LES MÉTIERS DE L’ENVIRONNEMENT
LE SECTEUR EN BREF Un environnement porteur : face à l’urgence écologique, l’environnement s’impose dans la vie économique. 400 200 emplois liés à l’environnement. Des métiers techniques : si les jeunes rêvent d’emplois « verts », c’est dans la gestion des déchets et des eaux que l’on embauche le plus. De nombreuses formations : du CAP au bac + 5.
EMPLOIS VERTS : UN CRÉNEAU PORTEUR ? Que sont-ils ? Où se situent les vrais besoins ? Le tour du sujet en 5 questions : Un emploi vert, c’est un métier au contact de la nature ? C’est une activité dont la finalité directe est de préserver l’environnement ? Les emplois verts sont de nouveaux métiers ? Les emplois verts vont connaître une forte croissance ? Avec un master en environnement, l’avenir professionnel est assuré ?
UN EMPLOI VERT, C’EST UN MÉTIER AU CONTACT DE LA NATURE ? C’EST FAUX. Les activités de plein air, au sein de parcs naturels par exemple, ne représente que 2% de ces emplois.
C’EST UNE ACTIVITÉ DONT LA FINALITÉ DIRECTE EST DE PRÉSERVER L’ENVIRONNEMENT ? PAS SEULEMENT. Depuis 2008, le ministère a mis en place un observatoire nationale des métiers de la croissance verte qui a sensiblement élargi le périmètre de ce que l’on entend par emploi vert. Désormais, il englobe également les métiers du bâtiment (électricien photovoltaïque…), des énergies renouvelables, de la chimie (agro carburants)…
LES EMPLOIS VERTS SONT DE NOUVEAUX MÉTIERS ? C’EST FAUX. Si les préoccupations écologiques ont fait apparaître de nouveaux métiers comme ceux du diagnostic immobilier ou du bilan carbone, elles ont surtout transformé des métiers existants. Les emplois verts sont majoritairement d’anciens métiers « verdis ». Dans le secteur de l’environnement, 3 grandes catégories de métiers se dessinent, des moins qualifiés aux plus spécialisés : Les « nouveaux emplois de base » sont des professions en émergence, développées en fonction des besoins. Les « éco-métiers » sont des métiers très spécifiques qui regroupent des spécialistes de problèmes pointus et demandent en général une formation avancée. Les « métiers à spécialisation environnementale » sont des métiers qui existaient déjà (avocat, ingénieur, aménageur…) mais qui développent aujourd’hui des spécialités en environnement. La compétence environnementale vient donc s’ajouter à la compétence généraliste.
LES EMPLOIS VERTS VONT CONNAÎTRE UNE FORTE CROISSANCE ? PAS SI SÛR… D’après une étude récente, seuls 200 000 emplois devraient être créés, et à très court terme uniquement. Car le poids des investissements engendrés par le passage à une économie verte, « décarbonée » et plus économe en ressources naturelles, ne permettrait pas de maintenir des embauches à un rythme soutenu.
AVEC UN MASTER EN ENVIRONNEMENT, L’AVENIR EST ASSURÉ ? PRUDENCE ! Ce sont les métiers techniques qui permettent un accès rapide à l’emploi. Les ¾ des offres concernent ainsi des métiers de niveau CAP à Bac et plutôt dans les domaines des traitements des eaux et des déchets. Méfiance donc. Si les formations de niveau bac + 3 à bac + 5 en développement durable et en gestion des espaces naturels se sont fortement développés, elles ne correspondent pas toujours aux besoins du marché.
LES MISSIONS DE L’ENVIRONNEMENT : 3 GRANDES CATÉGORIES Secteur interdisciplinaire par excellence, l’environnement est constitué de 3 grandes catégories de missions : Prévention des risques : risques industriels ou naturels, à ces pros de prévoir les incidents possibles, leurs conséquences et leurs parades. Protection de la nature : préserver les espaces naturels, sensibiliser à l’environnement, c’est l’ambition de ces métiers verts. Traitement des pollutions : émissions de gaz, eaux usées, bruits… Traiter les pollutions et les nuisances est devenu une urgence.
PRÉVENTION DES RISQUES Formations : les diplômés d’un bac + 2 (BTS, DUT) ont leur carte à jouer. Toutefois, dès que les postes deviennent stratégiques, les entreprises s’adressent à des ingénieurs spécialisés en chimie, en physique nucléaire, en géologie… Des profils techniques essentiellement. Débouchés : les réglementations sont de plus en plus strictes. Les industries sont tenues de maîtriser les risques inhérents à leur activité, grâce à l’intervention de personnels très qualifiés. Mais en période de crise, les effectifs restent stables. Conditions de travail : ces professionnels travaillent en équipe, au contact des opérationnels. Pas question de rester dans sa tour d’ivoire. Par ailleurs, les projets mobilisant des partenaires divers, la part de communication est importante pour argumenter, vulgariser. Et se concerter.
