobre 2007 Michel Winock, La fièvre hexagonale. Les grandes crises politiques, 1871-1968, Points-Seuil, 1987 Les grandes crises politiques françaises dont la guerre d'Algérie et l'affaire Clearstream racontées par les plumes du Monde. De la prise du pouvoir par de Gaulle au putsch des généraux à Alger, de Mai 68 aux grèves de l'hiver 1995, de la dissolution de 1997 à l'affaire Strauss-Kahn Le Pouvoir est dans la rue. Crises politiques et manifestations en France, Danielle Tartakowsky, Aubier, collection historique, 1998, 302 p Agnès CHAUVEAU, Philippe TETART, Introduction à l’histoire des médias en France de 1881 nos jours, A. Colin, 1999. TDC n° 941, L’opinion publique, octobre 2007