Proposition de programmation en histoire série 1ère STMG

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Transcription de la présentation:

Proposition de programmation en histoire série 1ère STMG

Partie I : La France en République 1880-1945

Notions mises en oeuvre Question obligatoire I. La construction de la République : moments et actes fondateurs (1880 – 1945). (6 heures). Problématique : Comment s’est réalisé l’enracinement de la culture républicaine entre 1880 et 1945 ? Les fondements de la conscience nationale. L’acquisition de références collectives. Notions mises en oeuvre Nation Démocratie / république parlementaire Laïcité / Radicalisme Symboles Comment s’est réalisée cette acquisition ? (école…) B. Une volonté d’universalité. Élargissement du mode d’accès à la nationalité  Colonisation présentée à cette époque comme une « œuvre civilisatrice ». II La construction de la démocratie. Une République parlementaire. Fonctionnement des institutions Une République laïque. A l’école dès les lois Ferry La séparation de l’Église et de l’Etat en 1905. III. Une capacité d’adaptation. Une adaptation aux demandes de la société. Liberté syndicale qui entraîne une extension des droits sociaux et économiques (jusqu’à la libération). Égalité politique entre les sexes (jusqu’à la libération)*. B. Une adaptation aux crises de la démocratie. L’affaire Dreyfus* La crise de février 1934 (essor de l’antiparlementarisme) Le régime de Vichy*. *Selon le choix du sujet d’étude.

Proposition de programmation en histoire série 1ère ST2S

Partie I. La France en République (1880-1945). Notions attendues : Démocratie libérale – Droits sociaux – Laïcité – Libertés fondamentales – Nation – République. Question obligatoire: La France en République, de 1880 à 1919. (5h) Problématique : Comment s’est construit l’enracinement de la culture républicaine entre 1880 et 1919 ? L’instauration d’une République parlementaire et laïque. Une République parlementaire. (République / démocratie libérale) Fonctionnement des institutions Une République laïque. (laïcité) A l’école dès les lois Ferry La séparation de l’Église et de l’Etat en 1905. Liberté de culte et de pensée qui entraîne une pacification sociale. II. La construction d’une conscience nationale. L’acquisition de références collectives. (libertés fondamentales/ Nation) Symboles : drapeau tricolore, Marseillaise, Marianne, 14 juillet = fête nationale… Retour aux valeurs de la Révolution (arbres de la liberté, DDHC…). B. Comment s’est réalisée cette acquisition ? Rôle de l’école Rôle de l’armée Triomphe de la conscience nationale basée sur des valeurs républicaines qui deviennent communes. III. Une capacité d’adaptation de la République. A. Une adaptation aux demandes de la société. Liberté syndicale qui entraîne une extension des droits sociaux et économiques (droits sociaux) B. Une adaptation aux crises. L’affaire Dreyfus : le déroulement. Division des Français autour de l’affaire Dreyfus : enjeux (rôle des médias, des intellectuels…) Conséquences politiques : définition antirépublicains/républicains. Renforcement de la République. Capacité à résister à l’épreuve de la Grande Guerre.

Partie B : sujets d’étude ( 2 heures) 1 STMG : nouveauté = Le vote des femmes (thème en 1ère L/ES/S) 1 ST2S : nouveauté = Louise Weiss (possibilité pour les enseignants en STMG d’utiliser l’exemple de Louise Weiss sur la question du vote des femmes).

Louise Weiss (1893-1983) BO : « La figure de Louise Weiss reflète les combats de son siècle : féministe, pacifiste, antitotalitaire, européen. On s'intéresse à ses engagements de la Première à la Seconde Guerre mondiale ».

Louise WEISS vers 1900

Louise Weiss parmi des suffragettes, en mai 1935.

Centre de propagande pour le vote des femmes, dirigé par Louise Weiss, leader des associations féministes françaises. De gauche à droite : Maryse Demour, Hélène Roger-Viollet, Jeanine Nemo, Louise Weiss et Clara Simon. Paris, février 1936. 

Carte éditée par Louise Weiss pour ses campagnes électorales

Bulletin d’adhésion à l’Union des femmes contre la misère et la guerre, 1936. Archives départementales du Pas-de-Calais, M 2367.

