Les « bonnes pratiques » et les « limites » de la responsabilisation du patient et des partenaires Évaluation de la compréhension de l’information donnée.

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Transcription de la présentation:

Les « bonnes pratiques » et les « limites » de la responsabilisation du patient et des partenaires Évaluation de la compréhension de l’information donnée au patient à propos de son traitement  Marie-Pierre BIOT, Cadre de Santé, Cellule Qualité Association Hospitalière de Franche-Comté, Saint-Rémy Centre de congrès La Villette – Cité des Sciences et de l’Industrie – Paris Lundi 10 décembre 2007 / Mardi 11 décembre 2007 Atelier n° 12

 Situation géographique Association Hospitalière de Franche-Comté  Situation géographique  

3 Départements : Haute-Saône, Doubs, Territoire de Belfort Association Hospitalière de Franche-Comté Implantation géographique: Saint Rémy Clairefontaine Luxeuil Jussey   Lure Belfort Vesoul Bavilliers Héricourt Montbéliard Valentigney Audincourt Gray Rioz 3 Départements : Haute-Saône, Doubs, Territoire de Belfort

Association Hospitalière de Franche-Comté  Qui sommes-nous ? Une association de type loi 1901, participant au service public hospitalier, qui gère :  le CHS de Saint-Rémy et du Nord Franche-Comté 7 secteurs de psychiatrie générale 1 intersecteur de psychogériatrie 1000 lits et places 3 intersecteurs de psychiatrie infanto-juvénile  2 établissements d’hébergement de personnes âgées 1 USLD 80 lits 1 EHPAD 80 lits  3 unités d’accueil d’adultes handicapés 1 FAM 45 lits 2 MAS 100 lits  1900 employés

EPP « Compréhension de l’information »  Rappel du contexte EPP engagée en 2006 dans le cadre d’un appel à projet lancé par l’ARH en partenariat le Réseau Qualité des établissements de Franche-Comté (RéQua) Expérimentation de l’évaluation des pratiques professionnelles Objectif de cette démarche sur l’établissement : Améliorer la compréhension de l’information donnée au patient par rapport à son traitement psychiatrique

EPP « Compréhension de l’information » Éléments de réflexion  choix du thème Droit à une information « claire, loyale et appropriée » réaffirmé par la loi du 04 mars 2002 Demandes d’information de la part des patients et des familles Difficultés d’information liées aux pathologies psychiatriques Variabilité des pratiques en matière d’information et d’ éducation au traitement Attitudes de non observance , arrêt des traitement  rechutes Part croissante des prises en charge ambulatoires Évolution longue / Suivi au long cours  Compréhension : élément essentiel pour la gestion du traitement au quotidien

Méthodologie Lancement Constitution d’un groupe de travail représentatif des 2 secteurs de psychiatrie générale engagés dans cette démarche  2 médecins psychiatres  1 cadre supérieur de santé  2 cadres de santé  1 psychologue  4 infirmières Recherche des documents de référence Recensement de l’existant

Méthodologie Organisation / Réalisation de l’évaluation Élaboration et test d’un questionnaire abordant différentes situations liées à la gestion du traitement dans la vie quotidienne Réalisation d’un audit à partir de 30 entretiens avec des patients  15 avec des patients ayant bénéficié d’éducation au traitement  15 avec des patients n’ayant pas bénéficié d’éducation au traitement Unités / structures retenues :  2 unités de court séjour  1 unité de réinsertion  4 structures extra-hospitalières (CMP / HJ)

Analyse des résultats Synthèse Nombre moyen de médicaments à visée psychiatrique par patient  4,6 Pour 45% des patients, au moins 4 classes thérapeutiques différentes prescrites Compréhension de l’information pour:  Modification ou arrêt du traitement  Observance et risques en cas de non-observance  Durée du traitement Néanmoins cette compréhension reste « fragile » et nécessite d’être confortée

Analyse des résultats Synthèse Manque d’information ou de compréhension à propos :  des noms des médicaments prescrits  de leurs rôles  des précautions d’emploi liées au traitement Bénéfices ressentis ou attendus en matière d’éducation au traitement identiques (plus d’informations/explications, meilleure compréhension, réassurance…) Taux de réponses adaptées supérieur pour les patients ayant bénéficié d’éducation au traitement Éducation au traitement non développée sur toutes les unités

Analyse des résultats Synthèse Croisement des résultats avec ceux d’une EPP lancée sur 2 autres secteurs, dans le cadre de la Certification V2 (prise en charge des troubles schizophréniques) Mêmes constats  réflexion concertée et élaboration d’un plan d’action commun

Plan d’actions 2 grands axes retenus Élaboration de fiches d’information adaptées aux patients et à leurs familles, support / complément d’information et d’éducation pour les médecins et les équipes infirmières Une fiche sur les « principes » de base applicables à tout traitement Des fiches thématiques par classe médicamenteuse de psychotropes Coordination et développement de l’éducation thérapeutique sur l’ensemble de l’établissement

Bénéfices de la démarche A plusieurs niveaux Pour les patients Reconnaissance en tant qu’acteurs dans la prise en charge Prise en compte de leurs attentes et suggestions Amélioration de l’information donnée Pour les professionnels Reconnaissance et mise en valeur du travail réalisé sur le terrain Réflexion et partages d’expériences dans un esprit « constructif » Appropriation d’outils d’évaluation Pour l’établissement « Entraînement » et éléments de réponse pour la V2 Éléments de réflexion pour la structuration de l’éducation thérapeutique  projet d’établissement

 limite de la responsabilisation du patient Limites de la démarche A plusieurs niveaux Pour les patients Patients trop bien « choisis » Retentissement des pathologies sur les capacités cognitives et sur les possibilités d’acquisition de compétences  limite de la responsabilisation du patient Pour les professionnels Manque de disponibilité / Nombreuses modifications des plannings  questionnement sur la mise en place d’actions d’éducation thérapeutique inscrites dans la continuité

Conclusion / Perspectives « Soyez animés par le souci de permettre à vos patients de découvrir combien ils sont habiles et créatifs, plutôt que de les amener à percevoir combien vous êtes intelligents et compétents » John WEAKLAND

JIQH 2007 – La Villette 10 & 11 décembre 2007 Merci de votre attention 