L’empire devient chrétien Deuxième séance (2 heures) II – L’empire devient chrétien AMORCE Valentinien I (364-365) Empereur romain et chrétien. Statue en bronze de Barletta, Italie.
Valentinien I (364-365) Empereur romain et chrétien. Statue en bronze de Barletta, Italie.
II – L’empire devient chrétien 65 : martyr de Paul à Rome Empereur Valentinien 364-375 (signe du pouvoir – globe, diadème, couleur pourpre-) qui brandit la croix chrétien => signe qu’il est chrétien mais aussi que la religion est une source et une manifestation de son pouvoir Problématique : Comment une religion, dont les adeptes ont été parfois persécutés, devient une religion tolérée, puis la religion d’Etat de l’Empire ?
A – Alternance de périodes brèves mais violentes de persécution et de période de tolérance
1. Des persécutions épisodiques et limitées Cultes chrétiens discrets ou clandestins chrétiens et pratiques chrétiennes peu connus des païens d’où leur inquiétude et leur méfiance. Première persécution massive à l’occasion de l’incendie de Rome en 64, sous le règne de Néron, qui les déclare responsables. Chrétiens martyrs et boucs émissaires.
l’empire au IVème siècle… ...Carte de l’empire au IVème siècle…
…Cartes de la diffusion du christianisme dans l’empire romain entre le 1er et le IVème siècle…
2. Le renforcement de l’Eglise et des persécutions Les autorités romaines inquiétées : - par la diffusion massive du christianisme, - par l’organisation de l’Eglise chrétienne de plus en plus puissante. Les chrétiens sont accusés de ne pas être fidèles à l’empereur puisqu’ils refusent le culte de l’empereur. passage d’une persécution épisodique, locale et momentanée à une persécution plus systématique dans la deuxième moitié du IIIème siècle.
B - Le temps de la reconnaissance du fait chrétien Les conversions croissantes et la puissance croissante de l’Eglise conduisent le pouvoir romain à se rapprocher des chrétiens.
1. L’arrêt du combat : le choix de la tolérance Edit de Milan en 313 liberté des cultes, fin des persécutions, légalisation de l’Eglise chrétienne. Comment expliquer le renversement d’attitude de Constantin en 312 à la bataille de Pont-Milvius ? - conversion personnelle ? Baptême sur son lit de mort. - intérêt politique et religieux ? Rallier les chrétiens pour lutter contre les menaces extérieures (les « Barbares ») et les divisions de l’Empire (Maxence, empereur d’Occident).
2. L’Empereur chef des cultes officiels… et donc de l’Eglise chrétienne L’empereur s’implique dans les affaires de l’Eglise en : - dirigeant les conciles œcuméniques (assemblées d’évêques de toute l’Eglise). - maintenant l’unité de l’Eglise et évitant tout schisme (division de l’Eglise). - contribuant à formuler le dogme. Au Concile de Nicée en 325, la Trinité est affirmée [Selon ce principe, le Père, le fils et le Saint-Esprit sont trois personnes qui ne forment qu’un seul et même Dieu (Credo)].
« A notre seigneur Honorius toujours auguste » Au nom du Christ tu seras toujours vainqueur » Hampe de légionnaire « Offrande du consul Probus homme illustre protégé par l’empereur » L’empereur Honorius, représenté en soldat du Christ. Panneau gauche du diptyque en ivoire du consul Probus, daté de 406, trésor de la cathédrale d’Aoste,Italie
3. Le triomphe du christianisme, religion d’Etat de l’Empire Edit de Thessalonique (380) : l’Eglise chrétienne devient l’Eglise d’Etat et le christianisme, la religion d’Etat. L’empereur se présente comme le soldat du Christ. Persécutions des païens et des hérétiques (partisans d’un doctrine opposée à l’Orthodoxie).
Conclusion Une Eglise triomphante ? Christianisme devenu religion officielle perte de certaines valeurs ? (charité, pauvreté). Interventions de l’empereur, homme laïc mécontentement du clergé notamment du pape ? Afflux massif de nouveaux fidèles menace sur la cohésion de la communauté chrétienne ? Période de mutation de l’Empire comme de l’Eglise.