TICE - Site : http://www.louise-weiss.org 2 axes d’étude : Présentez Louise Weiss en montrant son : Engagement pacifiste et européen Engagement pour la défense du droit des femmes LE MUSEE LOUISE WEISS : Château des Rohan à Saverne

Partie II : Guerres et paix, 1914-1945

Question obligatoire : L'Europe, un espace marqué par deux conflits mondiaux. Même approche pour les 2 séries sauf quelques nuances. Les 2 notions supplémentaires en STMG, pacifisme et résistance s’applique plutôt aux sujets d’étude (Jean Moulin; SDN/ONU) Nationalisme : fascisme

Suggestion de programmation (8h en STMG / 6h en ST2S) Problématique : En quoi la Première et la Seconde Guerre mondiale sont-elles révélatrices d’une accentuation du niveau de violence liée à la totalisation des conflits ? La première Guerre mondiale : une guerre totale Une guerre industrielle. Ses conséquences sur l’expérience combattante (Question du consentement STMG) C. La mobilisation de l’arrière Mobilisation idéologique, sociale et politique : Notion de guerre totale Uniquement en STGM : génocide contre les Arméniens Notion de génocide Introduire la guerre industrielle et documents sur le génocide arménien :

Document 1 : Des guerres industrielles. Jacques Tardi, C’était la guerre de tranchée, Casterman, 1993. Document 2 : Verdun en chiffres. (Février – Décembre 1916) 1200 canons allemands et 270 canons français 2 millions d’obus tirés le premier jour, 21 février 1916 30 millions d’obus tirés au total sur le champ de bataille soit 10 obus / cm2 en moyenne.

Jacques Tardi, C’était la guerre de tranchée, Casterman, 1993. Document 3 : Des armes nouvelles. Jacques Tardi, C’était la guerre de tranchée, Casterman, 1993.

L'Histoire n°341 daté avril 2009

La déportation des Arméniens en 1915 Quelles sont les raisons qui expliquent le génocide des Arméniens ?

Télégrammes des autorités turques, 15 septembre 1915. Qui sont les responsables du génocide ? En quoi ces documents justifient le terme de génocide ?

Quel moyen a-t-on utilisé pour exterminer les Arméniens ? La déportation des Arméniens en 1915 Quel moyen a-t-on utilisé pour exterminer les Arméniens ?

Exécution d’Arméniens par les Turcs en 1915 Quels autres moyens apparaissent ici ? Quels en sont les acteurs ?

Quel est le bilan du génocide ? Nombre d’Arméniens vivants dans l’empire ottoman en 1914 : 1 800 000 Quel est le bilan du génocide ?

II. La Seconde Guerre mondiale : une guerre d’anéantissement La brutalisation de la guerre : l’exemple du front de l’Est On peut utiliser ici l’exemple de Stalingrad (documents sur la formation 1 STI2D mis en ligne sur le site HG de l’académie) B. Les violences contre des civils. Exode / occupation / massacres de masse / bombardements Notion de crime de guerre III. La politique d’extermination : l’exemple d’Auschwitz. Notion de génocide et de crime contre l’humanité Montrer que c’est un lieu de mémoire. Décision du parlement polonais en 1947 de faire d’Auschwitz un lieu de mémoire. Il est classé depuis 1979 au patrimoine mondial de l’UNESCO et accueille en moyenne 1 million de personnes par an. STMG : idée du consentement peut être évoquée par les Justes

Site consacré aux « Justes » de France : www.yadvashem-france.org Exemple pour les Vosges : Marie et Auguste Colin

Partie B : sujets d’étude ( 2 heures) Vivre dans l'Italie mussolinienne (Nouveauté STMG) - Combattre pour la République : Jean Moulin (Nouveauté STMG) - Les espoirs d'un ordre mondial au lendemain des conflits : de la SDN à l'Onu

Vivre dans l’Italie fasciste : Seule occasion de montrer un régime totalitaire dans le programme Exemple de TE : contextualisation à partir du travail des élèves

LA MISE EN PLACE DU FASCISME Révolution en Russie : communistes au pouvoir Désordres politiques Désordres économiques Frustration des milieux nationalistes : « victoire mutilée » en Italie car elle n’obtient pas les « terres irrédentes » Peur du communisme des classes dirigeantes   Radicalisation de la vie politique qui permet la prise du pouvoir par Mussolini et le Parti fasciste (Marche sur Rome en 1922) et l’instauration du totalitarisme. Affaire Matteotti qui entraîne les lois fascistissimes : suppression des partis (à l’exception du parti fasciste) et des syndicats

