Intoxications aiguës.

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Transcription de la présentation:

Intoxications aiguës

L’une des premières causes d’hospitalisation des personnes de moins de 30 ans. Mortalité hospitalière actuellement < 1% grâce à une prise en charge précoce. La gravité est liée aux défaillances viscérales, respiratoires et cardiovasculaires en particulier.

Généralités À partir d’une certaine dose, beaucoup de substances peuvent être toxique pour l’organisme. Voie de pénétration : Digestive : aliment, médicament, produit ménager. Respiratoire : gaz, aérosol. Cutanée : à travers la peau, injection. Intoxication volontaire ( TS, overdose) ou accidentelle ( erreur de poso., enfant).

Intoxications médicamenteuses TS par Intox médicamenteuse fréquente. Beaucoup de produits peuvent être en cause ( notion de dose toxique), les plus fréquents : tranquillisants ( BZD). Toxicité différente en fonction du produit : neurologique, respiratoire, cardiovasculaire, digestive. Gravité dépend de la dose, des ATCD de la victime et d’une éventuelle association de médicaments.( + alcool assez souvent).

Intoxications médicamenteuses Points importants à faire préciser : Caractère accidentel ou volontaire Produits et doses ingérées (boîtes et plaquettes, dires du patient) Produits associés : alcool, gaz… Circonstances associées : traumatisme, noyade…

Conduite à tenir Prendre systématiquement un avis médical, CAT dépend de chaque médicament. De manière systématique : Protéger les VAS : PLS si inconscient( attention si traumatisme) O2 haut débit Protéger de l’hypothermie

Conduite à tenir Lavage gastrique loin d’être systématique Charbon activé efficacité si prise précoce Possibilité d’antidotes pour certains médicaments : Benzodiazépines : Anexate ® Morphine, héroïne : Narcan ® Paracétamol : N-acétylcystéine AVK : vitamine K. béta-bloquants : glucagon. Dépakine : L-carnitine.

SURVEILLANCE +++ Pouls, TA, FR, température Diurèse Oedèmes, marbrures, mollets. Scope, ECG, sat O2 Bilan sanguin, GDSA.

OVERDOSE D’HEROÏNE Dérivé puissant de la morphine Peut entraîner des troubles de conscience, dépression des centres respiratoires( => diminution de l’amplitude et de la fréquence ventilatoires). Regarder les pupilles : têtes d’épingle. À évoquer devant tout coma avec myosis bilatéral surtout chez l’adulte jeune.

Terrain ANTÉCÉDENTS médico-psychiatriques, toxicomanie connue. Notion d’injection, seringue retrouvée, traces de piqûre. Association : alcool, médicaments.

CONDUITE À TENIR En l’absence d’ACR : O2 haut débit. Assurer la liberté des VAS Stimuler le patient dès les premiers signes de réveil. Antidote : Narcan ®, risque de réveil brutal avec fuite, débit en fonction de la FR. Traitement des complications : syndrome septique.

Autres cas Intubation trachéale en cas de : Transfert en réanimation. Absence de ventilation spontanée efficace en 5 minutes. Détresse respiratoire d’emblée avec ou sans souffrance cérébrale. OAP massif avec persistance d’une cyanose, toux expectoration mousseuse malgré le traitement. Transfert en réanimation.

Par ailleurs Infection virale possible ( demander au patient si possible) Pas de dénonciation à la police sauf si mise en danger de sa propre vie ou celle d’autrui. Prise en charge psychologique ++

MONOXYDE DE CARBONE Gaz toxique qui prend la place de l’O2 dans les GR ( affinité++) Attention gaz inodore dégagé par toute combustion incomplète : incendie, chauffe-eau mal réglé, moteur de voiture. Cas plus complexe des fumées d’incendie car association à d’autres toxiques : le cyanure, le chlore, suies.

TERRAIN Contexte évident ( incendie…). Contexte moins évident : pb de chaudière défectueuse. Clinique : maux de tête, vomissements, sensation de faiblesse puis troubles de conscience voire ACR ( par anoxie). Association de traumatisme, intoxication médicamenteuse et/ou alcoolique, brûlure Y penser devant tout trouble de conscience inexpliqué en milieu clos, céphalée et/ou troubles digestifs collectifs.

CONDUITE À TENIR Soustraire les victimes à l’atmosphère viciée en protégeant les sauveteurs ( port de masque, risque d’explosion, mesure du CO), ventiler l’atmosphère. LVAS, PLS O2 masque à haute concentration, intubation trachéale + ventilation assistée si nécessaire. Monitorage cardiaque

OXYGENOTHERAPIE HYPERBARE En caisson hyperbare. Indiquée si intoxication grave ( CO > 7ml/100ml), coma, femme enceinte, enfant.

Intoxication éthylique Responsable d’un grand nombre d’accidents et de décès. Première phase de l’intoxication : ivresse. Ensuite coma éthylique avec risque d’inhalation, convulsion. Pas d’égalité femmes/hommes ! Élimination 0,15 à 0,20 g/litre/h. Record : 11,3 g/litre vivant!!

TERRAIN Motif d’appel : malaise, agitation, traumatisme. Type, quantité et l’heure de l’absorption Prise associée de médicaments Antécédents médico-psychiatriques

Conduite à tenir Pendant la phase d’ivresse : interdire la conduite… Si coma : PLS et O2 en attendant les secours médicalisés. Intubation trachéale si coma profond, inhalation et/ou détresse respiratoire ( sat O2 < 90%) Vérifier la glycémie, hypo fréquente. Attention à l’hypothermie.

Conduite à tenir Hydratation Vitaminothérapie B1-B6 Sédation Rechercher pathologies associées et pièges : méningite, HSD, HTIC, intoxication au CO, crise comitiale… Surveillance + +.