Le système monétaire international

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Le système monétaire international Pol 4470 Novembre 2006

Plan Contexte des années 30 Les plans et les accords de Bretton Woods Le FMI Le groupe de la Banque mondiale La monnaie internationale et les taux de change Historique du SMI Les crises de balance des paiements

Les débats dans les années 30-40 L’étalon-or Les dévaluations compétitives  Les déséquilibres de la balance des paiements Le développement du commerce international La dette La coopération monétaire

Les accords de Bretton Woods juillet 1944

Sterling-dollar diplomacy Etats-Unis Déséquilibres de la balance des paiements et liberté commerciale H.D. White : Fonds de stabilisation des changes Éliminer les dévaluations compétitives Responsabilité financière des États Deux institutions Royaume-Uni Monnaie internationale et crédits internationaux J. M. Keynes : Union internationale de compensation Unité de compte : le bancor Responsabilité partagée Crédit international Parités fixes, mais ajustables en cas de déséquilibre durable de la balance des paiements

Les plans et les accords de BW * Régime de changes fixes : - parités fixes, mais ajustables ; - fluctuations +/- 1 % ; - libre convertibilité des monnaies. * Réserves : - or ou devises convertibles en or (Gold-Exchange Standard) ; - deux monnaies clés, la L. et le $ ; - or : 35 $ l’once. * Coopération monétaire : promouvoir la croissance et la stabilité de l’économie mondiale - stabilité des changes et équilibre de la balance des paiements - climat favorable à l’investissement - ouverture commerciale * Création de deux institutions : FMI : facilités temporaires et surveillance BIRD : intermédiaire financier

Le FMI

Statuts du FMI Objectifs : i) Promouvoir la coopération monétaire internationale au moyen d'une institution permanente fournissant un mécanisme de consultation et de collaboration en ce qui concerne les problèmes monétaires internationaux. ii) Faciliter l'expansion et l'accroissement harmonieux du commerce international et contribuer ainsi à l'instauration et au maintien de niveaux élevés d'emploi et de revenu réel et au développement des ressources productives de tous les États membres, objectifs premiers de la politique économique. iii) Promouvoir la stabilité des changes, maintenir entre les États membres des régimes de change ordonnés et éviter les dépréciations concurrentielles des changes. iv) Aider à établir un système multilatéral de règlement des transactions courantes entre les États membres et à éliminer les restrictions de change qui entravent le développement du commerce mondial. v) Donner confiance aux États membres en mettant les ressources générales du Fonds temporairement à leur disposition moyennant des garanties adéquates, leur fournissant ainsi la possibilité de corriger les déséquilibres de leurs balances des paiements sans recourir à des mesures préjudiciables à la prospérité nationale ou internationale. vi) Conformément à ce qui précède, abréger la durée et réduire l'ampleur des déséquilibres des balances des paiements des États membres.

Ressources du FMI Les quotes-parts génèrent l'essentiel des ressources financières du FMI. Chaque pays membre se voit attribuer une quote-part sur la base de son importance relative dans l'économie mondiale. Les accords d’emprunt Les AGE, depuis 1962 Les nouveaux accords d’emprunt (NAE) : novembre 1998

La quote-part d'un pays membre détermine le montant maximum de ressources financières que le pays s'engage à fournir au FMI et le nombre de voix qui lui est attribué, et détermine le montant de l'aide financière qu'il peut obtenir du FMI. La quote-part définit aussi le montant de l'aide financière qu'un pays membre peut obtenir du FMI (limite d'accès). La fraction des allocations générales de DTS qui est attribuée à chaque pays membre est elle aussi proportionnelle à sa quote-part. Le Conseil des gouverneurs du FMI procède à des révisions générales de quotes-parts à  intervalles réguliers (généralement tous les cinq ans). Toute modification des quotes-parts doit être approuvée par une majorité de 85  % des voix attribuées.

Fonctions du FMI Fonction de surveillance Fonction d’assistance

Fonction de surveillance 1. Les régimes de change et les politiques monétaire et financière 2. Les politiques structurelles . Le « dialogue » de politique économique que le FMI entretient avec ses membres s’étend aux questions d’ordre structurel à chaque fois que celles-ci ont des conséquences importantes pour les résultats macroéconomiques. 3. Les questions liées au secteur financier : Programme d’évaluation du secteur financier (PESF) (1999) afin de mesurer ensemble les forces et faiblesses des secteurs financiers des États membres. 4. Les questions institutionnelles : l’indépendance de la banque centrale, la réglementation du secteur financier, le gouvernement d’entreprise, la transparence de la politique économique ou les questions de responsabilité : formulation, application et évaluation de normes et codes internationalement reconnus. 5. L’évaluation des risques et des facteurs de vulnérabilité liés aux de flux de capitaux massifs et « parfois » volatils est davantage au coeur de la surveillance du FMI depuis quelques années. La prévention des crises doit aller au-delà du cadre traditionnel des comptes des transactions courantes et de la viabilité de la dette extérieure.