Vivre dans l’Italie mussolinienne c’est :

Vivre dans l’Italie mussolinienne c’est : Vivre dans un pays où il existe un parti unique (le parti fasciste) qui repose sur le Duce (chef) : Mussolini. Vivre dans l’Italie mussolinienne c’est :

Vivre dans l’Italie mussolinienne c’est : Vivre dans un pays où il existe un parti unique (le parti fasciste) qui repose sur le Duce (chef) : Mussolini. Vivre dans l’Italie mussolinienne c’est : Vivre dans une société contrôlée par la propagande qui instaure le culte du chef par le contrôle de la presse, des moyens de communication et les grandes cérémonies porteuses de symboles qui sont organisées. L’individu est embrigadé : les femmes ont une fonction traditionnelle, les hommes doivent faire la guerre et les enfants sont embrigadés à l’école et dans les organisations de jeunesse.

Vivre dans l’Italie mussolinienne c’est : Vivre dans un pays où il existe un parti unique (le parti fasciste) qui repose sur le Duce (chef) : Mussolini. Vivre dans l’Italie mussolinienne c’est : Vivre dans une société contrôlée par la propagande qui instaure le culte du chef par le contrôle de la presse, des moyens de communication et les grandes cérémonies porteuses de symboles qui sont organisées. L’individu est embrigadé : les femmes ont une fonction traditionnelle, les hommes doivent faire la guerre et les enfants sont embrigadés à l’école et dans les organisations de jeunesse. Vivre dans un Etat où l’économie est contrôlée : Autarcie et politique volontariste de l’Etat  (bataille du blé, construction d’autoroute, grands travaux d’urbanisme). Les résultats sont mitigés.

Vivre dans l’Italie mussolinienne c’est : Adhérer au régime ou subir la répression intimidations, exécutions menée par les chemises noires et l’OVRA. Les opposants sont déportés sur les îles Lipari. Vivre dans un pays où il existe un parti unique (le parti fasciste) qui repose sur le Duce (chef) : Mussolini. Vivre dans l’Italie mussolinienne c’est : Vivre dans une société contrôlée par la propagande qui instaure le culte du chef par le contrôle de la presse, des moyens de communication et les grandes cérémonies porteuses de symboles qui sont organisées. L’individu est embrigadé : les femmes ont une fonction traditionnelle, les hommes doivent faire la guerre et les enfants sont embrigadés à l’école et dans les organisations de jeunesse. Vivre dans un Etat où l’économie est contrôlée : Autarcie et politique volontariste de l’Etat  (bataille du blé, construction d’autoroute, grands travaux d’urbanisme). Les résultats sont mitigés.

Vivre dans l’Italie mussolinienne c’est : Adhérer au régime ou subir la répression intimidations, exécutions menée par les chemises noires et l’OVRA. Les opposants sont déportés sur les îles Lipari. Vivre dans un pays où il existe un parti unique (le parti fasciste) qui repose sur le Duce (chef) : Mussolini. Vivre dans l’Italie mussolinienne c’est : Vivre dans une société contrôlée par la propagande qui instaure le culte du chef par le contrôle de la presse, des moyens de communication et les grandes cérémonies porteuses de symboles qui sont organisées. L’individu est embrigadé : les femmes ont une fonction traditionnelle, les hommes doivent faire la guerre et les enfants sont embrigadés à l’école et dans les organisations de jeunesse. Vivre dans un Etat où l’économie est contrôlée : Autarcie et politique volontariste de l’Etat  (bataille du blé, construction d’autoroute, grands travaux d’urbanisme). Les résultats sont mitigés. Adopter une idéologie imposée : «  Croire, obéir, combattre » . Volonté de forger un homme nouveau 

