ÉPIDÉMIOLOGIE, DÉPISTAGE & PRÉVENTION DES CANCERS

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Transcription de la présentation:

ÉPIDÉMIOLOGIE, DÉPISTAGE & PRÉVENTION DES CANCERS Dr Caroline ALLARD – ADOC 18

EPIDEMIOLOGIE INCIDENCE MORTALITÉ METHODOLOGIE

INCIDENCE L’incidence est - le nombre de nouveaux cas - par unité de temps - dans une population L’incidence du cancer en France : - En 2005 : 319 380 cas - En 2010 : 357 700 cas (estimation)

MORTALITÉ La mortalité est - le nombre de décès - par unité de temps - dans une population La mortalité par cancer en France : En 2005 : 145 762 décès En 2010 : 146 000 décès (estimation)

Le certificat de décès mortalité Insee CONFIDENTIALITÉ CépiDc-Inserm

27 Registres départementaux incidence

Incidence des 10 cancers les plus fréquents en 2005 Total 320000 cas - Hommes 185000 cas - Femmes 135000

Mortalité des 10 cancers les plus fréquents en 2005 Total 145000 cas – Hommes 86000 cas – Femmes 59000 cas

Hommes : Mortalité / cancer en 2005 86000 cancers en 2005

Femmes : Mortalité / cancer en 2005 59000 cancers en 2005

Évolution du taux d’incidence des cancers entre 1980 et 2005 POUMON Hommes = baisse de 1.5 depuis 2000 Femmes = de 3.6 à 12.6 Soit augmentation X 3.5 PROSTATE De 26 à 121 # Taux X 5 SEIN De 57 à 101 # Taux X 2 VADs-Estomac-oesophage Diminution depuis 1985 COLORECTAL Stabilisation femmes hommes

Évolution du taux de mortalité par cancer entre 1980 et 2005 POUMON Hommes = Baisse depuis 1995 Femmes = augmentation depuis 1980 et accélération dps 2000 PROSTATE Baisse depuis 1990 SEIN Baisse depuis 1995 VADs-Œsophage-estomac Diminution depuis 1980 COLORECTAL Diminution depuis 1980 Taux pour 100.000

Évolution de l’incidence et de la mortalité par cancer entre 1980 et 2005 1985 1990 1995 2000 2005

Augmentation de l’incidence des cancers en France entre 1980 et 2005 De 168850 à 319380 cas : augmentation de 90%

Divergence incidence / mortalité

SURVIE des patients atteints de cancer en France Survie moyenne à 5 ans de 52 % variant en fonction de : - sexe - âge - localisation Parmi les nouveaux cas de 2005, 120000 guériront de leur cancer

95% TRÈS GRANDE VARIABILITÉ DE SURVIE 5%

Incidence des cancers de l’enfant (0-14 ans) en France – période 2000-2006 = 28.6% = 23.5% =11.7% Nombres de nouveaux cas = 1708

Mortalité par cancers de l’enfant (0-14 ans) en France – période 2000-2006 21% 309 décès = 7.6% de la mortalité infantile 1% < 1an 21% > 1 an après les accidents (32%) Survie globale à 5 ans est de 75 % 38% 7%

Incidence et mortalité par cancer de l’adolescent (15-19 ans) en 2005 Peu fréquents 765 cas de cancer : Hodgkin (21%) leucémies (12%) thyroïde (9%) LMNH (9%) leucémies (8%) SNC (7%) Mortalité =107 ; leucémies et SNC (45%)

Cancer vs Maladies cardiovasculaires

Mortalité 2008 / Cancer vs Maladies cardiovasculaires Hommes : première cause de mortalité (34% vs 25%) Femmes : deuxième cause de mortalité (25% vs 30%) Hommes et femmes : première cause de mortalité dans la population générale (29.6% vs 27.5%).

AU TOTAL Le cancer est un réel problème de santé publique TRAITEMENTS PERFORMANTS RÔLE MAJEUR DE LA PRÉVENTION

DIFFUSION DU CANCER TERTIAIRE SECONDAIRE PRIMAIRE TEMPS

TABAC En 2010, la principale cause de décès liée au cancer dans le monde et en France Nombre de décès par cancer liés au tabac en 2006 : 37000 80% des cancers du poumon Mais aussi VADs, œsophage, estomac, foie et pancréas, cavité nasale et sinus, rein et vessie, col de l’utérus, LMC et même colorectal, ovaire et sein !!! Surtout les hommes mais les femmes sont en progression

TABAC Risque relatif de cancer du poumon chez le fumeur / non fumeur : - hommes : 23.9 - femmes : 8.7 Effet de la durée de consommation , de la dose et de l’âge d’initiation Campagnes de lutte contre le tabac (prix, Evin) efficaces temporairement

ALCOOL Associés aux cancers des VADS, œsophage, foie, colorectal et sein. Nombre de décès par cancer liés à l’alcool : 9400 en 2006. Augmentation linéaire avec la dose Potentialise les effets du tabac !

