V.VISEUX, DERMATOLOGIE, CHU SUD AMIENS

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
INFECTION A CMV ET GROSSESSE
Advertisements

Insuffisance rénale aiguë
DOCTEUR JC PIERRE GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE 2005
AUTRES INFECTIONS ET GROSSESSE
K . Zin El Abidine Service dermatologie CHU Hassan II Fès
HEPATITES A VIRUS NON ALPHABETIQUES
MALADIES ERUPTIVES DE L’ ENFANT
SURVEILLANCE DU NOURRISSON ET VACCINATIONS
Cas clinique 1.
Cas clinique 4 module infectieux
A Dadban Dermatologie, CHU d’Amiens Mars 2008
Maladies éruptives de l ’enfant fevrier 2007, I Abadie
1er épisode: 1986: Mr B… Homosexuel
URTICAIRE DR F LONCHAMPT.
PARALYSIE FACIALE PERIPHERIQUE
Maladies infantiles Dr Berlioz. GENERALITES Les maladies contagieuses les plus fréquentes de l'enfant sont des maladies infectieuses le plus souvent dues.
Maladie de Lyme.
ANGINES Dr TERBAOUI, Hôpital Bichat
MALADIES INFECTIEUSES BRONCHOPULMONAIRES
LEUCEMIES AIGUES (LA) Envahissement médullaire puis systématisé par prolifération de cellules hématopoïétiques malignes ETIOLOGIES 1. Idiopathiques Dans.
Les maladies éruptives de l’ enfant
Une fièvre du samedi soir…
Rubéole D Aussel.
LA MONONUCLEOSE INFECTIEUSE
Méningites.
Adénopathies cervicales.
Pr Marie-Caroline MEYOHAS Octobre-novembre 2005
Chapitre 27 Entérovirus quatre groupes. 1). Poliovirus 1, 2, 3.
LES INFECTIONS A STAPHYLOCOQUES
FIEVRE DE L ’ADULTE : A QUELLES MALADIES SYSTEMIQUES PENSER ?
La Pharyngite aigue (Angine)
MENINGITES Melle JIAR Nasséra.
Fièvre boutonneuse méditerranéenne
Le RAA : Rhumatisme articulaire aigu
Le syndrome de Lyell ou nécrolyse épidermique toxique
ENDOCARDITE INFECTIEUSE
F. De Salvador-Guillouët
FIEVRES TROPICALES Olivier PATEY
Toxic Shock Syndrome Staphylococcique
HEPATITES VIRALES.
Mono Nucléose Infectieuse
Les éruptions fréquentes de l’enfant (Viral exanthems)
Dengue Dengue : Mot d’origine espagnole
URTICAIRE 1 DEFINITION:
LES DIARRHEES INFECTIEUSES
Syndromes méningés de l’enfant
Atelier ophtalmologie
Sémiologie dermatologique
LES MALADIES INFANTILES
INFECTIONS ET GROSSESSE
Eruptions cutanées d ’origine infectieuse - 2
Fièvre et grossesse algies abdominales et grossesse
LES ANGINES Cours IFSI.
Syndrome néphrotique.
RUBEOLE DR.RAHMOUNI.
OBJECTIFS DES EXAMENS VIROLOGIQUES
BONJOUR !.
Sémiologie digestive médicale Hépatites virales
EXANTHEMES (exanthemas)
ALGONEURODYSTROPHIE.
MALADIES PAR INOCULATION. Maladie de Lyme Spirochète: Borrelia burgdorferi, B. garinii, B. afzelii Découverte du germe (ville du Connecticut): la boucle.
B. Ranchin; lyon B. Llanas; Bordeau M.Francoise; Chalon; janvier 2016
Cas n°1 : Mme L., 71 ans, a présenté il y a quelques jours une douleur orbito-frontale droite. Actuellement elle présente une éruption érythémateuse se.
Cas cliniques dr Azza. Sammoud Hôpital d’enfants de TuniS
Streptococcies Pr. M. Messast.
Transcription de la présentation:

V.VISEUX, DERMATOLOGIE, CHU SUD AMIENS EXANTHEMES V.VISEUX, DERMATOLOGIE, CHU SUD AMIENS

DIAGNOSTIC POSITIF Exanthème = érythème diffus d’apparition aiguë Enanthème = lésions érythémateuses muqueuses accompagnant parfois un exanthème Erythème = rougeur transitoire de la peau en rapport avec une vasodilatation des vaisseaux cutanés superficiels disparaît à la vitro-pression

DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL purpura : ne disparaît pas à la vitropression urticaire Angiomes et télangiectasies érythèmes vaso-moteurs : couperose, érythème pudique du décolleté érythèmes de cause exogène (piqûres d’insectes, brûlures, érythème photototoxique) érythrodermie

EXANTHEMES : GENERALITES Question n° 94 +++ 3 types principaux : scarlatiniforme, morbilliforme, roséoliforme Scarlatiniforme : vastes placards rouges uniformes sans intervalle de peau saine, légèrement granités à la palpation, desquamation secondaire en lambeaux Morbilliforme : maculo-papuleux rouges, pouvant confluer en plaques séparées par des espaces de peau saine avec une surface douce, veloutée à la palpation Roséoliforme ou rubéoliforme : petites macules rosées, pâles, bien séparées les unes des autres

DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE Chez l’enfant : viroses +++, toxidermie Chez l’adulte : viroses, toxidermie, maladies sexuellement transmissibles.

DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE Arguments en faveur d’une atteinte virale : -contexte épidémique, -notion de contage, -une seule variété d’éruption (sauf Kawasaki) -fièvre : + /- (possible aussi dans certaines toxidermies) -syndrome grippal, -énanthème de type viral -adénopathies. -absence de prurit

ORIENTATION DIAGNOSTIQUE Arguments en faveur d’une cause médicamenteuse -Interrogatoire précisant la chronologie des différentes prises de médicaments par rapport à l’éruption : rechercher la notion d’introduction d’un médicament 5 à 14 jours avant l’éruption -Polymorphisme de l’éruption -Evolution favorable à l’arrêt du médicament responsable -Absence d’arguments en faveur d’une virose : absence de contexte épidémique, absence d’énanthème de type viral (attention à Lyell et stevens-Johnson)… -Prurit -+/- éosinophilie sanguine. Si certains érythèmes sont très évocateurs, il n’existe pas de correspondance stricte entre un type d’érythème et une cause.

EXANTHEMES SCARLATINIFORMES La scarlatine Origine : due à la sécrétion d’une toxine érythrogène par un streptocoque beta-hémolytique. rarement : staphylocoque (toxine exfoliante) début brutal chez un enfant d’âge scolaire (5 – 10 ans) : angine rouge avec fièvre à 39-40°C,tachycardie, céphalées, vomissements adénopathies sous-maxillaires / latéro-cervicales 24 heures plus tard : exanthème débutant sur le tronc et la racine des membres, légèrement granité, qui se généralise et atteinte plus importante des plis de flexion. Erythème des joues

EXANTHEMES SCARLATINIFORMES Enanthème avec une gorge rouge et une langue blanche qui va desquamer de la pointe et des bords vers la base, prenant un aspect framboisé en 4 à 6 jours. Aspect de V lingual = pointe et bords rouges L’évolution de l’exanthème se fait vers une desquamation secondaire en larges lambeaux entre le 10ème et le 20ème jour (aspect en doigts de gants sur les mains et les pieds). Complications : - rhumatisme articulaire aigu (rare) - glomérulonéphrite post-streptococcique= toujours faire une protéinurie des 24 heures à distance de l’épisode

EXANTHEMES SCARLATINIFORMES Diagnostic : prélèvement de gorge (parfois, autre porte d’entrée, comme un intertrigo) : streptocoque béta-hémolytique élévation des antistreptolysines (ASLO, ASD). Traitement : pénicilline pendant 10 jours. Ex : oracilline 50000 à 100000 UI/kg/jour Hyperleucocytose à PNN Recherche à 3 semaines d’une protéinurie Autres infections donnant un exanthème scarlatiniforme : Typhoïde Septicémie à méningocoque, streptocoque, staphylocoque Viroses (VIH …) Syndrome du choc toxique staphylococcique (toxine TSST1 du staphylocoque doré)+++

SYNDROME DE KAWASAKI Origine : syndrome inflammatoire, probablement en réaction à un agent infectieux ou toxique (qui a un rôle de superantigène) qui s’accompagne d’une vascularite des artères de moyen calibre avec un risque de décès par anévrysme coronarien. Terrain : survient principalement chez l’enfant avant 5 ans et surtout avant 2 ans. Définition reposant sur l’association de critères majeurs

SYNDROME DE KAWASAKI Fièvre >38°5 évoluant depuis au moins 5 jours résistant aux antibiotiques Au moins 4 des 5 critères : 1.Modifications des extrémités des membres avec érythème et œdème des mains et pieds en phase aiguë et desquamation en doigts de gants en phase de convalescence (3eme semaine) 2.Exanthème, polymorphe dans son aspect clinique 3.Hyperémie conjonctivale bilatérale indolore non purulente 4.Modifications des lèvres et de la cavité buccale : cheilite, langue framboisée, érythème diffus de la muqueuse orale et pharyngée 5. Adénopathies cervicales non purulentes de taille >ou = à 1,5 cm de diamètre (en général, unilatérales) d’apparition aiguë