Fonction d’assistance Objectif : Prévenir les crises économiques et financières aux niveaux multilatéral, régional et bilatéral 4 variables intermédiaires bonnes politiques macroéconomiques (budgétaire, monétaire et de taux de change); institutions économiques et financières solides; statistiques de haute qualité bonne gestion publique. Assistance technique Assistance financière Lorsqu'un pays emprunte au FMI, son gouvernement prend des engagements à l'égard des politiques économiques et financières — dispositions qui sont connues sous le nom de «conditionnalité». La conditionnalité permet au FMI de vérifier que l'argent prêté est bien utilisé pour résoudre les difficultés économiques de l'emprunteur, de sorte que le pays soit en mesure de le rembourser rapidement et que les fonds soient ainsi disponibles pour les autres pays qui en ont besoin

Assistance financière : la conditionnalité Un pays membre peut solliciter une aide financière au FMI s'il constate un besoin de balance des paiements — c'est-à-dire dans les cas où il ne peut pas obtenir de financements suffisants à des conditions abordables pour régler ses paiements internationaux. L’aide financière du FMI relève généralement d'«accords» de confirmation stipulant les conditions que le pays doit remplir pour avoir accès aux ressources. Le programme économique qui sous-tend un accord est formulé par le pays en consultation avec l'institution, puis soumis au Conseil d'administration dans une «lettre d'intentions». Une fois l'accord approuvé par le Conseil d'administration, le prêt est mis à la disposition du pays par tranches successives au fur et à mesure de l'exécution du programme. Le montant qu'un pays peut emprunter au FMI — la «limite d'accès» — varie en fonction du type de prêt accordé, mais en général ce montant représente un multiple de la quote-part. Lorsque les besoins des pays membres sont très élevés (en cas de crise du compte de capital, par exemple), les prêts du FMI peuvent dépasser ces limites et sont régis alors par la politique d'«accès exceptionnel». Les concours financiers accordés par le FMI permettent aux pays de reconstituer leurs réserves internationales, de stabiliser la valeur de leur monnaie, de continuer à régler leurs importations et de restaurer les conditions d'une croissance forte et durable. Contrairement aux banques de développement, le FMI n'accorde pas de prêts pour des projets spécifiques.

Banque mondiale Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD)

Objectifs (i)  aider à la reconstruction et au développement des territoires des Etats membres, en facilitant l'investissement de capitaux consacrés à des fins productives, - y compris la restauration des économies détruites ou disloquées par la guerre, la réadaptation des moyens de production aux besoins du temps de paix et l'encouragement au développement des ressources et moyens de production des pays les moins avancés. (ii) promouvoir les investissements privés à l'étranger au moyen de garanties ou de participations aux prêts et autres investissements effectués par les fournisseurs privés de capitaux; et, à défaut de capitaux privés disponibles à des conditions raisonnables, de compléter l'investissement privé sous des modalités appropriées et en fournissant à des fins productives des moyens financiers tirés de son propre capital, des fonds qu'elle s'est procurés et de ses autres ressources. (iii) promouvoir l'harmonieuse expansion, sur une longue période, des échanges internationaux et l'équilibre des balances des payements, en encourageant les investissements internationaux consacrés au développement des ressources productives des Etatsmembres, contribuant par là à relever, sur leurs territoires, la productivité, le niveau d'existence et la situation des travailleurs. (iv) combiner les prêts accordés ou garantis par elle avec les prêts internationaux d'autre provenance, en donnant la priorité aux projets les plus utiles et les plus urgents, quelle qu'en soit l'envergure. (v) conduire ses opérations en tenant dûment compte des répercussions économiques des investissements internationaux dans les territoires des Etatsmembres et de faciliter, pendant les premières années de l'après-guerre, une transition sans heurts de l'économie de guerre à l'économie de paix.

Groupe de la Banque mondiale Outre la BIRD, le Groupe de la Banque mondiale comprend quatre autres organisations. L’Association internationale de développement (AID) : l’AIS est l’organe de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres du monde à réduire leur pauvreté au moyen de subventions et prêts sans intérêt destinés à financer la relance de la croissance économique et l’amélioration des conditions de vie de leur population. La Société financière internationale (SFI) encourage les investissements du secteur privé en apportant son appui aux secteurs et aux pays présentant des risques importants. La démarche de la Société repose sur le principe qu’une croissance économique solidement établie est essentielle à la réduction de la pauvreté, que cette croissance est fondée sur le développement de l’esprit d’entreprise et la poursuite d’investissements privés fructueux, et que les entreprises privées ont besoin d’un cadre des affaires propice pour prospérer et contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations. L’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) fournit des garanties contre les risques politiques auxquels sont exposés les investisseurs et les bailleurs de fonds dans les pays en développement. Le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI) facilite le règlement des différends relatifs aux investissements entre les investisseurs étrangers et leur pays d’accueil. le CIRDI fournit des services de conciliation et d'arbitrage des différends relatifs aux investissements entre des Etats contractants et des ressortissants d'autres Etats contractants.

