Kroisos, héros mort sur le champ de bataille, 525 av. J.C. L’évolution du type du Couros du VIIème au VIème siècle avant J.C. (période archaïque) Couros, 600 av. J.C, Comparez.... (Décrivez, dites ce qui est similaire, et ce qui est différent) En comparant ce premier Couros (6oo av. J.C.) avec Kroisos exécuté en 520 avant J.C. nous voyons que l’artiste grec quitte la représentation hiératique, symétrique, figée et le respect de la tradition pour regarder de ses propres yeux, essayer des solution nouvelles et évoluer. Kroisos, héros mort sur le champ de bataille, 525 av. J.C.

Le passage de l’archaïque au préclassique (style sévère) Comparez.... (Décrivez, dites ce qui est similaire, et ce qui est différent) Kroisos, héros mort sur le champ de bataille, 525 av. J.C. Éphèbe de Kritios (jeune homme), 480 av. J.C.

Résumons: La sculpture de la première moitié du Vème siècle (480-450 aC): préclassique, le style sévère L’acquisition du contrapposto, station debout Le sourire archaïque, « signe de vie » disparait. Il est remplacé par une expression pensive, caractéristique de cette première phase de la sculpture classique, d’où le terme style sévère. C’est en ayant acquis le contrapposto de la station debout, que l’art grec acquiert aussi le mouvement.

Mais maintenant… Comparez… L’ephèbe du sculpteur athénien Kritios, marbre 86 cm, vers 480 avJC Mais maintenant… Comparez… L’ephèbe du sculpteur athénien Kritios, marbre 86 cm, vers 480 avJC, musée d’Acropole Le Doryphore, copie romaine en marbre, l’original par Polyclète vers 440 av.J.C.

La sculpture grecque classique: la seconde moitié du Vème siècle avant J.C. Polyclète, Le Doryphore (Porteur de lance), vers 440 av. J.C.: Le canon de Polyclète Myron, Le Discobole, vers 450 av. J.C. Phidias, La sculpture architecturale du Parthénon

Le passage: du préclassique (style sévère) au classique L’ephèbe du sculpteur athénien Kritios, marbre 86 cm, vers 480 avJC Le passage: du préclassique (style sévère) au classique L’ephèbe du sculpteur athénien Kritios, marbre 86 cm, vers 480 avJC, musée d’Acropole Le Doryphore, copie romaine en marbre, l’original par Polyclète vers 440 av.J.C.

Le passage: du préclassique (style sévère) au classique Cette nouvelle articulation du corps qui apparait avec l’Éphèbe de Kritios (vers 480 av. J.C.) va atteindre la maturité du style un demi siècle plus tard. Nous voyons le Doryphore (porteur de lance) de Polyclète (vers 440 av. J.C.) présenter un contrapposto et un déhanchement beaucoup plus accentués que ceux de l’Éphèbe de Kritios. L’ephèbe du sculpteur athénien Kritios, marbre 86 cm, vers 480 avJC, musée d’Acropole l’Éphèbe de Kritios (vers 480 av. J.C.) Le Doryphore (porteur de lance) de Polyclète (vers 440 av. J.C.)

Le Doryphore (Porteur de Lance) , vers 440 av. J. C Le Doryphore (Porteur de Lance) , vers 440 av. J.C.: le Canon de Polyclète Le Canon ou la Règle de Polyclète, est un texte où Polyclète expose les rapports de taille existants entre différentes parties du corps d’un homme. Il réalise le Doryphore en appliquant ces règles, c’est pourquoi cette statue est aussi appelé le Canon de Polyclète. L’observation précise du détail anatomique, de la pose et des proportions ont fait du Doryphore de Polyclète la plus connue des statues de jeune hommes de cette période. Copie romaine en marbre d’après l’original en bronze…

Myron, Le Discobole, vers 450 av.J.C Nous voyons, la station et le mouvement conquis, comment, quelques années seulement après le Poséidon, le sculpteur Myron réalise le Discobole, réunissant en une seule pose une suite de mouvements complexes: la torsion du buste est violente, le mouvement des jambes et des bras doit équilibrer la pose… Myron, Le Discobole, vers 450 av.J.C, en bronze aussi (ici nous voyons une copie romaine en marbre)

Phidias, la sculpture architecturale du Parthénon, 440-430 avant J.C. Le troisième des grands sculpteurs du Vème siècle est Phidias, connu pour la décoration sculpturale du Parthénon. Phidias, la sculpture architecturale du Parthénon, 440-430 avant J.C. Parthénon, La naissance d’Athènes, fronton est, vers 438-432 avant J.C. La dispute d’Athènes et de Poséidon sur la primauté en Attique, transportés au Royaume uni en 1801-1802 par Lord Elgin, ambassadeur britannique à Constantinople par une interpretation du ferman leur accordé après la guerre d’Égypte Parthénon, La dispute d’Athènes et de Poséidon, fronton ouest, vers 438-432 av. J.C.

