Invités à servir nos frères à l’image du Christ Lavement des pieds Jean 13,1-14 Gouache sur papier de Sœur Marie Boniface Jef

C'était la veille de la fête de la Pâque C'était la veille de la fête de la Pâque. Jésus savait que l'heure était venue pour lui de quitter ce monde pour aller auprès du Père. Il avait toujours aimé les siens qui étaient dans le monde et il les aima jusqu'à la fin. Jésus et ses disciples prenaient le repas du soir. Le diable avait déjà persuadé Judas, fils de Simon Iscariote, de trahir Jésus. Jésus savait que lui-même était venu de Dieu et retournait à Dieu, et que le Père avait tout mis en son pouvoir. Il se leva de table, ôta son vêtement de dessus et prit un linge dont il s'entoura la taille. Ensuite, il versa de l'eau dans une cuvette et se mit à laver les pieds de ses disciples, puis à les essuyer avec le linge qu'il avait autour de la taille. Il arriva ainsi près de Simon Pierre, qui lui dit : « Seigneur, vas-tu me laver les pieds, toi ? » Jésus lui répondit : « Tu ne saisis pas maintenant ce que je fais, mais tu comprendras plus tard. » Pierre lui dit : « Non, tu ne me laveras jamais les pieds ! » Jésus lui répondit : « Si je ne te les lave pas, tu n'auras aucune part à ce que j'apporte. » Simon Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, ne me lave pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! » Jésus lui dit : « Celui qui a pris un bain n'a plus besoin de se laver, sinon les pieds, car il est entièrement propre. Vous êtes propres, vous, mais pas tous cependant. » Jésus savait bien qui allait le trahir ; c'est pourquoi il dit : « Vous n'êtes pas tous propres. » Après leur avoir lavé les pieds, Jésus reprit son vêtement, se remit à table et leur dit : « Comprenez-vous ce que je vous ai fait ? Vous m'appelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison, car je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. Jean 13,1-14

Jef

Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres La tête inclinée, le genou à terre, Jésus, Seigneur et Maitre, tu sembles soumis, comme l’esclave ou le serviteur de Pierre Le Christ à genou n’est-il pas aussi devant moi ? Le christ nous interroge sur notre propre posture pour aider au relèvement ?

Il arriva ainsi près de Simon Pierre, qui lui dit : « Seigneur, vas-tu me laver les pieds, toi ? Pierre, tes yeux disent l’étonnement de voir le Christ se pencher vers toi, se soucier de toi. Pourquoi cet étonnement chez Pierre ? D’où vient-il ? Suis-je aussi surpris, dérangé par la charité exprimé par d’autres à mon égard ?

Pierre lui dit : « Non, tu ne me laveras jamais les pieds ! » Pierre, ton corps et tes mains disent la cassure, la blessure, la fragilité … Qu’est-ce que l’attitude corporelle de Pierre peut me dire ?

« Si je ne te les lave pas, tu n'auras aucune part à ce que j'apporte Jésus, les traits de ton visage, tes mains, tes bras et la position de ton corps sont unis et arrondis comme pour mieux recevoir… A travers sa posture, quel type de relation jésus cherche-t-il à construire avec moi avec mes frères ? Cette attitude résonne-t-elle en moi, dans ma vie, dans mon expérience ?

Pierre, assis, tu choisis enfin de te laisser faire. Simon Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, ne me lave pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! » Pierre, assis, tu choisis enfin de te laisser faire. A quoi Pierre renonce-t-il en se laissant faire ? Est-ce qu’il m’arrive de me laisser faire ?

Il se leva de table, ôta son vêtement de dessus et prit un linge dont il s'entoura la taille. En quoi laver les pieds est-il un service ? De quelles blessures l’eau peut-elle nous guérir ? Tu portes un tablier blanc immaculé qui semble répondre à la gloire qui entoure ta tête, et tes mains versent l’eau pour laver, purifier les pieds de Pierre.

Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. Tu nous invites à suivre ton exemple et à faire à autrui ce que tu fais pour nous. Est-ce que je me sens concerné ? Est-ce que je me laisse toucher par ce que je vois et j’entends ?

Le lavement des pieds, gouache sur papier, 1973. Sœur Marie-Boniface est autrichienne, entrée au monastère de Vanves en 1950. Elle crée ses premières œuvres en illustrant l’Évangile pour la catéchèse des « Montagnards » au Vietnam… La plupart de ses dessins de l’époque ont été brûlés ou perdus au moment de son expulsion en 1975. Elle a poursuivi son œuvre à Madagascar où elle vécut une dizaine d’années, puis à Vanves. Elle est décédée ce 9 juin 2012.

Invités à servir nos frères à l’image du Christ. FIN Lavement des pieds Jean 13,1-14 Gouache sur papier de Sœur Marie Boniface