SYNDROME DE KAWASAKI Exanthème du tronc : -Apparaît entre le troisième et le cinquième jour -Caractère polymorphe de l’atteinte : morbilliforme, scarlatiniforme, lésions urticariennes avec pseudo-cocardes -Parfois : vésicules, pustules, purpura -Atteinte du siège : évocatrice; érythème en culotte avec desquamation rapide

SYNDROME DE KAWASAKI Critères mineurs : 1. digestifs : diarrhées, vomissements, douleurs abdominales, hydrocholécyste 2. Respiratoires : toux, rhinorrhée… 3. Signes neuroméningés : irritabilité, encéphalite, méningite lymphocytaire aseptique… 4.Signes oculaires : uvéïte antérieure 5. Signes articulaires : arthralgies des grosses articulations 6. Signes rénaux : pyurie, protéinurie, hématurie, insuffisance rénale aiguë; orchiépididymite, vulvovaginite, hydrocèle

SYNDROME DE KAWASAKI Biologie : pas de signe biologique spécifique mais souvent syndrome inflammatoire et hyperleucocytose à polynucléaires puis thrombocytose. Complications : risque principal cardiaque : -anévrysmes coronariens qui apparaissent dès la 2ème à 4ème semaine, trouble du rythme cardiaque -causes de mortalité : infarctus, myocardite, rupture d’anévrysme, péricardite, endocardite, embolie cérébrale. Traitement : Hospitalisation pour surveillance évolutive, échographie cardiaque, et mise en route d’un traitement associant immunoglobulines intraveineuses (2g/kg sur 10 heures ou 400 mg/kg/jr pdt 4 jrs) et aspirine.

ERYTHEMES MORBILLIFORMES Rougeole Origine : due à un virus du groupe des paramyxovirus, Terrain : survient plutôt chez des enfants entre 3 et 7 ans Notion de contage 10 à 15 jours avant l’éruption Tableau : 1ère phase : phase de catarrhe oculo-naso-pharyngée pré-éruptive Et hyperthermie à 39 – 40°C et toux Enanthème avec signe de Köplick : petits points blancs entourés d’un halo inflammatoire rouge en regard de la seconde pré molaire supérieure Puis 2ème phase : éruptive poussée d’évolution descendante, commençant derrière les oreilles puis s’étendant au visage et au tronc et qui guérit en quelques jours.

ERYTHEMES MORBILLIFORMES Complications viscérales : rares : méningo-encéphalite, pneumopathies, myocardite, kératite. Otite, bronchite, surinfection bactérienne Prévention : vaccination avec ROR

ERYTHEMES MORBILLIFORMES Mégalérythème épidémique Origine : parvovirus B19. Terrain : enfant de 5 à 10 ans après une incubation d’environ une semaine Tableau : exanthème très caractéristique en dentelle ou en carte de géographie touchant les convexités du visage (joues rouges) puis les membres surtout. Eruption parfois très discrète, pouvant durer quelques heures à quelques jours. Aggravée par une exposition solaire Complications : tropisme du virus pour les érythroblastes médullaires : risque de survenue d’une anémie aiguë, en particulier chez l’enfant avec anémie hémolytique chronique Recherche femme enceinte dans l’entourage : embryofoetopathie Adulte : possibilité d’éruption en gants et chaussettes +/-arthralgies

ERYTHEMES MORBILLIFORMES Mononucléose infectieuse Origine : virus Epstein-Barr (EBV). L’exanthème est inconstant Tableau : ---1ère phase : fièvre, angine, asthénie avec adénopathies et splénomégalie. ---2ème phase (une semaine après) : Eruption le plus souvent morbilliforme et régresse en quelques jours. Parfois, elle est remplacée par une toxidermie lors de la prise de bétalactamines avec une éruption maculo-papuleuse confluente (mais ne signe pas une allergie définitive+++). Les complications viscérales sont rares : hépatites, méningo-encéphalite

ERYTHEMES MORBILLIFORMES Autres causes Certaines infections à entero-virus (coxsackie, virus écho 9) s’accompagnent souvent d’une éruption fugace, surtout chez l’enfant de moins de 3 ans . Les infections à coxsackie peuvent s’accompagner de vésicules ovalaires des mains et des pieds (syndrome mains-pieds-bouche) avec un énanthème vésiculeux du voile du palais ; souvent, le tableau est incomplet. Les adéno-virus associent une atteinte adéno-pharyngo-conjonctivale avec parfois une pneumopathie ou une atteinte digestive et un exanthème morbilliforme, parfois purpurique, touchant surtout l’hémicorps supérieur et durant 2 à 3 jours.

