Le rôle catalyseur des bailleurs de fonds Conférence internationale de Paris : Élargir laccès à la Microfinance 20 juin 2005
I. Résumé général, Introduction II. Microfinance et bailleurs de fonds, quelques faits II.1 Aide internationale et microfinance : quelques chiffres II.2 Orienter plus efficacement les ressources III. Les trois rôles de catalyseurs des bailleurs de fonds III.1 Renforcement des capacités institutionnelles des IMF III.2 Développement des capacités du secteur III.3 Facilitateur de linvestissement privé IV. Maximiser lefficacité des bailleurs de fonds V. PlaNet Finance aide à rendre plus efficace leffort des bailleurs de fonds V.1 Renforcement des capacités institutionnelles V.2 Soutien au développement sectoriel V.3 Facilitateur et catalyseur du partenariat Public / Privé VI. SIX recommandations aux bailleurs de fonds TABLE DES MATIERES
I.Les bailleurs de fonds apportent des ressources insuffisantes en quantité et en qualité II.Les priorités actuelles devraient être : 1.Augmenter les ressources destinées au secteur de la microfinance pour atteindre lobjectif des 500 millions de clients dici Améliorer lefficacité des ressources allouées en définissant des stratégies claires, orientées sur le développement de la microfinance - NE PLUS CONSIDERER la microfinance comme une sous-composante dun autre secteur (social, rural, etc.) 3.Contrôler et auditer systématiquement les investissements en microfinance 4.Ne travailler quavec des organisations spécialisées en microfinance III. PlaNet Finance joue un rôle significatif pour accroître lefficacité de lusage des ressources des bailleurs de fonds. R ESUME G ENERAL
I NTRODUCTION 5
LA PAUVRETE CONTINUE DAUGMENTER DANS DES PROPORTIONS INACCEPTABLES En 2005, près de 35% de la population mondiale vit sous le seuil de pauvreté de 2$ par jour. Dans 40 ans, si les tendances actuelles se poursuivent, il sagira de près de 50% (4 milliards de personnes sur 9 milliards). MICROFINANCE = INSTRUMENT EFFICACE DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETE La microfinance est un des piliers du développement, aux côtés de la Démocratie, lEducation, les Infrastructures. La microfinance est linstrument clé pour la mise en place de stratégies efficaces de lutte contre la pauvreté. 6
M ICROFINANCE ET B AILLEURS DE FONDS : Q UELQUES FAITS
1.Portefeuille global actuel des crédits en microfinance = 15 à 20 Milliard 2.Estimation des apports annuels des bailleurs de fonds < 1 Milliard 5Aide Publique au Développement / an 50 Milliard 4.Portefeuille nécessaire pour que la microfinance touche 500 millions de clients Milliard 5.Besoin dapports annuels des bailleurs pour atteindre 500 millions de clients dici 2015 > 3 Milliard II.1 A IDE I NTERNATIONALE ET M ICROFINANCE :Q UELQUES CHIFFRES LA IDE I NTERNATIONALE POUR LA M ICROFINANCE EST I NSUFFISANTE
II.2 O RIENTER P LUS E FFICACEMENT LES R ESSOURCES Les ressources aujourdhui allouées par les bailleurs sont très souvent inefficaces car non orientées suivant une stratégie claire : La microfinance est souvent considérée comme une composante dautres programmes : développement rural ou social, émancipation des femmes… Les ressources des bailleurs de fonds ne sinscrivent souvent pas dans la création dinstitutions pérennes Les ressources des bailleurs de fonds ne permettent pas deffet de levier sur des ressources privées Les ressources de bailleurs ne sont pas orientées vers les marchés non servis et la création de nouveaux produits et créent une distorsion de marché LA N ATURE DES I NTERVENTIONS ET LES S TRATEGIES SONT TROP D ISPERSEES POUR ETRE E FFICACES
T ROIS R OLES DE C ATALYSEURS POUR LES B AILLEURS DE F ONDS
III.1 A MELIORATION DE LE NVIRONNEMENT 1.Au niveau du secteur public ( Gouvernement, Autorité de Supervisions) Définition dune stratégie nationale cohérente en microfinance ; Soutien à la mise en place dune cadre réglementaire adapté ; Suivi de limpact du secteur, au niveau régional, national, etc. 2.Au niveau du secteur (en lien avec les réseaux microfinance): Mise en place de Centrales des Risques, Intégration des clients de la microfinance dans les centrales des risques de banques, institutions financières ; Mise en place doutils de rationalisation du secteur : Cartographie, études de marché etc. Mise en place de centres de formation sectorielle, de formations académiques etc.
