La France Données sociales Licence 1 Questions Contemporaines Sociologie et philosophie Citoyenneté et vie politique
Introduction Lomniprésence quotidienne du discours politique, obstacle à la connaissance sociologique de la vie politique ? La coupure entre profanes et professionnels de la politique : une donnée fondamentale. Dynamiques politiques et dynamiques sociales: des relations étroites. Débats classiques: classe, religion, genre, âge et comportement politique.
Bibliographie P.Bréchon, J.-F.Tchernia (dir.), La France à travers ses valeurs, Paris, Armand Colin, C.Braconnier, J.-Y. Dormagen, La démocratie de labstention, Paris, Gallimard, A.Cohen, B.Lacroix, P.Riutort (dir.), Nouveau manuel de science politique, Paris, La Découverte, P.Champagne, Faire lopinion. Le nouveau jeu politique, Paris, Minuit, 1990.
Quelles données ? Les enquêtes dopinion et leurs limites. Les enquêtes européennes sur les « valeurs » (1990, 1999, 2008). Les données électorales (ministère de lintérieur). Les données sur les élus (idem). Les discours politiques.
Plan du cours 1. Vote, abstention et attitudes politiques. 2. Une crise de la représentation politique ? 3. Les transformations du champ politique.
1. Abstention, vote et attitudes politiques Labstention : un processus multiforme et une tendance lourde dans les pays occidentaux. De linscription sur les listes électorales à la participation active: la diversité des attitudes électorales liées à lâge, à la CSP, au niveau de diplôme.
Les attitudes politiques (enquête Valeurs 2008) 33% « à gauche », 20% « à droite » et 37% « au centre ». 38% des ans se positionnent à gauche contre 26% des 65 ans et plus. 31% des personnes de niveau scolaire inférieur ou égal au bac « à gauche » contre 43% des supérieurs au bac. Très peu de différences entre hommes et femmes sur ce plan. Les actifs plus nombreux à se positionner « à gauche » que les inactifs (36% contre 30% pour les hommes). 34% des salariés « à gauche » contre 16% des indépendants. 31% des bas revenus « à gauche » contre 35% des revenus élevés. 41% des professions intermédiaires « à gauche » contre 32% des employés et ouvriers ; 31% des cadres. 19% des catholiques pratiquants réguliers contre 47% des athées convaincus.
Les valeurs économiques et sociales
De lattitude politique au(x) vote(s) Classe, âge, sexe, religion: une combinaison de variables sociologiques. Une géographie stable du vote qui révèle la stabilité des structures sociales. Exemples en Picardie : opposition entre les cantons ruraux populaires de la Somme (vote « chasseur », vote protestataire) et des cantons urbains et bourgeois des grandes villes et du Sud de lOise (vote Bayrou, Vert) ; entre les cantons populaires urbains (abstention, vote socialiste) et les cantons ruraux plus riches (vote de droite).
2. Une crise de la représentation politique ? Un intérêt croissant pour la politique: la politique « très importante » pour 15% des Français en 2008 contre 8% en 1990 et 1999 (enquête Valeurs) ? Mais beaucoup moins que la famille (87%), le travail (67%) et les amis (50%). Plus de réponses « très importante » que pour la religion (13%), mais… plus de « peu ou pas important » aussi. Une perception de plus en plus critique du système politique. « Le gouvernement de ce pays fonctionne bien » de 15% en 1999 à 8% aujourdhui. Idem pour les institutions européennes.
Un personnel politique peu « représentatif » ?
La représentation des CSP parmi les élus locaux
Genre et politique : le cas des élu-e-s
3. Les transformations du champ politique Le rôle croissant des médias, de la télévision et des sondages dans le jeu politique. La personnalisation et le rôle du marketing politique. La construction des problèmes politiques: lexemple de l « identité nationale » comme stratégie électorale. Transformation des politiques publiques: réforme de lEtat, new public management.
3. Les transformations du champ politique La transformation des organisations partisanes: la fin du « parti de masse » et le développement dorganisations électorales : multiplication depuis les années 1980, émiettement électoral, volatilité des votes. Apparition de nouvelles (?) « identités » politiques: FN, écologie politique, CPNT, Modem, NPA,etc. Relâchement du lien entre gauche et classes populaires.