QUESTIONS 1. Pourquoi seuls certains produits induisent-ils une dépendance ? Que font ces produits sur l’activité cérébrale ? 2. Pourquoi seuls certains individus deviennent-ils dépendants ? Quelles sont les particularités de leur fonctionnement cérébral, innées ou acquises ?
DEPENDANCE PSYCHIQUE Besoin irrépressible de consommer Résultant d’un processus de renforcement Renforceurs : événements facilitant l’acquisition et la pérennisation d’un comportement Trois types de renforceurs Positifs Négatifs Secondaires
DEPENDANCE PHYSIQUE Se manifeste par un "syndrome de sevrage" Résulte du développement d’une tolérance Remaniements fonctionnels des circuits neuronaux sollicités par le produit, et réduisant ses effets Démasquage de ces remaniements lors du sevrage
PREMIERES QUESTIONS Comment : 1. Evaluer le pouvoir addictif des produits 2. Reconnaître les circuits neuronaux impliqués dans les processus de l’addiction 3. Evaluer les effets des traitements potentiellement anti-addictifs Chez l’animal : des "modèles" Chez l’homme : la neuroimagerie fonctionnelle
METHODES D’ETUDE CHEZ LE RAT 1. Comportement d’auto-administration IV "Puissance addictive" (valeur hédonique) Enregistrements électrophysiologiques Taux de neurotransmetteurs Traitements pharmacologiques
METHODES D’ETUDE CHEZ LE RAT 2. La préférence de place conditionnée Détection des produits addictifs Traitements pharmacologiques
METHODES D’ETUDE CHEZ LE RAT Effets du produit sur le ‘’système de récompense’’ Le système de récompense provoque du plaisir lorsqu’il est activé. Ses deux principales structures sont L’aire tegmentale ventrale Le striatum ventral
METHODES D’ETUDE CHEZ L’HOMME NEUROIMAGERIE FONCTIONNELLE Consommation du produit Evénements associés à sa consommation Craving Sevrage
DEPENDANCE PSYCHIQUE ET RENFORCEMENT POSITIF Les produits addictifs activent le système de récompense
TRAITEMENTS PHARMACOLOGIQUES
LES LIMITES DU RENFORCEMENT POSITIF 1. L’activation du système ATV-nucleus accumbens n’est pas synonyme de plaisir 2. Nombre de produits - n’ont pas d’effets plaisants - ou sont déplaisants 3. Les éventuels effets plaisants passent au second plan, derrière - le besoin de consommer - les conséquences néfastes de la consommation
RENFORCEMENT NEGATIF 1. Effets pharmacologiques Humeur Nicotine Vigilance, attention Fonctions cognitives Alcool * Anxiété BZD Insomnie Barbituriques Douleur morale et physique * Tremblement , Humeur Opiacés Douleur physique Cannabis Douleur morale 2. Prévention du sevrage
LES LIMITES DU RENFORCEMENT NEGATIF Tous les patients présentant des troubles psychiatriques ne sont pas des toxicomanes Les troubles psychiatriques sont souvent secondaires à la toxicomanie 2. Dissociation entre consommation et prévention du sevrage Phases de consommation maximum différentes des phases de manque Faible incidence de la prévention du sevrage sur le pronostic Syndromes de sevrage avec des produits non addictifs
AUTRES FACTEURS Renforcement secondaire (par l’appren-tissage) Sensibilisation Ces deux phénomènes, comme la tolé-rance, résultent de remaniements plastiques du SNC Ils se traduisent par des modifications de l’efficacité de la transmission synaptique Potentialisation (renforcement, sensibilisation) Réduction (tolérance) Ils sont de très longue durée Abstinence totale et définitive
ATV ET AMYGDALE Signification émotionnelle des stimulus Mémorisation des événements chargés d’émotion
CORTEX PREFRONTAL DORSOLATERAL Attention Mémoire de travail Fonctions exécutives Plans d’action Changements de plan Contrôle a posteriori
CORTEX ORBITOFRONTAL Sélection des réponses comportementales en fonction de leurs conséquences émotionnelles
CORTEX CINGULAIRE ANTERIEUR Emotions Détection des "conflits" entre plusieurs actions, évaluation des résultats de l’action
RENFORCEMENT SECONDAIRE PAR L’APPRENTISSAGE Mémoire des effets - du produit - du sevrage Association entre - le produit, son environnement - et le plaisir de la consommation Automatisation du comportement de consommation Conditionnement pavlovien
CONDITIONNEMENT PAVLOVIEN
STIMULUS CONDITIONNANTS EFFICACES / CORRELATS CLINIQUES 1. Une petite dose du produit Abstinence totale et définitive 2. Un autre produit addictif Obtenir un sevrage complet 3. Environnement particulier Thérapies cognitives et comportementales
SENSIBILISATION Augmentation progressive des effets (plaisants, déplaisants ou toxiques) du produit Peut dépendre de facteurs génétiques Peut aussi être facilitée par le stress De longue durée Croisée
TOLERANCE La tolérance consiste en un épuisement progressif des effets du produit - conduisant à l’augmentation des prises et/ou des doses Résultant de processus adaptatifs qui se développent - dans les réseaux du renforcement - mais aussi dans d’autres réseaux
TOLERANCE ENVERS L’ALCOOL
DEPENDANCE PHYSIQUE Corollaire de la tolérance Le syndrome de sevrage résulte du démasquage brutal des processus adaptatifs Ambiguïté du terme - symptômes physiques particuliers - symptômes psychiques beaucoup moins spécifiques