III.1.1. MAROC: P ROGRAMME DE S OUTIEN A LE NVIRONNEMENT Programme sectoriel de renforcement de la microfinance au Maroc PlaNet Finance, avec le soutien de la coopération publique française (via la Caisse des Dépôts et Consignations) et la coopération belge et en partenariat avec le secteur privé marocain met en place dès 2001 un programme sectoriel de renforcement de la microfinance au Maroc. Ce programme qui réunit des financements dune dizaine de bailleurs privés et publics a pour ambition de renforcer le secteur par la mise en place : 1. dun Centre de Formation ; 2. dune Centrale des Risques 3.doutils permettant daméliorer la visibilité et la transparence du secteur (cartographie, portail, conférence internationale à Rabat, etc.) 4.dun programme dassistance technique pour les plus jeunes IMF 5.dun programme de développement de nouveaux produits orientés vers les populations non servies (milieu rural, pêche, etc.)
III.2 F ACILITATEUR / C ATALYSEUR DE L INVESTISSEMENT P RIVE 1.Apporter leur soutien technique aux investissements privés : Apport de subventions dassistance technique aux côtés dinvestisseurs privés investissant en fonds propres Soutien à la mise en place dopérations de downscaling par des institutions financières privées 2.Investir conjointement avec le secteur privé : Investissements conjoints dans des fonds de microfinance, banques ou sociétés de Microfinance, downscaling, etc. ; Garanties structurées pour les opérations de refinancements dIMF (par des banques locales par ex.), les opérations innovantes (titrisation)
III.2.1. PRIVE: A CCOMPAGNEMENT DU S ECTEUR P RIVE FAULU Kenya: la première émission obligataire faite par une IMF en Afrique Faulu, lune des plus importantes Institutions de Microfinance du Kenya, touchait fin 2002, plus de clients pour un portefeuille de 9 M, tant en milieu urbain que rural. Pour mieux répondre à la demande et poursuivre sa croissance, Faulu a décidé en 2004 de lancer une émission obligataire de 500 M Ksh (environ 5,5 M ) à 5 ans sur le marché de Nairobi. Grâce à la garantie de l'AFD (75% du montant de l'émission ) elle a pu utiliser l'épargne locale pour soutenir les populations les plus pauvres. L'émission a été clôturée avec succès le 29 mars L'opération a ainsi permis à Faulu : 1.d'obtenir des ressources à moindre coût par rapport au refinancement bancaire. 2.de créer une relation d'affaires avec des investisseurs institutionnels locaux principaux détenteur dune épargne longue qui à terme pourra refinancer la microfinance
III.3. C ATALYSEURS DI NNOVATIONS 1.Permettre aux ONG et autres acteurs de se concentrer sur les nouveaux marchés non servis et qui seront initialement laissés de côtés par les privés et notamment : 1.secteur rural 2.PME 3.plus pauvres, etc. 2.Développement de nouveaux produits notamment en agissant auprès des IMF mais aussi au niveau de lenvironnement : 1.Épargne 2.Assurance 3.Transferts dargent. 3.Utilisation des nouvelles technologies pour améliorer lefficacité de la microfinance : 1.Credit Scoring et outils de credit reporting 2.Palm pilots, mobile banking, etc. 26
M AXIMISER LE FFICACITE DES B AILLEURS DE F ONDS
IV. C OMMENT M AXIMISER LINTERVENTION DES BAILLEURS? Afin de maximiser leffet de leurs engagements auprès dInstitutions de Microfinance, les bailleurs de fonds doivent systématiquement : 1.Réaliser des ratings ou ratings pro format (pour les petites IMF) de manière systématique pour lensemble des IMFs financés 2.Réaliser des études dimpact, suivant la méthodologie IKM (PlaNet Finance) ou dautres, pour chaque IMF financés 3.Faciliter et encourager le renforcement des liens avec le secteur privé (en particulier, banques et institutions financières) 4.Faciliter et encourager lutilisation des Nouvelles Technologies de linformation