Phidias doit sa célébrité à une immense statue d’Athènes en ivoire et en or (chryséléphantine) qu’il a faite pour la cella du Parthénon, et celle de Zeus colossal pour le temple de Zeus à Olympie (originaux détruits, ici des reconstructions)…. , et dont ne subsistent aujourd’hui que de mauvaises copies de petite taille

Phidias, la sculpture architecturale du Parthénon, 440-430 avant J.C. La décoration sculpturale du Parthénon (la sculpture de ses deux frontons, de la frise et des métopes) est aussi le plus grand ensemble de sculpture classique que nous possédions, même si ces restes soient aussi des fragments. La plupart fait parti des « Elgin Marbles » qui se trouvent maintenant au British Museum, à Londres.

Les parties centrales des deux frontons ont disparu, et seules la sculpture d’angles du fronton est, représentant la naissance d’Athènes de la tête de Zeus est suffisamment bien conservée: nous y voyons les formes amples des corps de déesses apparaissant sous les plis de leur drapés, les gestes sont aisés et naturels. Ici ni pathos ni violence, mais un profond sentiment poétique... le fronton est, La naissance d’Athènes de la tête de Zeus

La frise de la cella du Parthénon, montre la Procession en honneur d’Athéna en présence d’autres divinités. Nous nous émerveillons du rythme de cette composition, calme et solennelle. parthenon frise_du_parthenon_445-438_av_JC_Phidias 1600 m h=110cm. Les métopes datenet des années 440. Phidias, Frise du Parthenon, vers 440 av. J.C.

Nous ne savons pas si Phidias a été un grand artiste, ou juste un coordinateur des travaux: nous utilisons néanmoins le terme «style phidien» pour désigner le style du fronton et de la frise du Parthénon, style qui a dominé la sculpture athénienne jusqu’à la fin du Vème siècle: nous voyons ici une Nikê de la balustrade d’Athéna Nikê (410-407 av. J.C.) détachant sa sandale avec beaucoup de grâce et d’aisance naturelle, son drapé moulant un corps généreux…

Résumons: La sculpture classique: la seconde moitié du Vème siècle Polyclète: Doryphore, vers 440 aC., le Canon de Polyclète: observation précise du détail anatomique, de la pose et des proportions. Myron, Le Discobole, vers 450 avant J.C.: réunissant en une seule pose une suite de mouvements complexes. Phidias: La sculpture architecturale du Parthénon, 440-430 avant J.C.: aisance, ampleur et naturel des gestes des corps sous le drapé, rythme équilibré.

Rappelez-vous: La sculpture préclassique (le style sévère), la première moitié du Vème siècle (480-450 aC) L’acquisition du contrapposto, station debout Le sourire archaïque, « signe de vie » disparait. Il est remplacé par une expression pensive, caractéristique de cette première phase de la sculpture classique, d’où le terme style sévère. C’est en ayant acquis le contrapposto de la station debout, que l’art grec acquiert le mouvement.

Du début à la fin du Vème siècle: tout est devenu possible Corps nu ou drapé, en mouvement ou au repos, gestes intenses ou délicats: désormais tout est possible au sculpteur grec… Nous arrivons ainsi au seuil du IVème siècle avant J.C. où une nouvelle phase va commencer, que certains rattachent plus aux temps hellénistiques à venir qu’à la période classique du Vème siècle… et l’appellent donc préhellenistique plutôt que classique tardif…

Note sur les copies romaines… Il faut noter que les plus grands chefs-d'œuvre de la sculpture grecque, selon les écrits de l’époque, ne nous sont parvenus que par les copies romaines… C’est aussi le cas du Doryphore et du Diadumène de Polyclète. Nous avons vu deux sculptures originales en bronze pour nous donner l’idée de ce qu’ont pu être les originaux: l’Aurige de Delphes et le Poséidon (ou Zeus) retrouvé au début du XXème siècle. Ces deux bronzes magnifiques, que nous admirons tant, n’ont pourtant même pas été mentionnés dans les écrits de l’époque. Zeus retiré des flots près de la côte grecque en 1928, naufrage d’un navire le transportant vers Rome antique…