Atelier THATCamp Paris mai Qualité de l'information, maintien collaboratif des ontologies, infrastructure mutualisée : quel socle technologique pour les digital humanities ? Atelier proposé et animé par Damien Roussat

Qualité de l'information La pérennité des recherches en sciences humaines et sociales (à travers la publication de données et d'information en ligne), véhiculée par des outils numériques, dépend notamment du maintien d'une certaine qualité de l'information, et donc des données ; d'une certaine garantie de pouvoir retrouver, réutiliser et améliorer une information publiée. Garantir une mesure de qualité partagée, c'est aussi s'accorder sur ce qu'on entend par qualité de l'information. Comment mesurer la qualité de l'information numérisée et partagée ? La qualité des informations véhiculée par les SHS est-elle une question de rafraichissement, de légitimité de la source, de complétude, d'unicité ? Faut-il définir une mesure commune générique ou n'échappe-t-on pas au spécifique selon la discipline ou le courant de pensée ? Qui est légitime pour qualifier un ensemble d'informations liées à une discipline ou un croisement de disciplines en sciences humaines ? Comment régler un conflit d'origine d'une information partagée si deux données de même nature sont produites différemment par deux chercheurs ?

Maintien collaboratif des ontologies L'information numérique se classe, s'indexe et se recherche à l'aide de méta-données, elles-mêmes hiérarchisées en ontologies, des vocabulaires sur lesquels on s'accorde pour décrire des objets donnés. Le problème majeur de ces représentations de la connaissance, n'est pas tant d'arriver à les modéliser une première fois, que de les maintenir dans le temps. Si les courants de pensée représentant l'humain ou sa société évoluent dans le temps, les ontologies ne devraient-elles pas évoluer avec ? Si oui, comment maintenir ces référentiels de représentation ? Mis en perspective avec Wikipédia et la représentation collaborative que sa structure suggère, imaginer un maintien collaboratif des ontologies par les communautés de pairs semble-t-il réalisable et surtout, souhaitable ?

Infrastructures mutualisées Plus terre à terre mais néanmoins stratégique, la question de la mutualisation des infrastructures pose des questions de pouvoir et de contrôle. Quels sont les modèles, tirant parti des dernières avancées technologiques qui permettent une mutualisation tant des ressources de calcul que des espaces de stockage ? Avec quelle gouvernance une telle infrastructure pourrait être envisagée ? Le monde industriel est-il le seul capable d'assurer les énormes besoins que ce genre d'infrastructure distribué demande ? Cela ne pose-t-il pas problème quant à la sécurité de l'information ainsi disséminée ? Virtualisation, calculs parallèles et abstraction des bases de données, web sémantique et requêtes distribuées sont-ils un passage obligé pour la concrétisation de ce que promettent les digital humanities ?

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