UN E XEMPLE DI NSTITUTION QUI P EUT A IDER A R ENDRE P LUS E FFICACE LE FFORT DES B AILLEURS DE F ONDS : P LA N ET F INANCE
V.1 R ENFORCEMENT DES C APACITES DES IMF 1.Evaluation / Audit de programme et de stratégie 2.Etude de Marché 3.Stratégie de développement en microfinance 4.Organisation Interne 5.Gestion opérationelle (méthodologie de crédits, épargne…) 6.Gestion des Risques 7.Audit Interne 8.Systèmes de Scoring / Credit Reporting 9.Audit et Conseil en Systèmes dInformation 10.Développement de Produits 11.Etudes dImpact PlaNet Finance soutient les Institutions de Microfinance dans leur phase de développement permettant doptimiser linvestissement des bailleurs de fonds :
V.2 S OUTIEN A L A MELIORATION DE LE NVIRONNEMENT 1.Mise en place de Centres de Formation pour les praticiens 2.Mise en place de Centrales des Risques 3.Soutien aux réseaux de Microfinance 4.Soutien à la définition de Stratégies Nationales en Microfinance 5.Etudes dImpact National de la microfinance 6.Renforcement de la visibilité et de la transparence du secteur : 1.Cartographie 2.Portail de la Microfinance 7.Programmes Innovations et Microfinance : 1.Microfinance et Santé 2.Microfinance et Nouvelles Technologies PlaNet Finance intervient au niveau sectoriel pour appuyer le secteur dans ses phases de consolidation :
V.3 F ACILITATEUR DU P ARTENARIAT P UBLIC / P RIVE PlaNet Finance facilite le partenariat entre bailleurs de fonds et le secteur privé en jouant le rôle dACCELERATEUR de linvestissement privé : Via PlaNet Rating, filliale indépendante de PlaNet Finance, une contribution significative a linvestissement privé en microfinance (refinancement par les banques et les fonds dinvestissement) En partenariat avec BNP Paribas Banque Privé et responsAbility, PlaNet Finance mobilise linvestissement privé socialement responsable dans le cadre du responsAbility Global Microfinance Fund. En partenariat avec la SFI, la Société Générale et Axa Bank, PlaNet Finance met en place une société dinvestissement en microfinance afin de créer et gérer un réseau de 15 banques de Microfinance dans les 5 ans à venir.
S IX R ECOMMANDATIONS AUX B AILLEURS DE F ONDS
VI. S IX R ECOMMANDATIONS AUX B AILLEURS DE F ONDS 1.Augmenter les ressources destinées au secteur de la microfinance pour atteindre lobjectif de 500 Millions de clients dici Améliorer lefficacité de ces ressources par la définition de stratégies claires, orientées sur le développement de la microfinance comme une composante du secteur financier. 3.Ne plus considérer la microfinance comme une sous composante dun autre secteur (social, rural, etc.) mais comme une composante du secteur financier.
VI. S IX R ECOMMANDATIONS AUX B AILLEURS DE F ONDS 4. Concentrer les actions et les financements des bailleurs UNIQUEMENT sur: 1. Lamélioration de lenvironnement 2. Lencouragement de linvestissement privé 3. Le développement de produits innovants 4. Le développement de la microfinance sur les marchés non servis 5. Contrôler systèmatiquement les investissements en microfinance par : 1. Le rating ou le rating pro-format 2. Les études dimpacts et le monitoring de limpact 6. Ne travailler quà travers des organisations spécialisées en microfinance
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