PROTECTION DE LA NATURE Formations : le niveau minimum requis est le CAP pour les agents techniques et va jusqu’au bac + 5 pour les métiers exigeant un niveau élevé de connaissances scientifiques ou en gestion environnementale. A mi-chemin, quelques emplois à bac + 2. Débouchés : les collectivités locales et les institutions publiques sont les principaux employeurs sur ce créneau. Avec des offres d’emploi en général au compte-gouttes, qui se trouvent parfois par le biais du réseau. Conditions de travail : qui dit gestion d’espace naturel dit partie de l’activité sur le terrain. Le reste du temps étant dédié au travail administratif et aux réunions. A noter que plus on avance dans la hiérarchie, moins on a de contact avec la nature.
TRAITEMENT DES POLLUTIONS Formations : les BTS/A et DUT en environnement, biologie, mesures physiques par exemple sont appréciés pour les postes de technicien. Parfois complétés par une licence pro. Pour l’encadrement ou l’expertise scientifique, un master ou un diplôme d’ingénieur est requis. Débouchés : en première ligne : la collecte, le traitement et le recyclage des déchets avec un millier d’emplois chaque année. Suivis de la gestion des eaux usées. Les recrutements se répartissent principalement entre entreprises privés et collectivités locales. Conditions de travail : analyses et bilans font souvent partie du quotidien de ces métiers. Avec un pan du travail qui s’effectue sur le terrain pour prélever des échantillons de pollution, l’autre en laboratoire pour analyser ces prélèvements. Dans tous les cas, beaucoup de rigueur.
ETUDES ET DIPLÔMES L’évolution des techniques et des besoins implique de nouvelles formations pour les professionnels qualifiés.
LES ÉTUDES COURTES Les BTS, BTSA et DUT forment, en 2 ans après le bac, des techniciens appréciés des recruteurs. Mais ils représentent de plus en plus une première étape vers une poursuite d’études. Ils sont en effet de plus en plus nombreux à poursuivre leurs études vers une licence professionnelle. Les meilleurs élèves peuvent aussi envisager l’entrée en école d’ingénieurs, sur dossier et entretien (souvent après une classe prépa ATS ou post-BTS/BTSA/DUT). Les licences pro (en 1 an post-bac + 2) du domaine environnemental permettent de mieux se positionner sur le marché. Encore faut-il faire le bon choix dans une offre abondante et diversifiée.
LES ÉTUDES LONGUES Les écoles d’ingénieurs, en 3 ou 5 ans, dispensent une formation scientifique et technique de haut niveau tout en plongeant rapidement les étudiants dans les réalités professionnelles. - une quarantaine d’écoles proposent un cursus en 3 ans aux étudiants issus de classes prépa scientifiques ou technologiques sur concours, ou aux titulaires de BTS, DUT, L2 ou L3 scientifiques sur dossier et entretien. - une douzaine d’écoles recrutent des bacheliers sur dossier et entretien ou concours communs à plusieurs écoles. Les licences et masters. A l’université, il n’existe pas de filière environnement à proprement parler. 3 ans de licence pour acquérir une formation de base, 2 ans de master pour affiner son approche métier : un parcours qui se construit pas à pas.
LES ÉCOLES SPÉCIALISÉES Des diplômes de bac + 2 à bac + 5, ces écoles proposent des formations généralistes ou spécialisées en environnement. Une offre qui demande à être étudiée avant de faire son choix.
SCHÉMA DES ÉTUDES LES FORMATIONS EN ENVIRONNEMENT LEGENDE : LEXIQUE : BTS : brevet de technicien supérieur BTSA : brevet de technicien supérieur agricole DUT : diplôme universitaire de technologie L : licence M : master A noter : il existe des passerelles entre les différents cursus. UNIVERSITE LYCEE ECOLES ˂--------S--------˃ ACCES SELECTIF * Il existe aussi une prépa en 1 an post-BTS/DUT (ATS) et post-BTS/BTSA/DUT
QUELQUES « METIERS DE L’ENVIRONNEMENT »… ECOTOXICOLOGUE INSPECTEUR DES INSTALLATIONS CLASSEES METEOROLOGUE TECHNICIEN EN TRAITEMENT DES DECHETS HYDRAULICIEN PEDOLOGUE TECHNICIEN EN ENVIRONNEMENT RESPONSABLE DE LA SECURITE DANS UNE ENTREPRISE HYDROGEOLOGUE
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