ERYTHEMES MORBILLIFORMES Méningococcies Hépatite B : peut s’accompagner de poussées urticariennes en phase pré-ictérique avec céphalées, arthralgies, nausées, vomissements, et asthénie. On peut observer une éruption morbilliforme ou scarlatiniforme. CMV, VIH, toxoplasmose, rickettsiose (fièvre boutonneuse méditerranéenne), infections à Mycoplasma pneumoniae Infections exotiques :fièvre jaune, dengue Maladie de Still ou arthrite juvénile

ERYTHEMES ROSEOLIFORMES La roséole infantile ou exanthème subit du nourisson, Origine : infection à l’HHV6 (human herpes virus 6) ou HHV7. Terrain : nourrissons entre 6 mois et 2 ans Incubation : une dizaine de jours. Tableau : - début brutal par fièvre à 39-40°C. - J+3 de la fièvre : éruption, discrète, transitoire, touchant principalement le tronc. Parfois, pas de fièvre ou d’éruption Complications : - convulsions hyperthermies du nourrisson - complications viscérales rares : adénopathies, méningite, hépatites ou pneumopathies.

ERYTHEMES ROSEOLIFORMES Rubéole ou 3ème maladie Origine : affection virale banale de l’enfant due à un togavirus Incubation : 2 à 3 semaines Tableau : passe totalement inaperçue dans un cas sur deux. exanthème frustre, pale et fugace (2 à 3 jours) peu de signes généraux parfois adénopathies cervicales postérieures parfois arthralgies ou conjonctivite Problème principal : rubéole de la femme enceinte à l’origine d’une rubéole congénitale : malformations cardiaques, encéphalite, malformations oculaires.

ERYTHEMES ROSEOLIFORMES - nécessité de vacciner les enfants entre l’âge de 12 et 18 mois par le ROR (vaccin à virus vivant atténués rougeole, oreillons, rubéole) avec un rappel entre 11 et 13 ans. - La recherche d’anticorps anti-rubéole est obligatoire lors de l’examen prénuptial et lors de la surveillance de la grossesse. Les femmes séronégatives doivent être vaccinées en évitant toute grossesse dans les 3 mois après le vaccin.

ERYTHEMES ROSEOLIFORMES Primo-infection par le VIH - symptomatique une fois sur deux après une incubation de 2 à 3 semaines. - syndrome fébrile pseudo-grippal Syndrome mononucléosique possible : pharyngite, asthénie fébrile, adénopathies, asthénie fébrile, érosions buccales et génitales - éruption érythémato-maculeuse du tronc avec parfois une atteinte du visage ou des paumes et des plantes. - parfois érosions buccales et génitales. Diagnostic : sérologie VIH négative mais antigénémie P24 positive, dosage de la charge virale

ERYTHEMES ROSEOLIFORMES Syphilis secondaire - survient environ 45 jours après le chancre - 6 à 8 semaines après le contage vénérien - roséole (première floraison) formée de macules de 5 à 10 mm arrondies, roses, planes, touchant principalement le tronc et qui vont durer quelques semaines, laissant parfois des séquelles dyschromiques (collier de Vénus). - rechercher une cicatrice éventuelle de chancre Le diagnostic est confirmé par la positivité des sérologies de dépistage VDRL et TPHA. Autres maladies infectieuses - fièvre typhoïde (éruption fugace lenticulaire du tronc dans la 2ème semaine d’un tableau fébrile bruyant) - infections virales à entero-virus (echo, coxsackie, arbovirus….).

ERYTHEMES MEDICAMENTEUX TOXIDERMIES Rappel : Ils peuvent réaliser tous les types d’éruptions précédemment décrites. Anamnèse et chronologie des différentes prises médicamenteuses Prurit +/-hyperéosiniphilie +/-hyperthermie Médicaments les plus souvent en cause : - antibiotiques et en particulier les bétalactamines et les sulfamides - les anticomitiaux - les anti-inflammatoires non stéroïdiens.

EXAMENS COMPLEMENTAIRES PERTINENTS Enfant : bilan si on suspecte une scarlatine (NFS, prélèvement de gorge) ou un syndrome de Kawasaki (NFS, plaquettes, échographie cardiaque) Adulte : si pas de cause évidente : NFS, bilan hépatique, sérodiagnostic de MNI, TPHA-VDRL, sérologie VIH, antigène p 24, charge virale VIH En plus chez la femme enceinte : regarder les statuts sérologiques, en fonction : toxoplasmose, rubéole, CMV, (+syphilis) Biopsie cutanée : non justifiée

CONCLUSION Les érythèmes surviennent au cours d’affections très variées, infectieuses, médicamenteuses ou inflammatoires. Le tableau peut être typique ou totalement non caractéristique. Chez le nourrisson : attention au KAWASAKI +++ Chez l’adolescent : penser à la MNI + aminopenicilline Chez l'adulte : penser à toxidermie, virose (primo-infection VIH +++ et autres MST). Parfois : signes généraux majeurs et complications viscérales nécessitant une hospitalisation rapide pour prise en charge thérapeutique et surveillance évolutive.