LA PERSÉVÉRANCE ET LA RÉUSSITE AUX TROIS CYCLES UNIVERSITAIRES RAPPORT DE LA COMMISSION DES AFFAIRES ÉTUDIANTES DE L’UNIVERSITÉ LAVAL Éric Philippe Président de la commission ( ) Acfas Mai 2006

2 SITUATION ET RÔLE DE LA COMMISSION AU SEIN DE L’UNIVERSITÉ La Commission des affaires étudiantes a pour fonction de considérer, à la demande du Conseil d’administration, du Conseil Universitaire, du recteur, toute question intéressant l’ensemble des étudiantes et des étudiants.

3 QUESTION « Comment s’assurer que les étudiants de l’Université Laval aboutissent à la réussite de leur projet d’étude à chacun des cycles universitaires? »

4 DÉFINITIONS Réussite institutionnelle Réussite éducative « L’amélioration de la diplômation n’est pas une fin en soi, mais elle peut être un indicateur des progrès à faire. Les préoccupations touchant la diplômation ont quelquefois tendance à occulter les débats entourant la qualité de la formation en les réduisant à de simples pourcentages, ce qui n’est qu’un aspect de l’amélioration de la qualité. »

5 PROTOCOLE DE TRAVAIL ÉTUDE DES DONNÉES STATISTIQUES Taux de réussite des étudiants Pourcentages d’étudiants qui changent de programme Taux de décrochage par programme et par cycle Périodes de décrochage au cours des études - Suivi du dossier universitaire de tous les étudiants de tous les cycles et de tous les programmes sur une période de dix ans. - Étudiants inscrits à l’Université Laval de 1993 à Rencontre avec tous les doyens, les vice-doyens concernés, les directeurs de tous les programmes ainsi que les représentants des associations étudiantes, etc. Le suivi des dossiers a été effectué durant la session d’hiver 2003.

6 CONSTATS AU PREMIER CYCLE Programmes non contingentés: le décrochage s’effectue surtout à la fin de la première session (automne) de la première année. En revanche, les étudiants qui réussissent leur première session et qui s’inscrivent à la session suivante (hiver) réussiront leurs projets d’études dans une proportion supérieure à 90%. Les étudiants qui changent de programme de baccalauréat au cours de la première année ont, dans leur nouveau programme, un taux de réussite supérieur à 95%. Les taux de « réussite institutionnelle » par faculté baissent en moyenne à 65% pour les étudiants qui débutent leurs études universitaires lors de la session d’hiver.

7 Les difficultés d’orientation et une méconnaissance des programmes au moment de l’admission à l’Université sont des facteurs souvent à l’origine d’une baisse de motivation dans les études. Dans les programmes contingentés (sciences de la santé en particulier), on ne peut parler de décrochage. En revanche, la réussite prend parfois la forme d’une compétition malsaine qui installe trop d’étudiants dans un climat de tension et de stress, entraînant des problèmes de détresse psychologique. Dans ces conditions, nous parlerons plus de réussite institutionnelle que de réussite éducative de l’étudiant. Contrairement à la présomption des membres de la Commission, le manque explicite de ressources financières chez les étudiants du premier cycle ne s’est pas révélé comme cause directe d’abandon des études. CONSTATS AU PREMIER CYCLE

8 CONSTATS AUX 2 e et 3 e CYCLES

9 CONSTATS AUX 2 e et 3 e CYCLES Trop d’étudiants s’inscrivant à la maîtrise manquent de préparation pour la recherche, ne connaissent pas suffisamment les programmes et ne voient pas toujours les exigences de la recherche. Le choix du sujet et du directeur de recherche constitue une tâche complexe pour bon nombre d’étudiants.  Dans les domaines des sciences médicales et appliquées, ce sont généralement les directeurs de recherche qui proposent un sujet aux étudiants.  Dans les programmes de sciences humaines et sociales ainsi que dans les arts et les lettres, ce sont souvent les étudiants qui proposent un sujet de recherche et qui, de plus, doivent trouver un directeur de recherche. Un parcours du combattant.

10 CONSTATS AUX 2 e et 3 e CYCLES La durée des études aux cycles supérieurs, si elle se prolonge, peut devenir un facteur de démotivation. Bien que cela varie selon le type de programme, à peine 8% des étudiants achèvent leur maîtrise ou leur doctorat dans le laps de temps défini par le règlement des études. Actuellement, parmi les étudiants inscrits entre 1993 à 1996, un peu moins de 1% seraient encore inscrits à la maîtrise et environ 9% au doctorat. Dans les programmes où les étudiants sont intégrés à un centre ou un groupe de recherche, les taux de réussite sont nettement supérieurs. La période la plus importante de décrochage au doctorat se situe généralement durant les deux premières années.

11 CONSTATS AUX 2 e et 3 e CYCLES La conciliation études et famille, le temps consacré à un travail rémunéré, l’implication dans des activités sociales, le rythme des études, la motivation, l’hygiène mentale (stress, fatigue, …) et les difficultés financières sont autant de facteurs influençant la réussite ou l’abandon d’étudiants. Les étudiants d’origine étrangère et ceux qui n’appartiennent pas à une équipe ou à un centre de recherche avouent se sentir très seuls au cours de leur formation. La solitude de certains étudiants face à leurs études est un facteur important de décrochage. Un manque flagrant de ressources administratives dans la majorité des programmes existe, tant pour les directeurs de programme que pour les directeurs de recherche.

AUTRES CONSTATS - TOUS LES CYCLES Finalement, cette étude a aussi corroboré les résultats de différentes enquêtes montrant qu’il y avait une certaine relation entre le taux de réussite ou d’échec et quelques facteurs externes tels : les caractéristiques académiques (notes au cégep, arrêt dans les études, régime d’étude, secteurs disciplinaires), les caractéristiques sociodémographiques (sexe, âge, origine sociale,...), les conditions de vie, les motivations et l’intérêt pour le programme d’études, les liens avec le marché du travail, l’occupation ou non d’un emploi rémunéré, la connaissance du programme (contenu, débouchés)

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