Vivre dans l’Italie mussolinienne c’est : Adhérer au régime ou subir la répression intimidations, exécutions menée par les chemises noires et l’OVRA. Les opposants sont déportés sur les îles Lipari. Vivre dans un pays où il existe un parti unique (le parti fasciste) qui repose sur le Duce (chef) : Mussolini. Freins : poids de la religion catholique, pas de tradition antisémite (totalitarisme inachevé ?) Vivre dans l’Italie mussolinienne c’est : Vivre dans une société contrôlée par la propagande qui instaure le culte du chef par le contrôle de la presse, des moyens de communication et les grandes cérémonies porteuses de symboles qui sont organisées. L’individu est embrigadé : les femmes ont une fonction traditionnelle, les hommes doivent faire la guerre et les enfants sont embrigadés à l’école et dans les organisations de jeunesse. Vivre dans un Etat où l’économie est contrôlée : Autarcie et politique volontariste de l’Etat  (bataille du blé, construction d’autoroute, grands travaux d’urbanisme). Les résultats sont mitigés. Adopter une idéologie imposée : «  Croire, obéir, combattre » . Volonté de forger un homme nouveau 

Proposition de sujet d’étude 2. Combattre pour la République : Jean Moulin : Seule occasion d’évoquer le régime de Vichy et la Résistance en série ST2S et en série STMG il serait préférable d’éviter le doublon l’année 1940 (1ère partie) et jean Moulin. Problématique : Quels éléments font de Jean Moulin le héros exemplaire de la Résistance ? Axe d’étude 1 : L’entrée en Résistance.

Document 1 : Carte de la France en 1940.

Document 2 : Acte constitutionnel du 11 juillet 1940, fixant les pouvoirs du chef de l’Etat Français (Maréchal Pétain). Nous, maréchal de France, chef de l’Etat français Vue la loi constitutionnelle du 10 juillet 1940 Décrétons : Article 1 : Le chef de l’Etat français a la plénitude du pouvoir gouvernemental, il nomme et révoque les ministres et secrétaires d’Etat, qui ne sont responsables que devant lui. Il exerce le pouvoir législatif en Conseil des ministres Il promulgue les lois et assure leur exécution Article 2 : Sont abrogées toutes dispositions des lois constitutionnelles des 24 février 1875, 25 février 1875 et 16 juillet 1875, incompatibles avec le présent acte.

Document 3 : Montoire, 24 octobre 1940 Document 3 : Montoire, 24 octobre 1940. Poignée de main entre Pétain et Hitler. Le principe d’une politique de collaboration est adopté.

Document 4 : L’entrée en Résistance. La date que l’on retient d’ordinaire [pour l’entrée en Résistance de Jean Moulin] est le 17 juin 1940. Préfet d’Eure et Loir, Jean Moulin a vu arriver les premières troupes allemandes à Chartres, dans une ville désertée par ses élites : le maire est parti aux Sables-d’Olonne, l’évêque fait des confirmations dans le sud du département. Lui a choisi de rester à son poste et de faire fonctionner les services administratifs qui sont confrontés à l’afflux de réfugiés sur les routes de l’exode*. […] Le 17 juin, il refuse de signer un document qui lui est présenté par des officiers allemands : ce texte accusait des troupes coloniales françaises d’être responsables d’un massacre de civils accompagné de viols, commis dans les environs. Il est arrêté. […] Ce jour là, effectivement, Jean Moulin choisit de dire « non ». Cependant, il va rester en poste jusqu’au 2 novembre 1940. […] Vichy allait lui rendre le service de le relever de ses fonctions. Jean Pierre Azéma, Les collections de l’histoire N°37, octobre 2007. * L’exode désigne la fuite de la population française face à l’avancée des forces militaires allemandes. En mai-juin 1940, 10 millions de civils sur les routes fuient vers le sud.

Définissez à l’aide des documents 1, 2 et 3 le contexte qui entoure l’entrée en Résistance de Jean Moulin. Quelles sont alors les motivations des résistants ? Quelle est la fonction de Jean Moulin au début de la guerre ? (Document 4). Jusque quand Jean Moulin occupe t-il cette fonction ? Montrez que Jean Moulin a eu une attitude résistante dès le début de la guerre. (Document 4)

Axe d’étude 2 : L’action de Jean Moulin dans la Résistance. Document 5 : La rencontre avec De Gaulle.