Alimentation, activité sportive Œsophage pancréas Colorectal sein Endomètre rein … Alcool obésité, surpoids Viande rouge charcuterie sel Colorectal Estomac Bouche Pharynx Larynx Œsophage Estomac Poumon Fruits Légumes Activité physique Fibres Colorectal

Agents infectieux Hélicobacter pylori et cancer de l’estomac HPV : Human Papilloma Virus et cancer du col de l’utérus  vaccin VHB et VHC et hépatocarcinome  vaccin Hep B

Environnement Ondes électromagnétiques : prudence ! Ultraviolets naturels ou artificiels : attention dans l’enfance ! Radon : risque de cancer pulmonaire

Cancers professionnels 11000 et 23000 nouveaux cas par an Connaissance incomplète des facteurs de risque, du degré d’exposition et cas sous estimés Amiante et mésothéliome : 80% Silice, amiante, radon et cancer du poumon Bois, nickel et chrome dans les cancers nasosinusiens

FACTEURS DE RISQUE ON NE PEUT PAS AGIR SUR TOUS LES FACTEURS DE RISQUES DANS 50% DES CANCERS AUCUN FACTEUR DE RISQUE N’EST IDENTIFIE

LE DÉPISTAGE  RECHERCHE  D’UNE LÉSION PRÉCANCÉREUSE OU D’UN CANCER  CHEZ UNE PERSONNE ASYMPTOMATIQUE

. . . DIFFUSION DU CANCER DIAGNOSTIC DEPISTAGE GUÉRISON POTENTIELLE TRAITEMENT TEMPS

Critères de mise en œuvre d’un dépistage (OMS) Pertinence : Problème important de santé publique (incidence, mortalité) Évolution naturelle de la pathologie doit être connue Un stade latent identifiable doit exister Test de dépistage de qualité (sensibilité, spécificité) Test de dépistage acceptable pour la population Existence de traitements efficaces Bénéfice en terme de coût Bénéfice en terme de santé publique : mortalité Continuité : répétition du processus de détection

Qualité d’un test de dépistage Sensibilité Spécificité VPP VPN Faux positifs Faux négatifs M+ M- T+ A B A+B T- C D C+D A+C B+D TOTAL

CANCER DU SEIN 50000 cas par an, 11200 décès en 2005 premier cancer chez la femme en terme d’incidence et de mortalité Âge moyen du diagnostic vers 61 ans , maximal à 65 ans Cancer de bon pronostic Taux de survie à 5 ans = 85%

Facteurs de risque spécifiques Antécédents familiaux Premières règles précoces (avant 12 ans) Ménopause tardive (après 55 ans) Femmes sans enfant, ou première grossesse après 30 ans THS de la ménopause prolongé > 10 ans

CANCER DU SEIN MAMMOGRAPHIE tous les 2 ANS chez les femmes de 50 A 74 ANS

CANCER DU SEIN

CANCER DU SEIN micro-calcifications

CANCER DU SEIN

CANCER COLORECTAL 3ème cancer en terme d’incidence 37500 nouveaux cas par an dont 53 % chez l’homme et 16000 décès/an 95% des cas après 50 ans Âge moyen du diagnostic : 70 ans Diminution de l’incidence et de la mortalité depuis 2005 : amélioration des traitements et le …dépistage

CANCER COLORECTAL et le …dépistage Importance d’une détection précoce - Survie à 5 ans localisé = 90.8% Survie envahissement ganglionnaire = 69.5% Survie avec métastases = 11.3% 80% des cancers se développent sur un polype = lésion précancéreuse

CANCER COLORECTAL 3 niveaux de dépistage Risque très élevé de cancer : Polypose adénomateuse familiale ou HNPCC  COLOSCOPIE Risque élevé de cancer : antécédents familiaux de cancer ou personnel de polypes  COLOSCOPIE Risque moyen de cancer  DÉPISTAGE ORGANISÉ DU CCR

CANCER COLORECTAL Test Hemoccult II® Tous les 2 ans De 50 à 74 ans

LE DEPISTAGE ORGANISE

COLOSCOPIE

CANCER COLORECTAL CANCER ADENOME PRECANCEREUX

Polypectomie (1)

Polypectomie (2)

Polypectomie (3)

Polypectomie (4)

CANCER DU COL DE L’UTERUS 12ème rang des cancers féminins pour l’incidence 13ème rang pour la mortalité Âge moyen du diagnostic = 53 ans Âge médian au décès = 64 ans Passage nécessaire par des lésions précancéreuses (CIN) qui peuvent régresser (30 à 50%) Cancer de pronostic intermédiaire : 70% à 5 ans Mise en place d’un dépistage depuis les années 1960

CANCER DU COL DE L’UTERUS FROTTIS CERVICO VAGINAL tous les 3 ans de 25 à 65 ans

CANCER DU COL DE L’UTERUS ASPECT NORMAL CANCER LÉSION PRÉCANCÉREUSE

CANCER DE LA PROSTATE 62000 cas en 2005, estimés à 71500 en 2010 = 1er cancer chez l’homme Incidence en forte augmentation : impact du vieillissement et du dépistage 9200 décès en 2005, estimés 8790 en 2010 Âge moyen du diagnostic à 71 ans Cancer de bon pronostic : survie à 5 ans 80% Amélioration des thérapeutiques plus que l’effet du dépistage

CANCER DE LA PROSTATE Dosage du PSA +/- biopsie transrectales Limite PSA > 4 ng/ml VPP 30%, 70% de biopsies inutiles Recommandations depuis septembre 2009 d’un test tous les ans ou 3 ans de 55 à 69 ans et avant si facteurs de risque Dépistage individuel uniquement : libre choix éclairé du patient

CANCER DU POUMON 36000 nouveaux cas en 2005, 75 % chez l’homme et 26000 décès. Diminution chez l’homme et augmentation chez la femme Âge moyen du diagnostic : 65 ans Pronostic sombre : survie à 5 ans = 14% Pas de test de dépistage efficace Importance de la prévention des facteurs de risque : TABAC !!!!

RÔLE DU SOIGNANT DANS LA PRÉVENTION DES CANCERS  Prévention des facteurs de risque Des patients convaincus de l’utilité du dépistage mais connaissances confuses sur les modalités Angoisse +++ « Je vais bien, ce n’est pas pour moi … »  Rôle incitatif du professionnel