La monnaie internationale et les taux de change

Les débats d’après-Guerre Monnaie internationale Robert Triffin Jacques Rueff Parités fixes/fluctuantes Milton Friedman La prévention des crises

Classification des régimes de change et cadre monétaire Source : FMI

Évolution du SMI

(1) 1945-1976 Démarrage difficile : 1945-1958 Ressources financières limitées Plan Marshall, OECE et Union européenne des paiements 1952 : critères d’accessibilité aux ressources financières : tranches et accords de confirmation (stand-by) 1958-1971 : le système sous tension déficit des ÉUA et pressions sur la Livre 1960 : spéculation sur l’or et création en 1961 du Pool de l’or 1961 : AGE ; accords de swap (échange de devises, à taux fixe) ; bons Roosa (bons en monnaies étrangères à long terme et non négociables) 1965 : De Gaule et la convertibilité du $ 1967 : dévaluation de la Livre sterling 1968-1970 : création des DTS 1968 : spéculation contre le $. Fermeture du marché de Londres et création du double marché de l’or Étalon dollar de facto 1971-1976 : la crise du dollar

(2) La crise du dollar Dévaluations du dollar : 15 aout 1971 et 1973 Les DTS Le DTS est un instrument de réserve international créé par le FMI en 1969 pour compléter les réserves officielles existantes des pays membres. Les DTS sont alloués aux pays membres proportionnellement à leur quote-part au FMI. Le DTS sert aussi d'unité de compte au FMI et à certains autres organismes internationaux. Sa valeur est déterminée à partir d'un panier de monnaies. Le DTS n'est pas une monnaie, et il ne constitue pas non plus une créance sur le FMI. Il représente en revanche une créance virtuelle sur les monnaies librement utilisables des pays membres du FMI. Les détenteurs de DTS peuvent se procurer ces monnaies en échange de DTS de deux façons  : 1. sur la base d'accords d'échange librement consentis entre pays membres; 2. lorsque le FMI désigne les pays membres dont la position extérieure est forte pour acquérir des DTS de pays membres dont la position extérieure est faible. La valeur du DTS a été fixée initialement à 0,888671  gramme d'or fin, ce qui correspondait alors à un dollar EU. Aujourd’hui, la valeur du DTS est déterminée par rapport à un panier de monnaies, qui comprend actuellement le dollar EU, l'euro, la livre sterling et le yen. 10 mars 2006 1 DTS = 1,4331 $ ou 1 $ = 0,697788 DTS Les accords de la Jamaique (Kingston), janvier 1976 Liberté de choix mais renforcement du pouvoir de surveillance du FMI Fin des controles sur les mouvements de capitaux Le $ devient l’unité de compte, de paiement et de réserve du SMI La fin annoncée de l’État-providence et les débuts de la globalisation

Les années 1980-1990 : la crise de la dette La crise de la dette mexicaine 1982 Nouvau rôle : le FMI devient l’intermédiaire obligé entre les pays endettés, les banques et les pays créanciers Nouvelle approche : les programmes d’ajustement structurels (gestion de l’offre et approche micro-économique) viennent s’ajouter aux programmes macro-économiques de gestion de la demande Nouveaux rapports avec la BM Nouvelles facilités : FAS et FASR. Celles-ci ont été remplacées dans les années 1990 par les FRPC, les facilités pour la réduction de la pauvreté et la croissance Nouvelle initiative : IPPTE et IPPTE renforcée (Initiative pour les pays pauvres très endettés) Élimination graduelle des dettes insoutenables

Les crises de la balance des paiements dans les pays émergents La crise mexicaine fin 1993-début 1994 Crises financières en cascade : Asie, Russie, Turquie,Brésil, Argentine… Nouveaux constats : Les crises sont systémiques, liées à la volatilité des capitaux, à l’ouverture trop rapide des marchés financiers et à la fragilité des institutions financières Le FMI n’a pas vu venir les crises : comment prévenir les crises ? Comment associer le secteur privé à la prévention et à la gestion des crises ? Comment renforcer l’architecture financière internationale ? Nouvelle approche Les cadres institutionnels : les codes et standards, la gouvernance publique et d’entreprise La transparence et la normalisation des données statistiques Renforcement de l’architecture financière internationale : Forum de stabilité financière (FSF) Lignes de crédit préventive (LCP) et Facilité de réserve supplémentaire (FRS) Nouveaux rapports entre le FMI, la BRI, l’OCDE et la BM

Lorsqu'un pays emprunte au FMI, son gouvernement prend des engagements à l'égard des politiques économiques et financières — dispositions qui sont connues sous le nom de «conditionnalité». La conditionnalité permet au FMI de vérifier que l'argent prêté est bien utilisé pour résoudre les difficultés économiques de l'emprunteur, de sorte que le pays soit en mesure de le rembourser rapidement et que les fonds soient ainsi disponibles pour les autres pays qui en ont besoin