Document 6 : La mission de Jean Moulin dans la France occupée. « Parti à Londres en porte parole de la Résistance, Moulin revient en France le 2 janvier 1942 comme ambassadeur du Général de Gaulle ». Son rôle est triple : une mission de propagande, une mission militaire (il faut jeter les bases de l’armée secrète), une mission politique (il est le représentant personnel du général de Gaulle en zone non occupée). […] Pour Moulin comme pour de Gaulle, le but est alors de redonner à la France son rôle au sein des forces alliées et de gagner la guerre : les résistants sont une armée de l’ombre qu’il faut parvenir, coûte que coûte, à discipliner et à unifier. […] Il lui revient, et à lui seul d’être un intermédiaire spécifique entre la France libre* et les mouvements de la Résistance intérieure. […] Celui qui fut Régis, Rex puis Max (ses principaux pseudonymes) put obtenir des chefs des trois plus importants mouvements de résistance de zone sud (Combat, Libération et Franc-Tireur), pourtant fort soucieux de leur autonomie, l’unification presque complète de leurs services en janvier 1943 ; mieux, c’est sous impulsion que se réunit pour la première fois, le 27 mai 1943, un Conseil de la Résistance (le CNR*). Jean Pierre Azéma, Les collections de l’histoire N°37, octobre 2007. *France libre : cette expression désigne les FFL (Forces françaises libres) qui s’organisent à Londres autour du Général de Gaulle. *CNR : Conseil national de la Résistance. Créé le 27 mai 1943 sous la présidence de Jean Moulin, il rassemble les mouvements de résistance, partis et syndicats, chargés, pour la France occupée, de former un parlement de la Résistance.

Document 7 : L’arrestation. Torturé par Klaus Barbie – responsable à Lyon du SD (service du contre espionnage de la SS dont dépend la Gestapo) -, il meurt sans avoir parlé, le 8 juillet 1943, lors de son transfert en Allemagne. Jean Pierre Azéma, Les collections de l’histoire N°37, octobre 2007.

Quelle est l’influence de Jean Moulin sur les positions de de Gaulle vis-à-vis de la Résistance intérieure ? (Document 5) Quelle est la nature de sa mission ? Quelles en ont été les réalisations concrètes ? (Document 6) Comment Jean Moulin parvient-il à se protéger durant sa mission en France ? (Document 6) 4. Dans quelles circonstances Jean Moulin est-il arrêté ? Qu’advient-il alors de lui ? (Document 7)

Axe d’étude 3 : Jean Moulin figure emblématique de la Résistance. Document 8 : Malraux prononçant son discours. Un décret présidentiel (de Gaulle) du 11 décembre 1964 décide le transfert au Panthéon des cendres de Jean Moulin. « Entre ici, Jean Moulin, avec son terrible cortège. Avec ceux qui sont morts dans les caves sans avoir parlé, comme toi ; et même ce qui est peut-être plus atroce, en ayant parlé […]. C’est la marche funèbre des cendres que voici. A côté de celles de Carnot avec les soldats de l’an II, de celles de Victor Hugo avec les Misérables, de celles de Jaurès veillée par la justice ». Extraits du discours d’André Malraux, ministre de la culture, lors du transfert au Panthéon des cendres de Jean Moulin le 19 décembre 1964.

Document 9 : Un statut hors du commun dans la mémoire nationale Le tournant intervient en 1964 avec la Panthéonisation, éminemment gaullienne, qui fut opérée avec le soin le plus extrême. Elle se déroula sur deux jours : le 18 décembre, l’urne des cendres présumées de Moulin reçu l’hommage des résistants et de la foule ; le lendemain fut la journée de l’Etat et surtout celle de son chef. Comme on le sait, Malraux, dans un discours inspiré, rendait hommage au peuple de la nuit, à l’ensemble des résistants. [… ) Il fallait honorer un résistant indiscuté, gaullien mais suscitant un large consensus, à l’action exemplaire – au sens fort du terme. Moulin avait le profil idéal. […] Et les commémorations continuèrent bon train. En 1993, comme l’ont signalé Serge Barcellini et Annette Wierviorka, on dénombrait 978 boulevards, rues, places, squares et ponts portant son nom, sans compter les collèges et autres lycées. Jean Pierre Azéma, Les collections de l’histoire N°37, octobre 2007.

Qu’est ce que le Panthéon ? (Document 8) Montrez que le transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon a été une étape fondamentale qui a fait de Jean Moulin un héros national. (Documents 8 et 9). De quelle manière la mémoire de Jean Moulin a-t-elle été perpétuée par la suite ? (Document 9)